lola ne se maquille jamais ou presque, elle n'en voit pas l'utilité et se trouve bien comme elle est. la belle blonde a un côté garçon manqué, mais elle en reste pourtant très féminine. par exemple, elle n'hésiterait pas une seule seconde à se battre avec quelqu'un et se casser un ongle, et en même temps elle adore séduire les hommes - et sait comment s'y prendre. lola aime se sentir désirer et aime jouer avec le feu. elle respire la joie de vivre. à vrai dire, c'est rare de ne pas la voir sourire. lola est une tête de mule, et fait ce qu'elle veut, quand elle veut. personne ne peut lui dicter ses faits et gestes. elle déteste obtenir de l'aide d'autrui et désire tout faire toute seule pour en avoir le seul mérite. la jolie blonde est prête à tout pour réussir. certains pourraient croire qu'elle est hyperactive parce qu'elle à tout le temps besoin de bouger, de faire quelque chose... c'est juste qu'elle ne supporte pas de rester affaler dans son canapé à rien faire. lola adore danser n'importe où, n'importe quand également. ça la rend joyeuse. lola tient beaucoup à son indépendance. elle est généralement adorable, mis à part quand on la fait chier. elle n'a jamais porté d'importance aux autres et ce qu'ils peuvent penser d'elle. par contre, elle peut-être très jalouse quand elle tient à quelqu'un. lola est également une fille qui est naturellement chiante, elle veut toujours avoir raison. elle tuerait pour ses parents et sa petite soeur, alors il ne faut vraiment pas la chercher. mis à part ça, lola est généralement une fille qui ne se prend pas la tête, elle vit à fond et ne se pose pas un milliard de questions avant de faire quelque chose, elle se contente de foncer la tête baissée.
il y a quelques mois, elle a vu son copain embrasser son ex. elle n'a même pas cherché à avoir des explications, elle a fait ses valises, et est partie. il lui a brisé le coeur, et elle est à capri pour oublier. lola ne veut plus jamais, jamais entendre parler de garrett.

#1. tu connais l'italie ? non, pas vraiment. c'est la première fois que j'y mets les pieds. #2. et capri, t'en penses quoi ? c'est beau, vraiment beau. je pourrais très probablement y passer ma vie si je le pouvais. #3. la villa médicis, t'y es pour quelle raison ? pour oublier. #4. tu penses y rester ? je ne sais pas. je resterais le temps qu'il faudra, le temps que je ne pleure plus tous les soirs en pensant à garrett roulant une galoche à ruby. #5. quels sont tes plans dans les jours à venir ? oublier, oublier, oublier.

long time ago.

« Répète un peu ce que tu as dis, pour voir ?! » je lâche, menaçante, alors que déjà presque toute la cour de récréation nous encercle. Je ne lui laisse pourtant pas le temps d’en placer une que je me jette sur elle. Et elle avait beau faire au moins 10 kilos de plus que moi, je la mets aussitôt à terre. Je ne me préoccupais pas une seule seconde des problèmes que je pouvais avoir pour ça, ou même la raclée que je pouvais me prendre de sa part, mon seul soucis était de lui faire payer pour ce que cette peste venait dire. Parce que s’il y avait bien une chose qui me mettait hors de moi, c’était qu’on dise du mal de ma famille, et de ma petite soeur en particulier. Alors du haut de mes 16 ans et de mes 50 kilos, je reste sur ma camarade à lui donner des coups de poings et à lui tirer les cheveux - il ne fallait jamais sous estimer la douleur que pouvait engendrer le tirage de cheveux, c’était encore plus douloureux que les coups de poings. Mais la situation change bien vite, et c’est bientôt à elle de te frapper de toutes ses forces. Outch. Et voilà, encore une vidéo qui allait circuler dans tout le lycée. Pourtant je m’en fichais pas mal, et je n’étais pas le genre de chochotte à me laisser faire non plus. Je me battais jusqu’au bout, même si elle avait clairement plus de force que moi. Les personnes qui me connaissaient savaient que je n’étais pas du genre à abandonner, même s’il fallait que je finisse défigurer. Mais des enseignants viennent bien vite nous séparer, et nous sommes aussitôt envoyés au bureau de directeur. Autant dire que je connaissais le chemin par coeur, hm. Le discours est toujours le même, la sanction est toujours la même, rien de nouveau qui puisse me choquer ou me faire regretter cette bagarre. Je ne cherche même pas à me justifier tandis que l’autre garce met tout sur mon dos. Qu’importe. Le directeur était un ami proche de mes parents, et je savais qu’il n’oserait jamais me virer du lycée. Par contre, je savais aussi je me ferai remonter les bretelles en rentrant ce soir. Un sermon et 30 minutes plus tard, nous sortons du bureau du proviseur. Et qu’importe ce qui a pu être dit, je reste fière de moi pour avoir défigurer la garce à mes côtés. Bon, je l’étais moi aussi, mais ce n’était pas très important. Les blessures partiraient, comme toujours.
Et alors que je marchais dans le couloir pour me diriger vers mon casier, Garett se retrouve en face de moi. Le beau Garett. Il me sourit, mais pas moi. Qu’il reste avec sa garce de copine. Pourtant, il se dirige vers moi le plus normalement du monde. « Tu devrais arrêter de faire la sauvage Lola, ça va mal finir pour toi. » qu’il dit, apparemment amusé par la situation. Moi, ça ne m’amuse pas. Pourquoi est-ce qu’il me parle, même ? Je le regarde un instant sans rien dire, silencieuse. Merde, ce qu’il était canon quand même. « Retourne voir ta copine, non ? » Je lance, amer. « Je suis sûre que Ruby est en train de regretter de ne pas avoir son petit toutou à ses côtés en cet instant. » Et ni une, ni deux, je le contourne pour continuer ton chemin sans me retourner un instant. Ca me rendait dingue de savoir que cette Ruby avait pu l'avoir, et pas moi. Oui, j'étais jalouse, et il était pourtant hors de question que je l'admette. J’avais décidé d’ignorer Garett, et je m’y tiendrais. Je n'avais pas besoin de lui.

4 month ago.

C'est souriante que je me promène dans les rues de San Francisco pour ma pause déjeuner. Souriante et heureuse. Parce que oui, j'ai toutes les raisons du monde d'être heureuse. J'ai le travail parfait, le petit copain parfait, les amis parfait, une famille parfaite. Ma vie entière était parfaite. J'aimais et j'étais aimée, et je ne désirais rien de plus. Moi, Lola Miller, j'étais une femme comblée. J'étais. Jusqu'à ce jour là, ce jour où je suis tombée sur Garrett et Ruby. En train de s'embrasser. Cette fois-ci, je ne pouvais pas me tromper. Ce n'était pas son jumeau, c'était bel et bien Garrett, et je savais que c'était bel et bien cette salope de Ruby qui avait sa langue au fond de la gorge de mon copain. J'étais pétrifiée. Je n'arrivais pas à y croire. En quelques secondes, mon monde s'était effondré. Garrett était retombé dans les bras de cette peste qui l'avait mené en bateau pendant tant d'années. Et au fond, ça paraissait presque logique. Il l'avait aimé pendant tellement de temps, je ne faisais pas le poids à coté. Non, vraiment pas. J'étais idiote d'avoir cru qu'il pourrait m'aimer encore plus qu'il avait aimé Ruby. Tout ça, toutes ces paroles, ce n'était que des mensonges. Depuis le début. Le coeur brisé et les larmes pleins les joues, je ne trouve rien de mieux à faire que de fuir. Evidemment, je n'allais pas rester là à les regarder être heureux ensemble. Je ne pouvais pas. Ca faisait trop mal. Sans un mot, sans une nouvelle, sans un texto, tout était fini. Ma vie à San Francisco était finie. C'est seulement quelques heures après l'avoir vu embrasser cette salope que je me retrouve à l'aéroport pour prendre le premier billet pour Capri.
Et voilà, à moi la nouvelle vie. Une nouvelle vie sans lui.