J'ai entamé ma journée il y a déjà quelques heures parmi la foule de résidents de l'hôtel de luxe dont je suis l'un des réceptionnistes. C'est fou ce que les gens riches peuvent être superficiels. Il y a moins de cinq minutes, j'ai reçu un coup de fil d'une vieille dame m'ordonnant d'envoyer quelqu'un pour promener son chien. Le pire, c'est qu'on a des mecs prêt à bondir pour ce genre de choses. A quoi ça sert de se prendre un clébard si c'est pour pas se promener avec ? Et ça, ce n'est que le début d'une longue lignée de services tous plus farfelues les uns que les autres. J'ai pas à me plaindre ceci dit, la paye est bonne, et je me dis qu'il y a plus désagréable comme métier. Les cheveux plaqués en arrière, dans un costard qui coute plus cher que ma propre moto, l'important, c'est de sourire et guider. Je sors de deux semaines de vacances largement mérités et qui m'ont fait un bien fou. J'ai arpenté l'ile de Capri au volant de mon bolide, m'arrêtant à chaque fois qu'un paysage ou un endroit me laissait rêveur. Sa silhouette frêle et sexy s'insère dans le hall d'entrée, ma respiration se bloque alors que je la vois. Ca ne peut pas être elle, je suis en train de fabuler, de l'imaginer, il lui arrive encore souvent de hanter mes rêves les plus tordus. Je ferme les yeux, secoue la tête, elle est toujours là : "Gaïa" murmure mes lèvres sans que la volonté y prenne la moindre part. La responsable de ma déchéance, la seule femme au monde que je déteste autant que je l'aime. Enfin, je l'aimais, plus que tout, je savais même pas qu'on pouvait aimer comme ça avant de croiser son chemin. Mais elle et moi, c'était couru d'avance, une histoire éphémère, une passion avorté avant même que l'histoire n'est réellement eut le temps de commencer. J'avale difficilement ma salive et je tente de masquer au mieux mon mal être face à ce fantôme de mon passé. J'ai toujours été doué pour ça, dissimuler, cacher, esquiver. Du genre à garder mes émotions pour moi. Elle a pas changé, toujours aussi séduisante, mon ange damné. Je détourne le regard, me demandant ce qu'elle fout ici et pourtant le destin prend un malin plaisir à la foutre sur ma route à nouveau alors que j'ai tant de difficultés à tourner cette page.

J'avais essayé de me convaincre qu'elle n'était qu'une gamine pourrie gâté, que je n'avais rien ressenti d'autre pour elle que du désir mais j'ai finit par me rendre à l'évidence : je l'ai dans la peau. Elle s'y est insinuée comme un poison, elle est arrivé brutalement et sans que la volonté y prenne la moindre part, j'étais tombé fou amoureux. Ca n'avait pas été simple pour moi de lui dire au revoir, contrairement à ce qu'elle peut penser. J'avais choisi mon métier, conscient que la passion qui nous unissait aurait un jour où l'autre finit par nous détruire, parce que même si les opposés s'attirent, faut se rendre à l'évidence, on a absolument aucun points communs. On a pas grandit dans le même milieu, on a pas les mêmes gouts, les mêmes attentes de la vie. J'aurais du me douter que son immaturité allait me jouer des tours, elle était trop jeune. Elle a chamboulé mon existence, pour le meilleur comme pour le pire, surtout le pire d'ailleurs. Elle me voit finalement, levant la tête de son téléphone dernier cri et arrive à mon niveau et m'annonce qu'elle a un problème avec sa chambre sans rien dire de plus, pas de bonjour, pas de s'il vous plait. Il en a prit l'habitude en même temps, la politesse n'est apparemment pas une nécessitée pour les gens riches. Je la toise d'un regard sombre, j'ai pourtant vu dans son regard qu'elle m'a reconnu. Elle veut jouer à ça, ceux qui ne se connaissent pas. Mon cœur commence à battre à la chamade. Quand elle me regarde comme ça, j’ai envie de lui grimper dessus. Raah, elle a toujours eu un pouvoir dingue sur moi mais je peux pas me laisser berner par ses airs faussement sincères une seconde bien. Elle m'a assez pourri la vie comme ça, alors si elle veut faire comme si l'on ne s'était jamais rencontrés, tant mieux. Un problème avec sa chambre, je vais faire mon job comme je le ferais avec n'importe qui ? "Un problème ? Et que puis je faire pour vous ?" un sourire faux se dessine sur mes lèvres, j'attrape un stylo sur que je coince entre le pouce et l'index. L'amnésie est courante ces temps ci. Je la fixe du regard, je ne vais pas rentrer dans son jeu, je suis au dessus de tout ça. Je suis censé être l'adulte responsable dans cette histoire, l'homme mature. Je l'ai jamais vraiment été avec elle avant ça ceci dit. Ça m'a coûté mon job, ma passion... Quelle idée j'ai eu le jour où j'ai céder aux avances de l'ancienne lycéene.

Dans un hôtel comme celui là, les plaintes reviennent régulièrement. Ceci dit, elles sont légitimes, quand on voit le prix d'une chambre pour la nuit, on s'attend à un service irréprochable. D'ailleurs la villa Medicis est l'un des mieux côté en Italie, tous veulent s'y retrouver pour un luxueux séjour. J'observe mon interlocutrice, elle a un peu changé, en six ans, logique, mais elle pas tant que ça, elle est exactement comme dans mes souvenirs les plus enfouies. C'est terrible, je pensais que les blessures lié à elle était panser, j'étais bien conscient que les cicatrices n'étaient pas refermés mais j'arrivais à vivre avec, je l'avais gardé dans un coin très reculé de mon coeur et je faisais en sorte de ne plus y songer - ce qui ne fonctionnait pas toujours au passage -. La revoir, ici, après tant d'années, ça me fout une grosse claque. Surtout qu'elle agit comme si je n'avais jamais exister, j'ai beau rentrer dans son jeu, ça fait mal. Elle a du m'oublier facilement faut dire, pour m'avoir balancé comme ça, elle ne devait pas tant m'aimer que ça, c'est ce que je me suis toujours dit. J'avais pourtant l'impression qu'on vivait quelque chose de fort, le genre de truc que l'on ne vit qu'une fois dans une vie. Je m'étais lourdement trompé. Elle se plaint de son robinet et ajoute alors que j'ai vieillis. Elle m'arrache un sourire, simplement parce qu'avec ces mots froids et lascifs, elle prouve qu'elle ne m'a pas oublié. "Je vais envoyer quelqu'un pour la fuite." fis je en prenant le combiné et en composant le numéro du "plombier" de l'établissement. Rapidité et efficacité sont les maitres mots de l'hôtel. "Ce sera réglé d'ici quelques minutes, pardon pour la gêne occasionnée." J'agis avec elle comme si elle n'était qu'une simple cliente, rien de plus. Mon regard amouraché me trompe largement ceci dit mais elle est trop en colère pour s'en rendre compte. "Tu n'as pas changé de ton côté." fis je calmement, presque dans un murmure pour ne pas être entendu par mes collègues, les rumeurs vont vites ici, et puis, cette missive prouve qu'elle ne m'atteint pas.. Plus en tout cas. Moi même ne n'y crois pas mais je suis sure qu'elle sera berné par la supercherie.

Son regard en dit long, j'ai l'impression qu'elle est prête à me cracher dessus, je n'aimerais pas être à ma place si son regard pouvait lancer des balles. Ces yeux noisettes me troublent, elle a toujours eut cet effet sur moi de toutes manières. Son ton est toujours sec et froid, pas étonnant, quelle rancune, quelle fierté, c'est vrai, elle avait bousillé ma vie avec ces défauts qui lui vont si mal. Elle prône le fait que je ne la connaissais pas à l'époque et j'arque un sourcil de surprise, c'est réellement ce qu'elle pense de moi, que je n'en avais rien à faire d'elle, qu'elle n'était qu'un passe temps. Franchement, pourquoi j'aurais jugé bon de mettre en péril tout ce pourquoi j'avais travaillé jusque là simplement pour une passade avec une élève. C'est elle qui me connaissait très mal. Ce choix pour nous, je l'avais fait en connaissance de cause, il était mieux de nous voir souffrir à l'époque plutôt que de continuer à se faire du mal toute notre vie. Notre histoire n'avait pas d'avenir, regardez là et regardez moi. Je comprend que je ne suis pas dans l'un de mes rêves ou dans un délire hallucinatoire, elle est là, en face de moi, seul le bureau de la réception nous sépare mais elle est si loin de moi, elle a du en parcourir du chemin en six ans, moi aussi dans le fond, elle a raison, j'ai vieillis, et je ne me suis jamais sentie aussi épanouie qu'à l'époque où nous nous fréquentions.  "Pourrais tu baisser le ton s'il te plait ?" demandais-je, calmement. Si elle veut parler, ils pourront le faire, mais pas ici, pas comme ça. Le lieu ne se prête pas à ce qui semble être les prémices d'une dispute. Je tiens à ma place dans cet établissement, j'y bosse depuis deux ans et je m'y sens bien. Enfin, ce n'est pas le métier de mes rêves non plus. Comme la dernière fois, elle ne risque rien mais moi, je risque gros. Il tourne le regard autour de lui et remarque que certains regards se tournent vers eux. Je ne renchéries pas pour lui expliquer que je la connais mieux qu'elle ne le pense. Après tout, c'est sans doutes plus simple pour tout le monde si elle me déteste. "On en parlera à un autre moment si tu y tiens ! " ajoutais je à voix basse, en sachant très bien qu'elle ne s'arrête pas là, la petite princesse semble vouloir lâcher sa colère et pas décidé à s'arrêter en si bon chemin. Malgré les regrets, je me dis que j'avais été assez intelligent pour la laisser filer.

Je passe une main dans mes cheveux, tentant de garder mon calme. Elle prouve chaque seconde un peu plus qu'elle n'a pas tant changé que ça, toujours aussi capricieuse, toujours aussi imbu d'elle même. Je pousse un soupire quand je l'entend me dire d'aller me faire foutre à voix haute, si elle cherche à me faire virer à nouveau, son comportement est parfait. Je la regarde partir, sa chevelure la suit harmonieusement, ses courbes se déhanchent à la perfection, c'est le mal cette fille, elle veut ma mort. Je fais signe à mon collègue que je prend quelques minutes de pause, normalement attribués à ma cigarette et je la suis alors qu'elle grimpe dans l’ascenseur et je monte avec elle. Je reste silencieux le temps que la machine démarre et j'appuie ensuite sur le bouton d'arrêt d'urgence, il faut que l'on crève tout ça sinon elle va me pourrir l'existence et de ce que j'ai pu brièvement voir dans le fichier, elle est là pour un bout de temps. "Qu'est ce que tu cherches à faire ? Me faire virer ici aussi ?" La colère m'emporte, je n'arrive plus à me tenir, à faire semblant, parce qu'elle est peut être mécontente de moi mais je le suis aussi et j'ai des choses à sortir. Rien à foutre qu'elle soit riche comme crésus et une cliente importante de l’hôtel pour le moment. Elle est aussi Gaïa, ma Gaïa. La seule capable de faire de moi le plus heureux des hommes mais aussi le plus pitoyable. Je me tourne vers elle, le bureau n'est plus là pour nous séparer désormais. Nous sommes proches, sans doutes trop pour que mes pensées restent cohérentes et que je me comporte comme l'adulte que je devrais être. "t'as pas l'impression d'avoir assez pourri ma vie comme ça ?" Elle était l'architecte de ma défaite professionnelle, je pourrais toujours vivre de ma passion aujourd'hui si ce n'était pas pour elle et pour ces conneries. Le ton de ma voix rauque monte crescendo. Je lui en veux et je n'ai pas eut l'occasion de lui faire savoir avant aujourd'hui. Le pire, c'est que même rancunier, une part de moi ne peut s'empêcher de la désirer, de rêver de la toucher, de la sentir tout contre moi, juste une dernière fois.

Pardon ? Pour qui est ce que je me prend, elle me fait virer au rouge, c'est l’hôpital qui se fout de la charité, elle vient foutre la merde et elle se plaint ensuite que je sois mécontent des répercussions qu'elle a eut sur ma vie. "ce que je mérites ?" Alors elle pourrit la vie de tous ses exs de cette façon, surtout que dans notre histoire, la rupture avait été brutale pour elle comme pour moi. Elle croit que je l'ai fais en gaité de cœur ou quoi ? Je fronce les sourcils alors qu'elle ajoute qu'aucune autre fille ne sera manipulé. Je me calme et je la regarde. Je réalise à cet instant ce que je suis pour elle : un prof un peu couillon qui a profité de son statut pour séduire ces élèves, en tout cas, c'est ce qu'elle sous entend. J'avale difficilement ma salive. "C'est ce que tu crois ? Que je me suis foutu de toi ? Sérieusement ?" J'écarquille les yeux. Je ne suis pas et je n'ai jamais été un baratineur et elle était loin d'être une de plus sur mon tableau de chasse. D'ailleurs, il est pas très garni, j'ai jamais su retrouver la passion qui m'animait avec cette gamine capricieuse. J'ai jamais été aussi sincère qu'avec elle, elle ne devrait pas en doutait, je n'aurais jamais pu feindre une telle intensité. J'ai divorcé à cause d'elle, ou grace ceci dit, parce qu'il n'y a jamais vraiment eut d'amour dans ce qui me liait à Elizabeth, simplement de l'affection et qu'il m'avait fallu connaitre la fièvre avec Gaïa pour le savoir. Quand je te regarde, j'ai mal au bide comme devant dix mille personnes, s'il te plaît, arrête ça et prends-moi dans tes bras... Ca c'est ce que je devrais lui dire mais je suis trop gauche pour le faire. " T'étais la seule Gaïa, arrête ta parano !" Ouais pas sure que ça aide quand je dis les choses comme ça mais j'ai toujours eu des difficultés à exprimer mes sentiments et émotions. Surtout qu'elle m'a trahi à l'époque, je commence à comprendre mieux pourquoi mais ce n'était pas une raison pour me pourrir la vie. J'ajouterais bien qu'elle est toujours la seule mais visiblement, elle a tourné la page, tout ce qu'elle ressent pour moi actuellement est de la haine alors bon... A quoi ça servirait ? Je préfère fermer ma gueule, ça m'évitera de passer pour un con.

Quelle chieuse, quelle magnifique chieuse. Avec les années, son souvenir s'était estompé, j'avais choisi de ne garder finalement que de bons souvenirs mais la revoir aussi entêtée me conforte dans mon choix de l'époque: elle et moi, c'était voué à l'échec. "J'avais oublié à quel point t'étais chiante et bornée." fis je entre deux accusations de sa part alors qu'elle reprend de plus belle, n'écoutant pas du tout ce que je pourrais avoir à en dire. Elle s'en fout pas mal je crois à dire vrai. C'est comme si son opinion était forgée et qu'elle ne voulait plus entendre parler de moi. Je suis un enculé d'après elle, voilà tout et rien de ce que je dirais ne la fera changer d'avis à ce que j'entends. Je la laisse finir puisqu'elle ne me laisse de toutes façons pas en placer une et je la regarde, un peu dépité par son comportement de fille de riche arrogante, une façade qu'elle ne montre qu'en publique. A mes côtés, à l'époque, elle avait su ouvrir une autre part de sa personnalité, plus tendre, plus douce, elle a sans doutes pas disparue. "Putain Gaïa, tu me crois si bon acteur que ça ? Je te connais pas hein ?" Je secoue la tête et j'ajoute, sans lui laisser le temps de rétorquer de son côté: "Alors comment est ce que je saurais que t'as un grain de beauté dans le cou mais que tu le déteste et que tu préfères le masquer avec une couche de fond de teint. Que ta couleur préférée est le rouge, que tu rigoles comme une enfant de quatre ans et que tu te mordilles la lèvre quand t'es gênée. Comment je saurais que tu flippes complètement dès que tu vois une araignée, que t'adore la magie parce que ça te fait rêver et que même si tu prétend détester ta mère, en vérité, tu aimerais être plus proche d'elle. Comment est ce que je saurais que malgré tes airs de princesse, tes sourires en coin et tes airs de madone, t'es juste complètement flippé à l'idée de montrer tes cartes, parce que si on voyait qui tu es vraiment, tu pourrais plus te cacher derrière les apparences de pouffiasse superficielle !" Je vais sans doutes trop loin mais je m'en cogne. Elle a besoin d'entendre tout ça pour comprendre que je me suis jamais foutu de sa gueule. Bien au contraire et si j'ai rompu avec elle, c'est simplement parce qu'on était dans une impasse tous les deux. Je m'arrête là et je la fixe du regard. Si avec ça, elle croit toujours que je me suis foutu de sa gueule pendant les mois idyllique que l'on a passé ensemble, franchement, y'a plus rien à faire. Pourtant, j'aimerais qu'elle le comprenne, pas dans une tentative pitoyable de me remettre avec elle, ça n'a jamais été l'objectif. Les raisons qui faisaient qu'on ne pouvait pas être ensemble à l'époque restent en partie valable : on est trop différent pour être des âmes soeurs.

J'en dis beaucoup, peut être trop mais elle a su éveillé tellement d'émotions en moi. Comme à l'époque, elle arrive à me mettre hors de moi si facilement, elle est le pire et le meilleur à la fois pour moi. C'est bien ça le problème, entre nous, ça a toujours été trop passionnel. Trop intense. Elle est si étonnée que ça en lui clou le bec et croyez moi, avec Gaïa c'est pas ce qu'il y a de plus évident. J'ai été complètement insouciant de me décider à vivre cette histoire avec elle, elle était mon élève, j'étais marié et en plus elle était mineure, trois raisons plus que valables pour ne pas céder à la tentation. Pourtant une part de moi ne regrette absolument pas cette histoire et je ferais sans doutes la même chose si je pouvais revenir en arrière. J'allais d'ailleurs reprendre lorsqu'elle rajoute que ça n'a plus vraiment d'importance. "Si ça n'avait plus d'importance, tu ne te mettrais pas dans cet état." Je secoue la tête alors que la regard de la belle fixe un point vide sur le sol. Je m'avance et appuie sur le bouton pour allumer l’ascenseur et qu'il redémarre. Tout est sans doutes dit, elle sait au moins que j'ai été sincère avec elle maintenant. Je me demande alors pourquoi je l'ai suivit au départ, je sais pas trop ce que j'espèrais dans le fond. "Je dois retourner bosser." Mes sept minutes de pause réglementaires sont imparties, je dois retourner à mon poste, déjà que Gaïa risque de ne pas me faciliter la vie alors faudrait que j'évite de faie des faux pas si je veux maintenir mon job. L'engin redémarre et je m'appuie contre le fond en entendant que la belle arrive à son étage. Le dernier, pas étonnant, les plus belles suites, quoi de plus naturel pour elle. Elle a toujours aimé flamber son argent et le jeter par les fenêtres, sans doutes parce qu'elle est née avec une cuillère en or dans la bouche et une carte de crédit à la place du cerveau. "Bon séjour Mademoiselle Lucchese." dis je pour clôturer la conversation que je pense terminée.