insouciance la peau brunée, les lèvres lilas, la conscience blanche comme les flocons de neige s'écrasant sur les monts. parfois, quand tu perfores le regard des humains (des vrais de vrai, pas comme toi), t'as l'impression de te noyer dans une espèce de spirale infernale, un océan si agité qu'on s'y perdrait presque. ils ont vécu trop de choses. trop de souvenirs enfouis, trop d'souffrance refoulée, trop de sentiments qui se sont cassés la gueule en chemin. et toi, y'a quoi dans tes yeux, môme gaio. des rêves, des étoiles, des astres. désastre plutôt. tout ça, les étoiles un peu ocres, un peu rougeâtres ne brillant que pour capri, c'est pas des étoiles bobby, c'est des réverbères, y'a rien dans ta tête, y'a rien dans tes yeux. ☆ vagabonde la tête dans les nuages, le corps en étoile de mer sur chaque parcelles de terre, la folie gamine, cette bobby. fille de gaïa, enfant déjà reine de tout un empire dans tes rêves. ton but ultime est de voguer contre vents et marées, ne plus jamais quitter la chaleur de ton étoile bien-aimée embrasant ta peau chaque jour, ne plus jamais penser. un jour tu conquerras le monde. un jour tu seras l'enfant-roi d'un immense empire. un jour, peut-être. ✮ rire aux éclats toujours un sourire d'idiote trop adolescente ensoleillant ton visage de môme. les gens à capri ne te sourient pas trop en retour. ils te trouvent peut-être bizarre, décalée, ça te tue. t'as l'impression d'être un tigre en embuscade, traquée, flinguée en un regard revolver, mais en même temps tu peux pas t'empêcher de penser que malgré ton cirque, tu n'es rien qu'une minuscule bête invisible qui s'est perdue dans l'arène. mais t'es trop naïve toi bobby. tu crois que tout va s'arranger, que tu dois juste rester toi-même, que c'est qu'une passade. pauvre môme. ☆ les beaux garçons avec leurs mains comme des maisons, leur voix comme une philharmonie symphonique. (tu sais même pas c'que c'est ça, tu sais même pas si c'est français, parfois t'écoutes les conversations des vieux riches à la piscine, et ils disent des mots comme ça parfois) et des yeux, putain. des yeux qui te rappellent toutes les fois où tu t'allongeais sur l'herbe fraîche, et que tu rêvais comme une adolescente, le regard ne vivant que pour la voûte céleste. (si belle, mais si niaise cette enfant) ils ont de belles fossettes dans le creux du menton, dans lesquelles tes lèvres en cœur pourront se réfugier lors des nuits d'orage (ou tout le temps). t'aimerais, t'aimerais, t'aimerais, t'en rêves ✮ femme-enfant bobby, t'es une gosse, une môme, une adolescente avec des rêves pleins la tête. tu te dis fille de la terre, mais tes yeux ne peuvent pas vivre sans ton ciel bien aimé et les colombes blanches qui le décorent. la tête dans les nuages, tu penses un peu trop grand pour toi,  toujours à vouloir toucher l'impalpable, goûter la tentation. ☆ capri t'as toujours été une fille débrouillarde, jamais la gorge nouée ou la tête baissée (jamais connu la peur, à part de jamais s'adapter, de toujours rester à part, comme un animal sauvage, une fille pas normale). t'en fais toujours à ta tête, et tu comprends pas quand tu fais quelque chose mal. puis demander gentiment à une fille d'arrêter de gueuler parce qu'elle fait des manières, c'est pas si grave en soit, on devrait même te remercier. ☆ mourir demain t'es le genre de fille qui veut tout vivre. ne rien laisser passer. ne jamais s'arrêter. t'as jamais été une fille qui n'osait pas, tu disais tout, au tac-au-tac, et tant pis si on finit fusillé, tant pis si on finit par mourir de haine, de rage, de peine. on a essayé, on a foiré, mais on a essayé, il faut toujours retenir l'essentiel. peut-être que t'es trop optimiste, que t'as trop la joie d'exister, mais c'est bien la qualité qui sert à te définir. ✮ mélodie enchanteresse t'as entendu ce garçon chanter, quand tu t'étais aventurée un peu trop loin pour finir au bar un soir. tu l'avais vu, un espèce de grand sourire aux lèvres (il t'a rappelé la façon que toi, t'avais, de sourire niaisement comme une môme, et t'a l'impression de t'être éprise d'amour pour lui, mais t'es éprise de tout le monde alors bon) et sa guitare dont il frottait d'une façon incroyablement experte les cordes. depuis ça t'obsède. tu ne fais que ça de ta journée, chanter, et économiser pour une guitare (apparemment ça coûte cher, et c'est dur à apprendre sans professeur mais c'est tellement beau). ☆

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