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 azel ☆ don't give me up.

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la victime du blaireau
Azel Mercieca
Azel Mercieca
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pseudo : morning wood. (vic)
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azel ☆ don't give me up. Empty
MessageSujet: azel ☆ don't give me up.   azel ☆ don't give me up. EmptyMer 11 Mar - 21:15

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Azel Mercieca
Et si le ciel s’écroule, si les continents plongent,
je te suivrais même jusque dans tes songes.
Tu me trouveras toujours dans ton sillage,
dans les lignes droites et les virages.
tallulah ~ fauve © casuru.tumblr.com

Donc toi, ton nom c'est ★ comme la couleur des feuilles en automne ou la douceur du vent au printemps. mercieca, ça sonne chaud, un zeste épicé. du soleil et des vignes en été. et puis ces quatre lettres souvent écorchées, déchirées. jamais vraiment effacées. azel, l'enfant fumée. et t'as quel âge ★ vingt ans, un passeport au bout des doigts et la vie au creux des dents. t'es né en italie ★ non, elle arrive à peine à se débrouiller en italien. les mots, les lettres se mélangent. bordel exotique. elle, elle vient d'amérique, san fran. le padre rêvait du pacifique et d'l'american dream et ils les a transvasées, elle et sa mère, là-bas, près du pont rouge et de ses lumières satinées. elle a foulé le sol français par procuration, quelques effluves françaises et sud-africaines à la lisière de sa peau, au bord de ses yeux, on aime le bouillon de culture dans la famille. comment t'es arrivé à capri ★ fuite. connerie. déni. à cause de lui. mais t'es d'où ★ san fran la bella. et t'as un 06 ★ ouais? non? elle sait pas, elle sait plus. problèmes de communication. et ta famille, elle est comment ★ un couple de hippies, un peu barge, qui l'ont élevée en la baignant dans un océan d'amour démesuré, ils pouvaient que déteindre sur elle. c'est d'eux d'ailleurs qu'elle tient cette passion extravagante, ses sentiments décuplés et cette volonté d'aller toujours au bout des choses, de vivre à fond pour ne rien regretter. ils sont fiers de ce que tu fais ★ elle étudiait la géologie, la tête dans la terre et les pieds sur les étoiles. et puis elle a tout lâché, ses livres, sa raison, ses amis, sa maison, sur un coup de tête, une pulsion. parce qu'elle a tendance à oublier combien font deux et deux ou la couleur des étoiles là-bas quand il est là. quand il était là. pourquoi t'es partie hein? pourquoi.
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petit lapin, derrière ton écran ★ victoria/morning wood. tu viens d'où ★ la belgique maggle. t'as des rides déjà ★ pas encore mais j'ai dix-neuf piges, ou début de la fin. t'es arrivé là en tapis volant ou en fusée ★ j'trouve pas moi, on me trouve. (claraclara) une ultime bafouille ★ ajfkdsjfklsfjdslkgs. et c'est qui ton avatar ★ wild russo. et t'es dans quel groupe ★ effimeri.
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azel, la jeune pseudo hippie égarée. ☆ t'essaies de retrouver ton chemin. tu te perds pour mieux te retrouver, tu découvres, tu vois, tu goûtes. tu t'trompes parfois, beaucoup. tu prends la vie comme elle vient, tu te laisses glisser, tu ruisselles, tu te cognes mais tu survis. ✮ t'as le sang chaud, poivré, bourré de paillettes, de pissenlits et d'arabesques. tu t'énerves vite, pour rien souvent. tu fais pas dans la demi-mesure. on te dit parfois que tu prends les choses trop à cœur, que tu t'investis corps et âme dans des histoires perdues d'avance. tu leur lèves ton majeur, t'arrêteras pas, t'arrêtas jamais. même si t'es pas naïve et que t'es consciente que la terre peut être un putain d'enfer. ☆ t'as le cœur au bout des lèvres, au bout des doigts. et depuis quelques temps il bat plus pour blair qu'il ne bat pour toi. mais t'as tout enfui sous des tonnes de terres, des litres de déni. t'as peur. t'as peur. t'as peur. ✮ tu t'attaches trop vite, tu te poses pas de questions. t'es possessive, tu deviens lionne enragée si on touche à ce que tu considères comme tiens. t'as l'apparence fragile d'un roseau qui oscille en rythme avec le vent. mais à l'intérieur de toi, t'es un feu ardent, une bombe à retardement. ☆ t'es rien et t'es tout à la fois. un coup t'es la gosse naïve qui s'émerveille devant des conneries et l'autre tu fronces tes sourcils jusqu'à flirter avec les rides en remettant tout en question, en décortiquant le monde à ta façon. ✮ t'es un livre, un livre aux pages cornées. un livre dont les chapitres se mélangent, un livre qui se lit à l'envers pour le comprendre à l'endroit. certaines pages sont arrachées, d'autres ont été ajoutées, la couverture est fissurée et l'encre de blair sur les pages à bavé. la reliure est dorée et griffée. mais tu continues d'exister. t'arrêteras pas, t'arrêteras jamais. ☆ tu sais pas trop c'que tu veux faire plus tard, quand t'essaies de te projeter dans dix ans, c'est flou, ça tangue. il y avait bien une constante qui a perduré pendant un moment dans ton équation. mais tu vivais dans l'wagon d'une montagne russe sans barre de sécurité. blair est parti et tout a fini par lâcher. et ouais, vous l'avez reconstruit, morceau par morceau, avec du scotch et de la colle, des bouts des cartons, du papier chiffon. mais encore une fois, ça n'a pas suffi, les tractions étaient rouillées, azel, tu t'es enfuie, sans explications, et encore une fois, tout s'est effondré. ✮ t'as débarqué ici, complètement désorientée, un saut dans le vide sans filet, un plongeon dans l'infiniment grand, sans aucune explication. t'avais une toute petite idée de ce que tu découvrirais de l'autre côté de l'atlantique mais jamais tu te serais attendue à ça. peut-être que t'es loin de tout mais quitte à l'être, autant que ce soit ici.
#1. tu connais l'italie ? autant que tes souvenirs embrumés te le permettent. du haut de tes quatre ans, t'avais pas les mêmes intérêts qu'aujourd'hui, tu t'émerveillais pas devant l'architecture des vieilles églises et le goût sucré des vins locaux. toi, tout ce que tu désirais c'était du soleil et de l'eau, beaucoup d'eau. mais les parents, eux, voulaient que tu ressentes la ville, que tu la vives. ils voulaient te donner le goût de l'aventure, du voyage. et t'es tombé dans le piège. tu connais l'italie à travers eux. t'arrives à te débrouiller. et puis si tu te perds toi, et tes repères, y'a lúcio. #2. et capri, t'en penses quoi ? capri, c'est les souvenirs. c'est papa et maman qui marchent main dans la main, les yeux plein d'étoiles. c'est les soirées passées au bord de la piscine avec tes cahiers de coloriage et la musique latine en fond sonore. c'est la chaleur, la douceur, la candeur. c'est un trop plein de bonnes choses, des rires, de la joie, du bonheur. et puis capri, c'est lúcio aussi. #3. la villa médicis, t'y es pour quelle raison ? il suffirait amplement à répondre à cette question. et à beaucoup d'autres aussi. ça t'effraie parfois, la place immense qu'il a prise dans ta vie. et ouais, tu l'as laissé faire, ouais t'es fautive. t'aurais peut-être pas dû. t'es ici parce que t'as pris peur, parce que tu contrôlais plus rien, parce que parfois la fuite te semble préférable à la confrontation. t'es consciente que t'as prise ta décision rapidement, peut-être trop. mais tu pouvais pas faire autrement. tu devais partir. tu pouvais pas rester. tout ça, ça t'effraie. plus que tout. #4. tu penses y rester ? donne-lui une bonne raison de partir. lui? non? non? non... non. mais... #5. quels sont tes plans dans les jours à venir ? faire abstraction. de tout.
11pm; san francisco international airport.

♡ I look myself in the face
And whisper "I'm in the wrong place"
Is there more to lose than gain
If I go on my own again?


Une pluie de fumée. Une averse épaisse, des jets de cendres, de poudre noire. Un mélange nocif, toxique, puissant. Des débris, partout. Explosion imminente. Son esprit océan se déverse par vagues violentes sur le sable froid de ses illusions brisées. L'air se meurt un peu plus, à chaque pas, chaque seconde, elle étouffe. Les gens la bousculent, le temps l'écrase, le bruit l'encercle, la vie la nargue. Les traits de son visage sont tirés, ses cheveux blonds ramenés en une queue-de-cheval sommaire se rebellent contre les éléments. Et les vagues claquent toujours aussi brutalement, là-haut, aux frontières de sa raison. Elles giflent le vent avec une fureur étonnante. Déluge intérieur. Elle accélère le pas, inconsciemment. Elle les fuit. Elle se fuit. Plus vite. Elle veut anéantir ses pensées, les réduire à néant, définitivement. Fermer les yeux. Inspirer ses inquiétudes, leurs visages, les bouts de sa vie qui tanguent un peu trop à son goût. Expirer. Tout. Tout jeter à terre, tout lancer dans le vide. Presser la détente. Expirer et oublier. Plus rien n'a d'importance. Omettre pourquoi elle foule le sol de l'aéroport à ce moment précis, pourquoi elle se titre à l'autre bout du monde sans prévenir personne. Effacer les questions. Pourquoi? Pourquoi alors que lui, il est ici. Pourquoi? Il est ici. Plus rien n'a d'importance. Elle court presque, fuite inconscience. Elle tente d'échapper à tout ce qui la retient au sol américain. Déconne pas Az, déconne pas. T'en as besoin. C'est comme un mantra, une phrase qui rampe dans sa tête depuis qu'elle a émergé du sommeil. J'en ai besoin. Oublier. Agir puis réfléchir. Ses doigts se crispent davantage autour de la poignée de sa valise. Celle qu'elle traîne derrière elle comme un poids mort. La jointure de ses mains vire blanc neige. Elle part, putain. Elle part vraiment.


2am; quelque part au-dessus des nuages.

♡ I will remember your face
'Cause I am still in love with that place
But when the stars are the only things we share
Will you be there?


Citation :
hey... j'sais pas vraiment quoi dire, j'sais même pas moi-même exactement ce que je suis en train de faire. je viens d'embarquer. j'étais à l'aéroport. tu savais que le mcdo était en travaux? j'ai du manger une salade. tss. une salade.
envoyé ✓
Citation :
je pars pour capri.
envoyé ✓
Citation :
je sais pas exactement quand je reviens, je sais même pas si je reviens un jour. me pose pas de questions blair, s'il te plaît. j'ai pas de réponse. je sais juste que je pars.
envoyé ✓
Citation :
je t'aime.
effacé.

Ses doigts se referment violemment autour du portable qu'elle broie entre ses phalanges. Arrête. Ils tremblent sauvagement, déversant sur le bout de plastique le peu de colère qu'ils leur restent. T'empires les choses. Ses pupilles scrutent l'écran, trop longtemps, jusqu'à ce qu'il plonge à son tour dans la pénombre. Jusqu'à ce qu'il ne lui reflète plus que sa propre réflexion, ce visage à moitié consumé par une overdose d’émotions, ces yeux humides noyés dans leur propre océan et ces joues souillées par l'eau salée. Elle toise son reflet jusqu'à ce que des filets d'eau viennent ruisseler au bord de ses yeux. Sa gorge est sèche, ses lèvres en feu, malmenées par ses dents acérées. Elle retient ses larmes captives, elle les ravale à coup de battements de cils incontrôlés. Le rire d'un enfant vient cogner contre ses tympans. Elle renifle discrètement, étouffe un sanglot. Ses yeux se ferment sans son autorisation, une larme coule le long de sa joue, lui brûle la peau. Elle soupire, relève la tête, balance son portable d'un geste sec à ses pieds. Elle visait son sac. Elle n'a jamais été très douée pour toucher les cibles. Jamais. Ça le faisait rire. Le portable explose par terre. Le bruit sourd l'a fait grincer des dents. Elle l'observe, étendu de tout son long sur le sol gris dépressif. Ils se ressemblent assez tous les deux. Par terre, cassé, inutilisable, décevant, un beau bordel. Ses bras tremblants viennent encercler ses jambes frêles qu'elle ramène contre sa poitrine. Elle pose son menton sur ses genoux, le regard rivé vers les montagnes qui se dessinent à travers le hublot. Prise au piège, ensevelie sous des tonnes de décombres. C'est fini Azel, marche à l'ombre.


3pm; marina piccola, capri.


♡ When you try your best, but you don't succeed
When you get what you want, but not what you need
When you feel so tired, but you can't sleep
Stuck in reverse


Elle se laisse capturer par la douce mélodie. Cette musique insonore qui la porte mètre après mètre, heure après heure. Parfois, elle lève la tête, elle aperçoit un bout de vie, des gens, tous ici, au bord de cette étendue bleutée. Elle marche jusqu'à s'en tuer la raison, jusqu'à en oublier les saisons. Elle continue d'avancer jusqu'à ce que ses genoux cèdent sous le poids de ses pensées. Alors, elle s'arrête. Elle s'assied à même le sable, les pieds immergés dans l'eau, l'esprit noyé sous son image. Elle contemple l'infini céruléen sans vraiment le voir. Son regard est vide, usé. Ses doigts agrippent le sable fin, comme une dernière tentative, un appel au secours étouffé. Elle observe silencieusement les grains dorés s'échapper, glisser entre ses doigts. Ils s'évadent les uns après les autres, sans aucun effort, sans aucun bruit, tout comme sa vie. Ses lèvres s'étirent lentement jusqu'à se fendre en un sourire amer. Faux. Elle sourit mais ses yeux sont mitraillés de dizaines de larmes, lourdes, salées. Elle s'en veut. Elle lui en veut. Elle se trouve conne putain, réduite à déprimer à des kilomètres de tout. A des kilomètres de rien. A des kilomètres de lui. Des kilomètres, à l'infini. Un monde les sépare et pourtant, il est partout. Le soleil rouge feu de Capri vient caresser sa peau aux reflets ambrés, tout ce qu'elle parvient à discerner dans l'éblouissante clarté, c'est sa silhouette, c'est sa voix, c'est ses lèvres, c'est lui. Partout. Tout le temps. Dans son sang, dans les dizaines de nuages qui dessinent le ciel, dans l'air acide de cette fin d'après-midi d'été. Ça fait des semaines qu'elle tente de l'oublier. Elle court sans cesse, jusqu'à y perdre le souffle, peut-être même une partie de son âme. Sauf qu'il vit au creux de son cœur Blair, aux limites de ses entrailles. Elle ne peut pas l'effacer comme ça, d'un claquement de doigts, d'un coup d'éponge. Ce serait trop facile, putain. Trop facile pour eux, trop facile pour Bazel. Ils sont compliqués, ils l'ont toujours été. Une énigme à la con, un truc bien chiant, indéchiffrable, indescriptible. Exaspérant, agaçant, contrariant mais tellement eux. Jamais elle ne lui échappera. Il est là, il fait partie d'elle. Il est dans sa chair, incrusté à même sa peau. Son prénom au fer rouge, à l'encre noire. Quand est-ce qu'elle le comprendra? Elle est restée là, jusqu'à ce que le soleil se meurt, jusqu'à ce que la plage de Capri s'endorme. Elle est restée là, jusqu'à ce que les larmes inondent son visage rougi par le froid, jusqu'à ce que son image se dissipe dans l'air froid. Mais il n'est jamais parti pas vrai? Elle s'est levée et il était là. Plus vivant que jamais, dans son esprit, dans sa peau et quelques routes plus loin aussi, il était là, arrivé à Capri.


8am; couloir du 3ème étage, villa médicis.

♡ Oh, you're in my veins
And I cannot get you out
Oh, you're all I taste
At night inside of my mouth


Un défilé de déceptions, d'incompréhensions, d'abandons. C'est la jungle dans sa tête, la tempête dans son esprit. Un vent d'hiver lui broie le cœur, une marée d'automne lui tord les sens. La dague de pique perchée au-dessus de sa tête, l'épée de Damoclès qui menace à chaque seconde de tout briser, un faux geste, un faux pas, une connerie supplémentaire qui pourrait tout arrêter. Effacer toute raison de vivre, de respirer. Et il ne resterait plus rien, plus rien du tout. Toute seule, au milieu d'un torrent déchaîné. Perchée à un mètre du sol, assise en tailleur sur le plan de travail, dans un coin de la cuisine du restaurant, elle attend. Les balais, les éponges sont définitivement en train d'hiberner. Elle les fusille du regard, aussi violemment qu'elle s'en sent capable. Elle est femme de ménage maintenant. Un nouveau job, une nouvelle vie? Diction à la con. Rien ne marche jamais comme on le prédit. Jamais. Y'a toujours des ombres qui se cachent dans les coins du tableau. Ses pieds dansent dans le vide, ses dents se referment autour de la pomme qu'elle tient fermement en main. Elle essuie le jus qui coule au coin de ses lèvres du bout des doigts. Elle respire. Elle avale. Elle écoute. Les alentours, le staff qui fourmille partout autour d'elle. Elle aurait presque envie de se faire prendre sur le fait accompli. Ça amènerait un peu de piment dans sa journée fade. Elle a presque envie de leur crier de venir putain, de la regarder, regardez-moi bien, j'suis quoi, j'fais quoi, j'sers à rien? Sauf qu'elle a trop crié Azel, elle a trop pleuré. Ses émotions sont asséchées, épuisées. Alors elle reste là, à mordre dans sa pomme, à griffonner sur le mur avec son crayon. Des conneries, des trucs sans fond, sans fin. Et à penser à lui.


2am; là où elle a perdu toute trace d'une quelconque dignité.

♡ Just say you love me, just for today
And don't give me time 'cause that's not the same
Want to feel burning flames when you say my name
Want to feel passion flow into my bones
Like blood through my veins


Le monde tourne beaucoup trop vite pour elle, quatre cents kilomètres à la seconde, elle n'arrive plus à suivre. Elle veut que ça ralentisse wooah doucement, elle entend les mots quitter ses lèvres sans vraiment s'en rendre compte. Mais y'a personne autour d'elle pour l'entendre. Elle est seule au milieu d'une foule immense. Les muscles de son visage sont tous aux abonnés absents et la musique lui perce les tympans. Elle a perdu Lúcio, ses vingt dollars, son verre de vodka et une de ses boucles d'oreilles. Elle tente de se frayer un chemin à travers les corps qui semblent l'aspirer dans leur tourbillon infernal. Elle passe une main incertaine dans ses cheveux en tentant d'atterrir sur terre. Son estomac est complètement hors-service, elle a l'impression qu'au premier geste brusque, elle redécore le sol et le plafond. Des bras la bousculent, des jambes la percutent. Elle ne marche plus droit, ses pieds s'emmêlent. Elle titube jusqu'au bar et escalade difficilement un des tabourets en manquant de tomber trois fois. Ça la fait rire bruyamment. Peut-être un peu trop. Ses cotes se tendent, ses lèvres se fendent. Et son monde qui continue de valser beaucoup trop vite pour elle, pour tout. Elle veut faire un geste vers le barman mais son poignet est comme cassé et le résultat est plutôt déprimant. Elle est complètement morte. Sans trop savoir comment sa main se retrouve sur l'épaule du mec assis à côté d'elle. Elle la tapote pour s'excuser d'avoir pris appui sur lui, mais elle mesure plus sa force et son tapotement est un peu trop violent. Elle mesure ses options. Oh et puis merde, elle n'a rien à perdre. Tu veux pas m'payer un verre ? J'ai perdu mon pote dans la foule, mon mec dans ma vie et j'suis un peu fauchée là tout de suite ? Ses mots sont lents, presque inachevés. Douce ébriété. Bonjour, Azel, enchantée. Le mec l'observe un moment, en silence. Il fait tourner lentement le liquide verdâtre qui valse au fond de son verre. Azel gesticule sans but sur son tabouret, mal à l'aise sous son orbes perçantes. Elle détourne le regard, évite le sien, se mord la lèvre, tente de remettre de l'ordre dans ses pensées. Faux espoirs, tentative inutile. Un sourcil relevé, il ouvre la bouche, un sourire se dessine déjà sur la courbe de ses lèvres. Il frôle sa cuisse de sa main froide ou peut-être brûlante, elle ne sait pas, elle ne sait plus. Elle grimace, tu- je- et c'est le trou noir, le néant, aucun mot ne parvient à franchir la barrière rosée de ses lèvres. Une fraction de seconde à peine s'écoule. Et puis; Azel, bordel. Sa phrase inachevée se meurt dans l'infiniment grand. Elle abandonne, tout. Lúcio. Il est là. Son dos musclé comble l’entièreté de son champ de vision. Elle le reconnait à sa voix, à son parfum. Il est là. Barrage humain entre elle et ce type dont il ne reste plus que l'ombre d'un sourire vicieux. Lúcio se rapproche de lui, Azel détourne le regard, elle soupire. Elle s'étale grossièrement sur le bar, la tête enfouie au creux de ses bras tremblants. Sa tête vibre, ça la fait sourire. Alcooliquement saoule. Elle tente de prêter attention au monde qui l’entoure mais c'est complètement foutu, elle abandonne. Elle respire profondément, la bile lui montre à la gorge. Elle ferme les yeux. Les bruits qui parviennent à ses oreilles son étouffés, morts. Elle sent un bras glisser le long de sa taille, elle est vaguement consciente d'un bras qui l'attrape, qui la porte sans qu'elle lui en ai même donné l'accord. Elle est incapable de faire quoi que ce soit, elle se laisse emporter. Il l'emmène loin du bar, loin de ses conneries, loin de tout. Ils marchent pendant de longues minutes. L'air frais l'aide à voir un peu plus clair, elle revient petit à petit dans le monde des vivants. Et lorsqu'elle commence enfin à voir à nouveau en couleurs, elle succombe à un élan de sommeil, elle s'endort quelques minutes, là, dans ses bras. A mi chemin entre le monde des rêves et celui de la réalité, elle l'entend murmurer, tu me tueras un jour tu sais? Azel se réveille peu de temps après. Sa respiration haletante forme des étoiles sous ses paupières closes. Elle sait pas où elle va, elle sait plus où elle est. Le sang pulse violemment dans ses veines, ses tympans vrillent en harmonie avec le bruit de ses talons qui claquent maladroitement contre le sol de marbre. Elle a vaguement l'impression de marcher, son bras droit enroulé autour d'une masse en mouvement, des doigts agrippés à son poignet. Ça lui arrache un rire, elle trébuche et une main ressert sa prise autour de sa taille. Je- J'ai... Sa voix est trop élevée, trop brusque. Elle brise le silence qui les entoure elle et ce gars dont elle ignore l'identité. Elle aurait juste à tourner la tête de quelques centimètres pour le découvrir mais putain, ça lui semble être un effort surhumain là tout d'suite. Elle prend une grande inspiration, ses sourcils s'froncent légèrement alors qu'elle se concentre pour que les lettres qui dansent derrière ses paupières forment des mots compréhensibles. Elle peut le faire, elle peut- J'ai soif. Ses mots s'chevauchent, s'confondent. Il rit doucement. Elle sourit de toutes ses dents en se retournant vers la personne qui l'aide à marcher depuis un petit moment. Une mâchoire carrée, une peau bronzée. Lúcio. Le sourire de la brune se déploie davantage, elle trébuche une seconde fois et se colle un peu plus contre lui. Tu m'emmènes où? Elle voit qu'ils marchent le long du couloir aux murs vert dégueulasses de leur hôtel, celui au bout duquel s'trouve sa chambre, à lui, pas à elle. Elle, elle fait que squatter, elle est bonne qu'à ça pas vrai? Et ouais, elle le voit mais son esprit veut pas assembler les pièces du puzzle. Un sourire vient se poser au coin de ses lèvres, elle lève un sourcil, curieuse. Elle n'a plus de sang. Tout est alcool. Tout jusque-là, au creux de ses veines. Sa voix est rouillée, pâteuse. Elle parle au ralenti, arrive à peine à comprendre la situation. Putain, elle est morte. Elle arrive presque encore à sentir la musique s'frayer un chemin jusqu'à ses tympans. Elle jurait qu'elle sent les pulsations sonores venir s'cogner contre sa peau. Elle ferme un moment ses yeux, des dizaines d'étoiles viennent danser derrière ses paupières closes. La brune bouge sa tête en rythme sur un tempo imaginaire. Elle est bien, elle plane à des kilomètres de là. La voix suave de Lúcio la ramène doucement sur terre. A ta chambre Az. Pendant quelques secondes, elle essaie de comprendre le sens de sa phrase. Et puis elle se rappelle de la question qu'elle lui a posée quelques secondes auparavant. Elle lève un sourcil provocateur et le coin de ses lèvres s'étirent doucement. Les muscles de son visage sont tous en stand-by. Elle déteste cette sensation, elle grimace. Tu- tu dors avec moi cette nuit? Elle tourne sa tête vers lui et ses yeux tracent sa mâchoire. Bordel, qu'est-ce qu'il est beau. Ils arrivent enfin devant la porte. Elle regarde Lúcio déverrouiller la porte en posant sa tête sur son épaule. Son monde tangue, elle arrive à peine à s'entendre penser. Elle se soulève difficilement sur la pointe des pieds et pose ses lèvres furtivement sur le cou du brun. Sa peau est douce, elle soupire légèrement. Dès que la porte de la chambre s'ouvre, elle fait un pas en avant. Un peu trop vite, un peu trop brusquement. Elle sent Lúcio se coller à elle et elle ne peut s'empêcher de se coller à lui en retour. Elle est faible, il la rend faible. Elle est surtout complètement ivre d'alcool, d’épuisement, de fatigue. Il l'installe sur le lit et elle a à peine le temps de tourner sa tête vers la droite qu'il a disparu. La brune ferme les yeux et ses lèvres s'fendent en un sourire alors que son monde tourne autour d'elle. Bois ça. Elle ouvre de nouveau ses yeux et Lúcio apparaît dans son champ de vision, avec à sa main un verre d'eau. Elle ignore le verre, elle le remarque à peine. Tout ce qu'elle voit, c'est Lúcio. Lúcio. Lúcio. Ses fins doigts s'referment difficilement sur le t-shirt du brun. Elle tire de toutes ses forces sur le tissu pour l'attirer à elle. Son haleine doit être un doux mélange d'alcool et de clope. Elle n'en a rien à foutre. Là tout de suite, elle veut juste Lúcio. Elle pense qu'à ça. Elle veut oublier surtout, mais son esprit ne connecte pas les points. Sa voix est incertaine, cassée. Embrasse-moi... Elle a la furtive impression de faire une connerie, les lettres "blair" s'imposent, floues dans son esprit, mais le sentiment se dissipe aussi vite qu'il est arrivé. Elle veut l'avoir lui, son corps, tout entier. Alors elle tire de toutes ses forces, jusqu'à ce que ses sourcils s'froncent, jusqu'à ce qu'un léger gémissement de frustration s'échappe d'entre ses lèvres. Ses yeux sont clos. Les secondes s'écoulent et elle attend qu'il esquisse un geste. Son cœur bat jusque dans ses tempes. Boum. Boum. Il sourit, écarte une mèche rebelle de son visage. Il se penche, doucement. Ses lèvres se déposent lentement sur son front. Elle retient sa respiration, ses muscles sont morts, elle n'arrive plus à bouger. Elle ouvre les yeux, évite son regard. Elle a le regard humide, embrumé. Il la regarde encore un moment et puis d'une voix douce, il chuchote, dors, si t'as besoin de quoi que ce soit t'as mon numéro. essaie de pas vomir tes tripes sur les draps, ça serait sympa. on en reparle tout à l'heure. Et en un souffle de vent, il s'envole. La porte se referme derrière lui, elle respire à nouveau. C'est comme un électrochoc, elle se rend compte, de sa connerie, du bordel dans lequel elle finit toujours pas se mettre, elle se rend compte que c'est elle qui finit toujours pas tout briser, c'est elle et personne d'autre. Elle est la cause, elle est le problème. Elle et personne d'autre. Et là, alors que le soleil s'éveille après une nuit agitée, elle fond en larmes.


♡ et puis dans la pénombre, tout au fond, enfuis dans les décombres de sa valise, des souvenirs;

et toujours ce même point commun, ce même centre d'attraction, irritant, agaçant, éreintant, crevant; lui.


Dernière édition par Azel Mercieca le Sam 21 Mar - 20:45, édité 25 fois
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MessageSujet: Re: azel ☆ don't give me up.   azel ☆ don't give me up. EmptyJeu 12 Mar - 19:16

aow aow aow azel ☆ don't give me up. 1521060749
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MessageSujet: Re: azel ☆ don't give me up.   azel ☆ don't give me up. EmptyJeu 12 Mar - 20:01

azel ☆ don't give me up. 4113076856 azel ☆ don't give me up. 4113076856 aow
eeeeeh azel samuels ça passe trooooop bien, cherche pas j'viens de me faire la réflexion comme ça, sans raison mdr moi être la logique like
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MessageSujet: Re: azel ☆ don't give me up.   azel ☆ don't give me up. EmptyMer 18 Mar - 17:06

Azel Mercieca a écrit:
Embrasse-moi... Elle a la furtive impression de faire une connerie, les lettres "blair" s'imposent, floues dans son esprit, mais le sentiment se dissipe aussi vite qu'il est arrivé. Elle veut l'avoir lui, son corps, tout entier.
ouais. bah t'es pas prête de l'mériter ce nom de famille. fuck fuck fuck
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MessageSujet: Re: azel ☆ don't give me up.   azel ☆ don't give me up. EmptyMer 18 Mar - 17:26

mais, elle pense h24 à blair, vazy, elle était juste sous l'influence de l'alcool, c'est compréhensible. azel ☆ don't give me up. 2077726580 non? azel ☆ don't give me up. 1322259236  
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MessageSujet: Re: azel ☆ don't give me up.   azel ☆ don't give me up. EmptyMer 18 Mar - 17:34

on fait tous des bétises avec l'alcool..... green
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MessageSujet: Re: azel ☆ don't give me up.   azel ☆ don't give me up. EmptyMer 18 Mar - 17:40

romane, ça puuuuuuue le vécu, tu veux qu'on en parle? perv
merci de ton soutient bro azel ☆ don't give me up. 1285622395
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MessageSujet: Re: azel ☆ don't give me up.   azel ☆ don't give me up. EmptyMer 18 Mar - 17:40

toi, tu m'étais plus utile en alaïs. maybe
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MessageSujet: Re: azel ☆ don't give me up.   azel ☆ don't give me up. EmptyJeu 19 Mar - 8:50

je la trouve tellement belle ton azel aow I love you
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MessageSujet: Re: azel ☆ don't give me up.   azel ☆ don't give me up. EmptyJeu 19 Mar - 15:06

Cailin elle est bonne, elle est belle bave
Bienvenue parmi nous azel ☆ don't give me up. 2469336934
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MessageSujet: Re: azel ☆ don't give me up.   azel ☆ don't give me up. EmptySam 21 Mar - 20:47

marine, oooooooh et toi alma, on en parle? aow leche azel ☆ don't give me up. 3811071876 (et puis remi, me gusta juju )

maxime, j’approuve, j’approuve!  sad perv
merci, encore. mdr

BON AUTOVALIDATION, I'M A WARRIOR superman
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MessageSujet: Re: azel ☆ don't give me up.   azel ☆ don't give me up. Empty

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