requiem pour un con.

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Roberto Moralès

bravant la mer si profonde
goûtant le sel et l’amertume
mes idées noires se dévergondent
~ foxes © minotaure/bazzart.org

Donc toi, ton nom c'est ★ moralès, comme des centaines d'italiens. et pourtant, tu ne possèdes qu'un nom parmi tant d'autre. tes parents ne sont pas à la tête d'une multinationale, ils ne dirigent pas un parti politique influant, ils ne sont pas les rois de la finance. ils sont connus pour leur restaurant de belle qualité, ils fonctionnent depuis des années et offrent satisfaction à des générations de clients. et t'as quel âge ★ vingt-quatre ans. t'es né en italie ★ tu es né à capri, et tu y vis toujours parce que tu t'y sens bien. tu n'as jamais ressenti le besoin d'aller voir comment les choses pourraient se dérouler ailleurs, loin de cette ville qui connaît l'ensemble de tes secrets, de tes rêves et de tes désirs.comment t'es arrivé à capri ★ tes grands-parents y vivaient, tes parents y vivent, toi également. mais t'es d'où ★ tu suis c'que j'écris ou bien ? et t'as un 06 ★ c'est compliqué. il y a cette femme, l'unique, et toutes les autres, présentes uniquement pour satisfaire tes besoins et soulager ton palpitant qui ne sait plus comment s'orienter. et ta famille, elle est comment ★ des parents présents, une famille soudée. c'est cool. ils sont fiers de ce que tu fais ★ tu es serveur à la villa médicis. de quoi te permettre de manger convenable, de t'offrir de belles soirées d'ivresses, de te payer des millions de skate-board. puis, depuis que tu sais jouer de la batterie, tu as fais parti de nombreux groupes. celui dans lequel tu es actuellement te permet de gagner des revenus secondaires, non négligeable. tu es heureux de pouvoir vivre de ta passion, la musique.
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petit lapin, derrière ton écran ★ marinou. tu viens d'où ★ d'savoie. t'as des rides déjà ★ maintenant, c'est vingt-et-un. t'es arrivé là en tapis volant ou en fusée ★ je suis les filles partout. une ultime bafouille ★ négatif. et c'est qui ton avatar ★ dylan rieder.et t'es qui toi ★ un bel inventé. et t'es dans quel groupe ★ le staff de l'hôtel.
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☆ try me

☆ love me

☆ hate me

Tu joues de la batterie depuis que tu sais parler, ton père est musicien, ta mère chanteuse, tu n'as pas réellement eu le choix. Tu ne le regrettes pas, la musique est la raison pour laquelle tu ouvres quotidiennement les paupières afin de t'extraire de ton lit. ☆ Tu vis essentiellement la nuit, tu préfères l'atmosphère qu'il se dégage dans la ville à l'heure où la majorité des habitants sont en train de traverser des songeries éphémères. Néanmoins, tu es toujours réactif, à n'importe quelle heure. Tu n'as pas besoin de beaucoup dormir pour être efficace. ✮ Une bombe humaine, tu es une bombe humaine. Dangereux pour ton entourage, difficile à dompter et à comprendre. Tu te perds souvent, t'éloignes des sentiers battus. Parce que tu aimes pourchasser l’inaccessible, toucher le feu du bout des doigts, valser dans les bras de l'interdit. Tu as déjà fais d’innombrables conneries, te menant au commissariat. Tu n'es pas forcément totalement inconscient. Tu es juste impulsif, trop impulsif. Tes poings s'échauffent en deux paroles. Tu cognes des visages pour de banales altercations. T'es comme ça, tu agis par le biais de tes gestes. Tu cherches les ennuis, alimente les incendies. ☆ Les femmes, tu les respecte. Réellement. Sauf qu'après avoir obtenu ce que tu désirais, leur sexe, tu les repousses. Sans gêne. Avec dureté. Tu n'es pas mielleux, tu n'es pas délicat. Tu as simplement besoin de te prouver que cette femme, qui t'obsède, n'a pas réussi à kidnapper ton palpitant. Toi, l'indomptable, le sauvage, tu ne peux pas être épris d'une seule personne. C'est impossible. Tu es jeune, tu dois profiter, savourer. ✮ Dani, c'est tout. L'interdit, la passion, l'engouement, la haine. Tu la détestes, tu l'aimes. Tu sais que tu dois la repousser. Et pourtant, c'est tellement excitant de la pourchasser, d'épier ses moindres faits et gestes. Au risque d'en devenir fou. Parce que tu ne supportes pas les rumeurs qui circulent à son sujet. Ses fiançailles, sa famille, ses bonnes manières. Tu ne supportes pas son monde, que tu estimes être un milieu d'égoïste. Mais putain. Elle t'obsède, te rend complètement fou. T'es accroché à ses lèvres. Pendu à son cou. Tu as besoin d'elle. Tu te détestes d'éprouver autant de sentiments à son égard. Mais ce qu'une illusion, c'est de la merde, qu'un ramassis de conneries. Qui te font pourtant sentir vivant, qui te font vibrer. ☆ Tu es un petit con, avec une grande gueule, bagarreur, impulsif, têtu, impatient, joueur, sûr de lui, dragueur, casse-cou, fier. mais tu es également passionné, loyal, étrangement attentionné, délicat et attentif.

#1. tu connais l'italie ? tu y es né. #2. et capri, t'en penses quoi ? c'est ton territoire, ta terre. #3. la villa médicis, t'y es pour quelle raison ? pour pouvoir se nourrir tous les mois sans avoir à dépendre des parents. #4. tu penses y rester ? oui, ton rythme de vie te convient, tu peux faire ce qui te plaît. #5. quels sont tes plans dans les jours à venir ? dani.

Tu attrapes ton skateboard, quittes l'hôtel. Sac sur le dos, casque sur les oreilles, musique à fond. Tu l'élances dans l'obscurité, à la conquête du soleil couchant. Tu essayes de le rattraper, sachant pertinemment que tu n'y arriveras pas. Tu es énervé. Tu as encore entendu parler d'elle. De sa famille. De ses fiançailles. Quand ces conneries cesseront-elles ? Parfois, tu as envie de tout plaquer. D'aller hurler votre relation, aussi éphémère soit-elle. Tu as envie d'expliquer aux journaux que ce ne sont que des foutaises, des conneries. Dani est tienne. Non ? C'est du moins ce que tu espères dans tes songeries. Toi, tu ignores ce que tu désires réellement. Tu glisses le long des rues, rattrape le temps. Tu es en retard comme toujours. Tu te dépêches, mais tu t’essouffles. Qu'importe. Une bière t'attends. Les minutes passent, défilent, ta colère s'estompe. Tu n'as que son visage dans l'esprit. Mais qu'importe. Tu essayes de le chasser, de le faire fuir. Tu n'as pas besoin de penser à elle, à sa douce peau, ses lèvres, le bas de son dos. Tu n'as pas besoin d'imaginer son corps glissant sous tes mains, ses lèvres s'accrocher aux tiennes. Non, tu n'as pas besoin de tous ces souvenirs. Alors pourquoi, pourquoi continues-tu de penser continuellement à elle ? C'est affolant. Perturbant. Mais tu arrives enfin au bar dans lequel tu vas jouer avec ton groupe de soir. Tu attrapes ton skateboard et te laisse porter par la foule. Tu suis tes potes, assures pendant les balances, manges avec la fine équipe, bois de nombreux coups. En bref, tu fais ce que tu connais de mieux. Tu profites. Tu évacues. Tu savoures. Puis tu joues, donnes tout ce que tu possèdes durant ton passage. Ta passion, ton art, ton groupe. Tu leur offre l'ensemble de ton être, tu t'en brûles les mains. C'est toujours ainsi avec toi. Tu es incapable de ne pas t'investir entièrement. Incapable. C'est tout, ou rien. Vous êtes remerciés par des cris incessants, des applaudissements étourdissants. Cette réaction venant du public, d'inconnu, t'échauffait toujours le coeur. Tu ne comprenais pas, mais tu appréciais réellement. Tu savoures. Puis tu te glisses en coulisse, tu laisses emporter par la fête qui s'invite. L'alcool qui coule dans vos veines, la drogue que vous fumer. C'est des rires. Des baisers qui se perdent. Des corps qui s'emmêlent. Des discutions étranges. Et toi. La seule chose qui te vient à l'esprit, comme pratiquement à chaque fois que tu picoles, c'est Dani. Alors, comme toujours, tu sombres, sans réfléchir, sans prendre conscience de l'impact que ton geste peut avoir. Tu lui envoies un message. Toi, l'intouchable, soumis au sourire d'une femme. L'incarnation du paradoxal.

Code:: On se retrouve où?

Comme d'habitude, tu es foutu. Tu te brûles les ailes. Tu te perds tout seul. C'est de ta faute, tout est de ta faute. Parce qu'à chaque fois qu'elle essaye de te fuir, tu la rattrapes, la kidnappe, la coince dans tes bras. Et quand c'est toi qui fuis, c'est elle qui court après toi. C'est fatiguant. C'est trop fatiguant. Mais c'est ce qui rythme ton quotidien depuis bien trop de temps.