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 et je cours pour me sentir vivant.

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ton ombre
Remi Allen
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MessageSujet: et je cours pour me sentir vivant.   et je cours pour me sentir vivant. EmptyLun 23 Mar - 9:49

Tu cours, tu cours, et tu cours encore. Toujours. Tu en as besoin. D'extérioriser ce trop-pleins d'émotions, de sentiments, que tu conserves dans ton coeur, dans ton bide, sans oser en parle. Tu es une bombe, une bombe humaine, prête à exploser. Mais ton apparence est de marbre. Rigide. Douloureuse. Tu es difficile à appréhender, à apprivoiser. Ceux qui pensent avoir réussi se trompent. Tu n'es pas accessible, tu ne le deviendras pas, jamais. Même ta fiancée, la naïve, ne te connaît pas réellement. C'est un étrange sentiment d'être ce sombre inconnu aux yeux de tous. Ce n'est pas de ta faute. Tu es né avec ce blocage, avec cette cage autour de ton âme. Tu te protèges. Mais de quoi ? Tu l'ignores. Peut-être de la vie, de l'amour, de ces sentiments qui te font voler. Tu ne connais pas l'amour Tu aimes Lia, tu l'aimes réellement. C'est fort, c'est tendre, presque passionnel. Mais ce n'est pas l'amour. Tu ne tuerais pas pour les battements de son coeur. Tu ne la sauverais probablement pas des flammes si tu devais en perdre ton souffle. C'est égoïste. Tellement égoïste. Mais c'est affreusement vrai. Parfois, tu t'en veux. D'être si distant, froid, ailleurs. Tu t'en veux de ne pas être monsieur tout le monde. Accessible, aimant, et souriant. Tu es si mystérieux. Indomptable. Et tu cours. Tu cours pour te sentir vivant. Le soleil s'élève, doucement. Et toi, tu viens de terminer ta journée de travail. Tu avais besoin de courir. Courir pour oublier, courir pour exister. Parce que ce rôle que tu endosses lors de tes journées de travail ne te convient pas. C'est souvent difficile. Mais tu ne perds pas ton objectif, tu dois surveiller tes soeurs. Les protéger de ce mal existant au sein de cet hôtel. Tu le sais, tu le sens. Elles se trompent probablement. Mais pour elles, tu es capable de tout. Du meilleur, comme du pire. Courir te permet de te rappeler ce que tu es, ce que tu veux, ce que tu vaux. Et tu ignores cette ombre, mouvante, suivant les mouvements de ton coeur. Tu ignores cette femme. Tu n'as pas remarqué sa présence. Tu cours, alors tes gardes sont abaissées. Tu ne la sens pas. Tu ne la remarques. En un coup, elle pourrait te briser. Te capturer.
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la lesbienne hétéro
Jazz Franco
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MessageSujet: Re: et je cours pour me sentir vivant.   et je cours pour me sentir vivant. EmptyMar 24 Mar - 23:16

Tes pieds martèlent le sol, machinalement, mécaniquement. T'es le robot de ta propre conscience. Là, à la falaise de l'évanouissement, à la limite de l'effondrement. T'oublies tout, tes soucis s'envolent, ton esprit s'allège. Tu cours jusqu'à perdre haleine, la bordure du ciel pour seule limite. Ton rythme est tout sauf régulier, ta respiration saccadée s'emballe à mesure que les secondes se meurent. Tu brûles, le feu se répand le long de ta peau ambrée, léchée par les rayons timides du soleil embrasé. Le venin inoffensif coule à même tes veines, se répand jusqu'au bout de tes membres tremblants. Douce adrénaline. T'es comme un amas de roulements rouillés, tu grinces, tu craques, t'es à bout mais tu continues. Les poumons en flammes, la gorge en ébullition. Tu voles au-dessus du ciel, à des milliers de mètres de tout. Tu t'évades, tu te perds. L'air frais te gifle le ventre, les joues, les cuisses. Il te plaque en arrière, t'attrapes de ses bras de souffle. Il essaie de toutes ses forces mais tu résistes, tes muscles se révoltent mais tu ne les entends pas. T'es dans ton monde, étrangère à ton propre corps. Tu relèves la tête, des éclairs dans les yeux, des piques dans le cœur. Tes pupilles tombent violemment sur cette silhouette qui te paraît semi humaine semi intemporelle. Ça te ramène sur terre, un peu trop brutalement. Il doit être à dix mètres à toi. Et t'essaies de faire abstraction de cette boule qui naît au fond de ton ventre, t'essaies vraiment, mais c'est peine perdue. Ça te bousille de l'intérieur et tu ne peux rien faire. T'es damné à succomber, pourrie par cette haine que t'éprouves envers tout animal de sexe masculin. Tu peux pas t'en empêcher, tu dois le rattraper. Tu dois le dépasser. Métaphore bancale. Tu veux lui prouver que t'es supérieure, leur montrer à tous qu'ils sont moins que toi, que vous êtes tellement plus qu'eux putain. Il ralentit et t'en profites. Tes chevilles crient à la trêve mais t'es en pilote automatique, tu penses plus qu'à ton objectif, y'a que ça qui compte. Le dépasser. L'humilier. Sauf qu'une fois que tu te retrouves derrière lui, t'es incapable de pousser plus loin. C'est impossible, t'as puisé dans tes dernières réserves, t'es à deux doigts de t'évanouir, là, sur le sol froid. Mais tu te refuses à ralentir, jamais. Ta respiration s'emballe, et ça te fout les nerfs, tu serres les poings. Tes mots quittent ta bouche sans que tu leur en ait donné l'accord; Hé! Mais hé quoi?
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ton ombre
Remi Allen
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MessageSujet: Re: et je cours pour me sentir vivant.   et je cours pour me sentir vivant. EmptyMer 25 Mar - 13:30

"Hé !" Tu penses rêver, t'éloigner de la réalité, te perdre dans des songeries éphémères. Mais tu détournes ton regard, et découvres le visage de cette femme. Tes sourcils se plient, ton regard se perd à la contemplation de cette silhouette. Ton souffle s'envole. Tu perds le contrôle de ta respiration ainsi que de tes gestes. Tu es captivé, capturé. Ses cheveux emmêlées s'agrippant à sa peau brillante, son visage reflétant l'effort qu'elle venait d'effectuer, ses lèvres pulpeuses et attirantes, son regard sombre et étrangement accueillant, sa fine taille dont les formes te charmaient, son charisme et sa présence déstabilisante dans cette étendue paradisiaque. C'était étrange. Elle te plaisait. Tu ne comprends pas pourquoi cette rencontre inattendue te réchauffe, te réveille et emballe ton palpitant. C'était absurde. Mais c'était également la première fois que tu te sentais vivant depuis que tes pieds étaient sur le sol italien. Perdu dans tes pensées, tu ne lui réponds pas, ne lui adresse pas un sourire, pas un mot. Tu trébuches. Tombes. Atterris sur tes genoux. Putain. Tu déposes tes mains devant toi, te laisses glisser sur le côte, frottes tes cuisses. Tu n'es pas maladroit, tu n'es jamais maladroit. Tu es plutôt habile de ton corps, posé, conscient de tes moindres faits et gestes. Et toi. Tu chutes. A cause d'une femme, qui n'est probablement qu'une illusion destiné à te rappeler que tu es aussi faible que n'importe lequel des humains. Tu te relèves, rapidement, ne lui offrant pas la possibilité de t'aider. Tu frottes de nouveau tes cuisses, chassant les miettes de pierres collant ton jogging.  Tu es incapable de détourner ton regard du sien. C'état quoi ce bordel, ce foutoir qu'elle venait de mettre dans tes pensées ordonnées ? Tu te pinces la lèvre, ébouriffes tes cheveux, t'offrant une allure sauvage. "Tu n'as rien vu ..." murmures-tu, presque gêné de t'être ainsi ridiculiser. Ce n'était pas dans tes habitudes. Toi le perfectionniste, propre sur tout les points. Droit. Fidèle à tes principes et tes ambitions. Pris de panique, gêné. Tu te détournes, enfin, et tu repars en courant. Pour la première de ta fois, tu es en train de fuir ce que t'attires. Parce que tu en as peur. C'est fou. Mais à l'instant même où tu as posé ton regard sur cette femme, tu as su qu'un danger s'approchait. Tu n'es pas capable de mesurer l'impact de cette rencontre. Mais un orage s'approche. Menace de s'abattre. Alors tu cours. T'épuises. Surpasses ton corps afin d'élargir la distance vous séparant. Sauves-toi ma belle. Ne le poursuis pas. 
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Jazz Franco
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MessageSujet: Re: et je cours pour me sentir vivant.   et je cours pour me sentir vivant. EmptySam 28 Mar - 16:53

Perdue, enfouie sous l'étendue bleu lagon de la mer. Tu perds la partie. Vaincue, à mille lieues de tout. L'as, le valet, la reine, le roi, ils t'ont tous glissé sous la main. Aucune terre en vue. Tu dérives. En apnée, à deux doigts de te noyer sous le poids de ce regard aux éclats ambrés. Celui qu'il te lance à la figure sans aucun avertissement quand tes mots touchent sa peau. T'étais pas prête, pas prête pour ça. Tes poumons s'emballent, call 911. Son regard délicieusement glacé. La semelle de tes chaussures griffe le sol jusqu'à le faire saigner, t'es foutue, bousillée. A la seconde où il perd prise, tu te sens ralentir sans vraiment comprendre le pourquoi du comment. Foutues émotions. Il gît par terre, à genoux, la tête baissée, tournée vers le sol. Et c'est le moment, c'est maintenant. Tu devrais disparaître, courir sans te retourner, le laisser derrière toi, lui et ses conneries. Ouais. Sauf que ta main brise déjà l'espace qui vous sépare, tendue vers sa silhouette musclée. Quelques secondes s'écoulent avant que tu te rendes compte de ton geste. Tes yeux s'écarquillent, tu t'éloignes de lui, un pas en arrière, le souffle en ébullition. Qu'est-ce que tu fous bordel? Il frotte ses cuisses et tu détournes le regard, tourmentée par une avalanche de questions. Au loin le soleil s'éveille, déposant sur la ville cette lumière dorée qui t'as toujours tant fait rêver. Tes mains posées sur tes hanches, tu tentes de rattraper se souffle qui se fait la malle depuis un moment déjà. Un léger murmure s'élève entre vous, t'attire à nouveau à lui. Tu n'as rien vu ... Tu soulèves un sourcil, ta bouche s’entrouvre, à la recherche de mots qui peinent à arriver. Mais tu n'as même pas le temps d'esquisser un geste qu'il est déjà à une dizaine de mètres de toi. Et tu ne réfléchis pas. Tes pieds se mouvent d'un commun accord. Des étoiles dansent dans les coins de ta vision, tu inspires profondément en tentant de rester sur terre. T'as peur de quoi? Tu tentes de parler clairement mais tes mots se changent en un soupire désespéré. Tu grimaces, tes jambes manquent de succomber à tout moment. Attends je- Tu ralentis, tu perds du terrain. La distance s'intensifie, encore et encore. Tu le regardes s'éloigner, impuissante. Et sans savoir pourquoi, dominée par la panique, tu cries la première chose qui te vient en tête; POLICE, ARRÊTEZ-VOUS. Et ouais. Ok. Bravo.
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MessageSujet: Re: et je cours pour me sentir vivant.   et je cours pour me sentir vivant. EmptyDim 29 Mar - 12:31

Tu ne cours pas dans le but d'évacuer ton énergie ou de faire le vide dans ton esprit. Tu cours pour fuir ce qui vient d'apparaître à tes yeux comme étant une menace, un danger qui risque de faire exploser ta vie en un millions d'éclats. Tu n'es pas prêt à subir une telle secousse, tu n'es pas prêt à quitter ce quotidien que tu considères étonnamment comme étant confortable. Putain. Ton corps vibre encore à cause de ce regard qui a su kidnapper le tien. Comment est-ce possible qu'une banale rencontre puisse te mettre à genoux et t'écarter de ton objectif ? En un battement de cil tu as compris à quel point tu t'étais perdu. Tu crains que cette inconnue soit capable de lire à travers ta carapace. Tu espères qu'elle ne soit pas dotée de capacité qui déstabilisait totalement l'ensemble de ta personne, et ta façon d'aborder la vie. "T'as peur de quoi ?" De toi. De tout. Laisses-tomber. Détournes ton chemin. Arrêtes-toi. Fais demi-tour. Mais ne continues pas à sa poursuite. "Attends je." Tu quoi ? Tais-toi. Tu cours, tu cours, tu cours. Tandis que ton souffle s'affole. Tu te perds. T'éloignes davantage. Mais tu sens son regard te brûler la peau. Elle t'observe, elle est toujours présente, elle menace toujours ton empire de s'écrouler. Fuis Remi, fuis. "POLICE, ARRÊTEZ-VOUS." Tes pas s'arrêtent aussitôt. Ta conscience a agit à ta place. Tu déposes tes mains contre tes cuisses afin de reprendre ton souffle. Mon dieu. Tu sens la panique est en train de noyer ta raison. Tu restes là, quelques secondes, quelques minutes. Seul. Avant de te détourner, pour enfin oser l'affronter. Tu te rapproches d'elle, élimine cette distance qui vous sépare l'un de l'autre. Une main contre ta poitrine, tu écoutes les pulsations révoltées de ton palpitant. Tu tousses. Craches ta haine contre le sol. Tu t'en veux, tu t'en veux d'avoir plier et céder aux règles de cette vie. Police, arrêtez-vous. Tu es quasiment persuadé que ce n'est qu'un mensonge destiné à te récupérer. Tu fermes les paupières par moment. Tu essayes de ne pas la regarder. Mais c'est inévitable. Cette beauté perdue dans l'étendue de Capri. Autour de cette immensité qu'est l'océan, l'herbe, le vent. Elle est belle. Et toi, tu sombres à la rencontre ses yeux qui t'émerveille. "Oui ?" craches-tu, tellement perplexe. "Quel est le problème ?" C'est toi, c'est vous le problème. Cette chose qui est déjà en train de te ronger de l'intérieur. Tu culpabilises d'avoir poser tes yeux sur cette silhouette. Tu n'as rien fait. Rien commis qui puisse t'arracher à ton épouse. Et pourtant. Tu sais que tout est foutu. Tout.
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MessageSujet: Re: et je cours pour me sentir vivant.   et je cours pour me sentir vivant. EmptySam 11 Avr - 13:46

Ils s'arrêtent. Tous. Lui, le temps, les vagues, l'océan. Au début, tu penses qu'il va continuer son chemin, que le dialogue va s'arrêter là, quelques mots échangés, un semblant de conversation maladroit, quelques minutes volées à ta routine. Tu respires trop vite, tu dérailles, comme un moteur à la retraite, du métal rouillé par la pluie. Tes inspirations arrachent tes poumons, tu sens leurs griffes glisser le long de tes bronches. Des étoiles apparaissent à la lisière de ta vision, elles dansent, beaucoup trop rapidement, tu perds le rythme. Tu t'accroupis à quelques mètres du sol, passes une main tremblante dans tes cheveux sauvages. Il fait demi-tour. Ses pieds martèlent le sol, la musique du gravier contre ses semelles s'intensifie. Il se rapproche. Il se dirige vers toi. Tu tentes d'infiltrer son esprit, d'apercevoir les pensées qui, tu en es sûre, se chevauchent dans son crâne. Ton excuse était tellement bidon, c'est impossible qu'il ait mordu à l'hameçon. Il n'a pas l'air trop con, pas très éclairé non plus mais ils ne le sont jamais. Il doit avoir compris, non? Il se rapproche. Il se dirige vers toi. Ta respiration se perd quelque part entre sa peau mordue par le soleil et ses muscles qui roulent sous le tissu de son t-shirt. Oui ?  Il fuit ton regard et tu te surprends à traquer le sien, assise à même le sol, ta posture effaçant toute trace de crédibilité. Son ton est froid, ça te fait sourire légèrement. Quel est le problème ? Ouais à propos de ça... Tu creuses ton esprit à la recherche d'une explication, d'une norme qu'il aurait pu potentiellement briser. Tu cherches mais ton esprit est plus aride que le Sahara. Alors tu détournes à ton tour le regard en frottant distraitement tes mains sur tes cuisses nues. L'atmosphère est tendue, vous êtes deux funambules, perché à des centaines de mètres du sol, à la merci du temps, le vent s'est levé. A ton avis? Répondre aux questions par d'autres questions, esquiver, t'es la championne toute catégorie dans ce domaine. T'essaies d'adopter un ton un minimum supérieur mais t'es assise à même le sol, il te surplombe de toute sa hauteur, tu dois lever le monter pour le garder. Putain. Hm- j'peux voir tes papiers? Tu plisses les yeux, tes lèvres bougent toutes seules alors que tu chuchotes une insulte à demi-mot. Merde... Tu restes à quel hôtel ? T'es là pourquoi exactement? Tu te redresses, tente de te le toiser. Ouais, zéro crédibilité.
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MessageSujet: Re: et je cours pour me sentir vivant.   et je cours pour me sentir vivant. EmptyMer 22 Avr - 21:50

"A ton avis ?" Tes sourcils se froncent. Quel avis ? Tu soupires. Tu aimerais pouvoir t'enfuir. Rembobiner le temps. Tu aimerais pouvoir l'oublier parce qu'elle ne peut pas correspondre à ce que tu souhaites. Elle ne devrait pas avoir le pouvoir d'éveiller ainsi ton palpitant. Elle n'est rien. Qu'une inconnue. Elle est éphémère. Inutile. C'est le néant cette femme. Une main qui se tend vers toi, et qui t'attire vers le gouffre. Tu le sais. Mais d'un autre côté, tu as envie d'y croire. Parce que tu vibres. Ton sang bourdonne. Ta tête palpite. Tu as envie de te perdre dans son regard. Sauf que tu ne peux pas. Tu t'obliges à respecter des principes. A être respectueux vis à vis de cette femme qui est la tienne. "Hm, j'peux voir tes papiers ?" Tu ricanes, nerveusement. Tes papiers ? Tu poses tes mains sur ton jogging, démuni. Elle se force ? "Merde ... Tu restes à quel hôtel ? T'es là pourquoi exactement ?" "Je peux savoir ce que j'ai fais pour mériter un interrogatoire ?" Ta voix est sèche. Probablement trop dure. Tu n'y peux rien, tu te bats contre toi-même. Elle n'est pas coupable de cette violence qui se dégage de ton regard, elle n'est pas responsable de la noirceur qui coule sur tes traits. C'est ta putain de carapace. Elle est en train de se renforcer. Tu ressens le danger. La menace qui s'émane de cette femme, à l'allure fragile. Elle n'est rien. Elle n'est rien pour toi. Alors pourquoi te sens-tu si perturbé. Presque différent. "Tu vois bien que je n'ai pas mes papiers, où je les aurais mis ?" soupires-tu, la prenant clairement pour une conne. Tu glisses tes mains dans tes cheveux, les ébouriffes, les tires. Tu reprends doucement ton souffle. "Pas très perspicace pour une flic." Oui, là, tu doutes carrément de ses compétences. Risquer d'obtenir les menottes contre tes poignets ? Oui. Parce que tu t'en fous de tout. Tu as besoin d'agir de cette manière pour te donner l'illusion que tu la repousses. Ce n'est bien évidemment qu'une sombre connerie. Cette femme, tu la possèdes déjà dans la peau. Putain. C'est terrorisant.
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MessageSujet: Re: et je cours pour me sentir vivant.   et je cours pour me sentir vivant. EmptyDim 26 Avr - 19:34

Y'a quelque chose au fond de son regard qui t'retourne les sens. Il est là, à te regarder avec cet océan déchaîné au bord des yeux et tu ne peux que te noyer. T'en es même pas consciente encore mais tu plonges sans oxygène dans les profondeurs de son âme. Complètement imperturbable face au nuage obscur qui prend doucement forme autour de vous. Il t'intrigue, ce puzzle humain, un peu trop maître de ses émotions que pour ne rien ensevelir sous ce regard gorgé d'ombres. Tu veux creuser à même ses pensées, découvrir ce qu'il cache, enseveli, à dix mètres sous terre. Tu devrais laisser tomber mais tu n'as jamais été vraiment douée pour ignorer cette curiosité malsaine qui pulse en toi. Je peux savoir ce que j'ai fais pour mériter un interrogatoire? Tu sens tes mots se cogner les uns aux autres, perdue dans le labyrinthe de sa voix. Tu restes silencieuse, prise au piège. Il ne te laisse aucun répit, ses phrases sont aussi aiguisées que des lames de rasoir. Tu vois bien que je n'ai pas mes papiers, où je les aurais mis? Pas très perspicace pour une flic. Tu fais un pas un arrière, l'absurdité de la situation te frappe de plein fouet. Où-est-ce que tu vas? Qu'est-ce que tu cherches exactement? Une marée de questions qui s'écrase, sans réponse, sur la jetée de ta raison. Tu grimaces, tes yeux fixés sur un point imaginaire au-dessus de son épaule. Tu dois faire marche arrière, ça ne rime à rien. Mais comment? Tu tentes un léger ; ouais à propos de ça, je ne suis pas vraiment flic. Tu coinces une mèche de cheveux derrière ton oreille, tes lèvres triturées par tes dents traduisent ta nervosité. Écoute, t'avais juste l'air de te noyer dans tes pensées et je- Le klaxon d'une voiture vient tuer le silence ambiant. Tu sursautes. J'voulais, je sais pas, te changer les idées? Mensonge acidulé, tu tentes de t'échapper du piège dans lequel tu t'es toi-même glissée. Tu rajoutes, rapidement, deux cent kilomètres à le seconde, ce qui n'est visiblement pas la chose la plus intelligente à faire sachant que je ne te connais absolument pas mais- ouais, j'vais arrêter de parler maintenant. Monologue goût acide. Tu dérives.
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MessageSujet: Re: et je cours pour me sentir vivant.   et je cours pour me sentir vivant. EmptySam 2 Mai - 14:32

Elle te semble perdue, ta belle inconnue. Tant mieux. La voir dans cet état te rassure et te permet de réaliser que tu n'es pas le seul à être perturbé par l'absurdité de votre situation. Comment anticiper une rencontre de la sorte ? Qui te frappe en pleins coeur. T'abasourdi. Te rend con. Tout simplement. "Ouais à propos de ça, je ne suis pas vraiment flic." Tu ricannes, mais pourquoi ? Tes sourcils se froncent de nouveau. Tu es perdu, toi aussi, dans cette longue étendue. A l'horizon sans fin. Et pourtant, tu te sens enfermé dans cette cage qui te brûle le bout des membres. "Écoute, t'avais juste l'air de te noyer dans tes pensées et je." Tu te noies dans ses paroles. Tu ignores le bruit de cette voiture qui la coupe dans son débit. Saloperie d'automobiliste. Tu veux qu'elle t'explique tout, qu'elle te livre ses moindres secrets. Qu'elle te dise tout. Mais non. Non, tu ne peux pas accepter de la voir s'introduire dans ton quotidien. Tu n'es pas venu à Capri pour qu'une gamine vienne foutre le bordel dans ton esprit. "J'voulais, je sais pas, te changer les idées ?" La surprise. "Ce qui n'est visiblement pas la chose la plus intelligente à faire sachant que je ne te connais absolument pas mais. Ouais, j'vais arrêter de parler maintenant. "Non !" Pardon ? Quoi, non ? Qu'est-ce que tu dis, putain d'abruti ? C'est cool. Elle a admis qu'elle devait se la fermer. Alors pourquoi, pourquoi lui refuser de le faire ? Tu es vraiment stupide, Remi Allen. Il faut que tu penses aux conséquences de son regard ancré dans le tien. Il faut vraiment que tu prennes conscience de l'ampleur de cette monstrueuse connerie que tu es en train de faire en lui adressant la parole. "Non, ne t'arrêtes pas. Dis-moi pourquoi tu as cru que j'avais besoin que l'on me change les idées ?" Tu ne réalises pas qu’inconsciemment, ton corps se rapproche du sien. Tu ne te contrôles pas, tu n'y arrives pas. C'est physique, électrique. Plus fort que tout. Plus fort que toi-même. Cela te dépasse. Surpasse.
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