all i want (lipaia)

il doit être 15h, peut-être 16h. à vrai dire, je n'en sais rien, je n'ai jamais eu la notion du temps, et encore moins ici. tout ce que je savais, c'était que l'heure était idéale pour bronzer. c'est pour ça que je suis allongée sur un transat, en bikini, de l'huile étalée sur le corps et mes lunettes de soleil sur le nez. les yeux fermés, je profite de la sensation agréable du soleil qui réchauffe ma peau, et je pense à ce que je vais bien pouvoir faire après ma séance à la plage. je prendrai sûrement une bonne douche, et j'irai faire un tour en ville avec une amie pour m'acheter quelques trucs. rien de bien précis, juste pour le plaisir de dépenser de l'argent. quoi que, il y avait ces talons aiguilles balenciaga qui me faisaient de l'oeil depuis hier, il était temps que je les achète, j'avais déjà assez attendu. en ouvrant les yeux, je me rends compte que quelqu'un me cache le soleil. et pas n'importe qui. lip. je soulève légèrement mes lunettes de soleil grâce à mon pouce et mon index histoire d'y voir mieux vu que je n'avais plus de soleil pour m'éclairer, posant un court instant mon regard noisette dans le sien sans rien dire, avant de reposer mes lunettes sur l'arête de mon nez. ces mêmes lunettes qui valaient très probablement deux ou trois fois le salaire de lip. sans qu'il puisse le voir - à cause des lunettes - je le détaille de haut en bas, ayant clairement arrêté de chercher à comprendre pourquoi j'étais attirée par un mec comme lui. non mais sérieux, je valais mieux que lui quand même. mais non, je ne savais pas quelle force faisait que j'éprouvais cette attirance pour quelqu'un à qui je n'aurai d'habitude pas accordé un seul regard. « tu me fais de l'ombre. » je dis tout simplement, lui faisant comprendre qu'il ruinait toutes mes chances de bronzer en restant ici.

lip essuie ses mains pleines de graisse sur son jean déchiré. comme souvent, elles gardent une fine pellicule noire, qui s’incruste dans sa peau, faisant ressortir ses empreintes digitales. lip ne s’acharne pas, il sait que tant qu’il ne nettoiera pas ses mains avec un savon granuleux, il n’arrivera pas à faire disparaître le noir de sa peau. il baisse les yeux et voit que son tshirt blanc et taché de cambouis lui aussi. quelle idée il avait eu, l’idiot de faire la vidange de la voiture du patron dans cette tenue… lip quitte le garage, sans demander son reste. il compte bien profiter du reste de la journée. il allait aller dans capri, oublier qu’il travaillait ici et en profiter pour faire le touriste, sans que personne ne lui demande rien. il passe par la piscine pour rejoindre les chambres du personnel. sur un transat, il remarque une blonde. sans trop savoir pourquoi, en la voyant, il pense à une brune. ça dure un quart de seconde, car l’huile qu’elle a sur le corps, combiné au soleil, ça donnait des reflets sur son corps qui aurait fait perdre la tête à n’importe qui. gaïa. encore, elle. il la haïssait autant qu’elle le fascinait. il s’approche d’elle, bouchant le soleil. « tu me fais de l'ombre. » elle dit, avec son air hautain de petite princesse. cet air qu’il déteste. qui lui donne envie de la secouer. lip hausse les sourcils et les épaules dans le même temps. il voit à coté d’elle, un verre, qui dégouline, signe que le cocktail qu’il contient et bien frais. lip attrape le verre et le descend d’une traite. « merci, princesse. » il dit, avec un grand sourire, parce qu’il sait déjà qu’elle va faire une crise. et qu’il va adorer ça. il repose le verre, sans quitté gaïa des yeux. et puis il reprend sa route.

il pourrait être mon jardinier, mon mécano, ou n'importe qui d'autre sous mes ordres et vivant grâce au salaire que je lui donnerai. enfin, que mon père lui donnerai. il n'y avait qu'à voir sa dégaine, ses mains toujours crasseuses et ses vêtements tachés. toutes ces choses que je trouvais repoussantes et attirantes chez lui. c'était assez paradoxal et incompréhensible. « merci, princesse. » c'est la bouche entrouverte, choquée, que je le regarde prendre mon verre pour boire d'une traite mon cocktail. je remonte même mes lunettes de soleil sur ma tête au cas où les verres m'auraient fait halluciner. mais non. quel con. je n'en reviens pas. je mets seulement quelques secondes avant de réagir, me levant de manière déterminée du transat pour me diriger vers lui. « LIP ! » ma voix se veut autoritaire afin qu'il s'arrête. il était hors de question que je me mette à courir pour le rattraper, et puis quoi encore. une fois en face de lui, je reste silencieuse quelques millièmes de secondes afin de l'observer, le regard sévère. je ne supporte pas qu'on prenne ce qui m'appartient, et encore moins qu'on me dérange alors que j'étais tranquillement en train de bronzer. « tu as soif, c'est ça ? » je demande alors sans attendre la moindre réponse de sa part, posant seulement mon index sur son torse par dessus son t-shirt dégueulasse, l'effleurant seulement du bout du doigt. « et puis tu as clairement besoin d'une douche. » je rajoute, avant qu'un léger sourire malicieux se dessine sur mes lèvres charnues. et puis c'est à ce moment là que je le pousse à l'aide de mes deux mains, le faisant basculer en arrière pour qu'il se retrouve dans la piscine qui était vide - fort heureusement. je frotte mes mains entre elles comme pour me débarrasser de la crasse après avoir touché le t-shirt dégoûtant de lip, pour finalement poser ces mêmes mains de part et d'autre de mes hanches, abordant un air fier et satisfait. oh oui, il n'y avait qu'à voir mon sourire éclatant pour comprendre que j'étais particulièrement fière de moi. je gagnais toujours, c'était un fait.

« LIP ! » il ralentit vaguement sa foulée. gaia avait ce don de l’exaspérer et de l’attirer en même temps. il n’arrivait pas à savoir pourquoi elle lui plaisait. elle était tout ce qu’il détestait et pourtant il ne pouvait pas s’empêcher d’aller vers elle. lip se retourne et gaia arrive à son niveau. le brun baisse la tête pour la regarder dans les yeux. sourire aux lèvres, parce qu’elle agacée et ça l’amuse pleinement. « « tu as soif, c'est ça ? et puis tu as clairement besoin d'une douche. » lip arque son sourcil droit, assez curieux de savoir pourquoi elle a ce sourire d’enfant. celui de l’enfant qui fait une bêtise et qui en est fière. sans qu’il ait le temps de comprendre, lip se retrouve propulsé en arrière et tombe dans la piscine. l’effet était d’ailleurs assez agréable car il faisait chaud et la journée avait été épuisante. lip finit par ressortir la tête de l’eau et reprend son souffle. il secoue la tête pour fuir l’eau de ses cheveux. il se passe une main sur le visage et découvre celui de gaia, fière d’elle. effectivement c’était digne d’une enfant de cinq ans. c’était particulièrement dans ces moments là qu’elle l’exaspérait le plus. il savait qu’elle était plus intelligente que ça et que pour une raison obscure, elle se cachait sous un masque de superficialité. lip s’agrippa au bord pour sortir de l’eau. il dégoulinait. il s’approche de gaia. « mais dis donc… t’es une vraie dure à cuire toi… » il se moque ouvertement. il retire son tshirt pour l’essorer. et parce qu’il sait très bien l’effet qu’il peut avoir quand il était torse nu. il regarde une nouvelle fois la blonde. il croise les bras contre son torse. « après ça, j’vais aller prendre une vraie douche… » il commence à s’éloigner puis se retourne vers elle. « j’ai une chance de te trouver sous ma douche ou pas ? » il demande. il sait qu’elle va s’énerver toute seule et puis dans le doute, elle peut venir, aussi…

C’est vrai, je suis particulièrement fière de moi, même si je ne devrais pas. J’ai vingt-trois ans et je fais toujours ce genre d’imbécillité immature, mais ce n’est pas bien grave. J’avais malgré tout l’impression d’avoir gagné, surtout que je ne supportais pas de perdre le contrôle de ce qui se passait autour de moi. « mais dis donc… t’es une vraie dure à cuire toi… » il se moque, ce goujat. Et moi je lui souris. Un de ces faux sourires exagérés, qui montrait bien que je me fichais de ce qu’il pouvait dire. Sauf que là, il retire son t-shirt, et il se pourrait que mon regard s’égard. Qu’il s’égard même un peu trop, en fait. Si bien que c’est seulement lorsqu’il reprend parole que je me reprend plus ou moins. « après ça, j’vais aller prendre une vraie douche… j’ai une chance de te trouver sous ma douche ou pas ? » J’ouvre la bouche, puis la referme. Parce que si tout mon corps avait cette envie idiote de le suivre sous sa douche comme l’imbécile que j’étais, mon cerveau y émettait un frein. Depuis que ma dignité avait été bafouée quelques années plus tôt par mon fameux professeur de littérature, j’avais l’impression que tout le monde se moquait de moi, et lip n’était pas l’exception. Il était même très probablement pire que les autres, notre agacement réciproque prouvant sûrement qu’il n’avait aucun respect pour moi. « Offre-moi un verre d’abord. » je dis pourtant, comme si toute cette réflexion préalable n’avait servi à rien.

Spoiler:

c’était facile de jouer avec gaïa. lip le faisait pas méchamment, il l’aimait bien au fond. enfin, elle le dérangeait pas. c’était pas la cliente la plus chiante. elle se croyait très certainement au dessus de tout, plus maligne et plus exigeante que tout. mais lip avait connu bien pire que gaïa, elle semblait même être un bisounours… mais si a elle, ça lui faisait plaisir de croire qu’elle était une princesse, c’était pas le problème de lip, il la laissait croire ça. « offre-moi un verre d’abord. » lip éclata de rire. il se retourna et ouvrit les bras en croix. « éh alors gaïa… y’a deux secondes j’étais répugnant, et là, tu veux que je te paye un verre ? » il rit. il se rapproche d’elle. « regarde moi, tu crois que j’ai les moyens de t’offrir quoi que ce soit ? » il met son tshirt sur son épaule. « moi, tant qu’c’est gratuit j’t’offre ce que tu veux, bébé, mais m’en demande pas trop quand même. » il continue en souriant. lip n’était pas si pauvre que ça, il vivait très bien à ses yeux. pour lui en tout cas, il avait tout ce qu’il voulait : un toit sur la tête, et de quoi manger à chaque repas. lip n’avait jamais eu la folie des grandeurs, alors ça lui convenait tout à fait. et puis, ça avait été son choix de quitter sa mère pour venir à capri, pour travailler, il n’aurait jamais eu l’idée de se plaindre de sa condition. mais il se doutait bien qu’aux yeux couleur diamants de gaïa, il avait l’air de rien. c’était même ce qui l’empêchait d’apprécier pleinement gaïa, il savait très bien que c’était deux mondes, qui ne pouvaient pas cohabiter.

« éh alors gaïa… y’a deux secondes j’étais répugnant, et là, tu veux que je te paye un verre ? » son rire, son sourire, tout, il m’exaspérait déjà. « regarde moi, tu crois que j’ai les moyens de t’offrir quoi que ce soit ? moi, tant qu’c’est gratuit j’t’offre ce que tu veux, bébé, mais m’en demande pas trop quand même. » c’est par automatisme que je lève les yeux au ciel. Et je ne peux pas m’empêcher de rire en imaginant ma connasse mère faire une crise ardiaque en apprenant que je fréquentais de trop près un homme qui n’était même pas capable de m’offrir un malheureux verre. « comment est-ce qu’on peut se contenter de si peu ? » je demande, les sourcils froncés. Je ne me moque pas, le pire c’est que c’est une réelle question, et que je suis curieuse de connaître la réponse. C’est une chose que je ne comprends pas, se contenter du stricte minimum pour vivre. Mais d’un côté, je l’admirais pour ça, j’admirais toutes les personnes comme lui, j’admirais même cette femme de ménage, là, serra. Parce que je savais que je ne serai jamais capable d’être comme eux. J’étais beaucoup trop habituée au luxe, beaucoup trop habituée à avoir ce que je voulais en claquant seulement des doigts. J’obtenais tout ce que je désirais, mais j’avais conscience que petit à petit, tout ça menait à ma perte. Parce qu’à force de tout avoir, je ne voulais plus rien. Et comment pouvait-on être heureux lorsqu’on a envie de rien ? Peut-être était-ce pour ça que je voulais Lip, parce que c’était quelque chose que je n’étais pas habituée à ‘avoir’ – sans pour autant le comparer à une chose. Qu’importe. « Tu sais faire les cocktails ? » je lui demande, un sourire aux lèvres. Au dépens de m’en payer, il pourrait les faires. Ce n'était pas bien difficile de se procurer quelques bouteilles. Au pire, ils servaient le meilleur vin rouge de tout le pays au bar.

il n’y avait pas de juste milieu en ce qui concernait cette fille. soit on aimait gaïa, soit on la détestait. le problème aujourd’hui, c’était que lip n’arrivait pas à se situer. quand elle n’était pas là, il n’y pensait même pas. ou alors très peu. mais quand elle était là, il oscillait entre une fâcheuse envie de l’étrangler pour être aussi gamine pourrie-gâtée et l’envie de lui arracher tous ses fringues pour la faire sienne. rarement lip se sentait aussi perturbée par une gosse de riches. généralement, quitte à ce qu’elles soient riches, il les préférait une dizaine d’année plus âgées. les filles genre gaïa ne l’intéressaient pas du tout. quoi qu’il en soit, c’était pas la même chose avec elle. et lip ne savait pas comment rendre tout ça plus clair. un mec avec qui il bossait avait dit, tape toi là tu trouveras vite une solution. mais ce mec réglait pratiquement tous ses problèmes avec le sexe. « comment est-ce qu’on peut se contenter de si peu ? » moi au moins, ce que j’ai je l’ai eu tout seul, il pensa. mais bizarrement il ne le dit pas. c’était pas la peine de reprendre ce genre de débat avec elle. elle savait très bien ce qu’il pensait de la vie de poupée qu’elle avait. du moins, il l’imaginait. « tu sais faire les cocktails ? » lip souria et secoua la tête de gauche à droite. « t’es vraiment un calvaire comme nana. » il repris sa route en direction des chambres du staff. « allez viens. » il l’embarquait avec lui. une fois arrivés dans le couloirs, il se tourna vers gaïa. « fais moi plaisir, prend sur toi et sois discrète, t’as rien à faire ici et j’aimerais garder mon job. » il lui lança, en la faisant passer par la porte de service. une fois dans sa chambre, il jeta son tshirt dans le panier à linge sale. « j’prends une douche, après j’te fais ton maudit cocktail. j’ai une chance de te sauter après ça, ou même pas ? » il ricana. la politesse, les formes, c’était pas tellement son truc. et puis, gaïa était une grande fille, il allait pas lui faire des ronds de jambes pendant des siècles. et de toute évidence, il en avait envie, il n'allait pas se le cacher cent sept ans.

« t’es vraiment un calvaire comme nana. » je lui souris, satisfaite d’être qualifiée ainsi. à croire que c’était un honneur d’être appelée de la sorte. mais j’étais ce genre de personne qui croyait que c’était mieux qu’on pense de moi les pires de horreurs plutôt qu’on ne pense pas du tout à moi. « allez viens. » je le suis, docilement, sans trop me poser de question. tant pis, l’après-midi shopping attendra. « fais moi plaisir, prend sur toi et sois discrète, t’as rien à faire ici et j’aimerais garder mon job. » j’arque un sourcil à ses paroles, avec la forte envie de lui dire que je faisais bien ce que je voulais et qu’il n’avait pas à me donner d’ordres. mais étonnamment, je me tais. peut-être que je m’en voudrais tout de même un petit peu s’il perdait réellement son job à cause de moi. alors je me contente de regarder autour de moi. c’était donc là qu’ils vivaient, et Beli aussi. je comprenais pourquoi elle préférait traîner dans ma chambre plutôt que la sienne. « j’prends une douche, après j’te fais ton maudit cocktail. j’ai une chance de te sauter après ça, ou même pas ? » toute en finesse, tout ce que j’adore. je me mets à rire, même si au fond, ce n’est pas si drôle. il me fait presque penser à Toni et ses remarques vulgaires qu’il me faisait toutes les deux secondes. sauf que je n’ai pas envie d’arracher les vêtements de Toni dès qu’il est à quelques mètres de moi, et c’est bien ça le problème. « on verra. » je réponds avec un petit sourire malicieux au bord des lèvres, sans même le regarder, trop occupée à examiner cet endroit qui lui servait de chambre. oh, nous savions tous les deux comment ça allait se finir, ça paraissait tellement évident. mais j’avais besoin de sentir que je gardais un minimum le contrôle – même si ce n’était pas le cas – et que c’était moi qui décidait de ce qui allait se passer. alors je le laisse se rendre dans sa douche mais à peine quelques courtes minutes passent que je m’impatiente déjà. je déteste attendre, et surtout, je n’en ai pas l’habitude. ce que je veux, je l’ai toujours à l’instant même que je le désire. et là, ce ne sont pas des chaussures, une robe, une voiture, mais lui. Lip. alors sans réfléchir, je me dirige vers la salle de bain et me glisse sous la douche, un grand sourire aux lèvres. sans rien dire, je détache le haut de mon bikini que je laisse tomber au sol. je pense que je ne peux pas être plus claire qu’en cet instant.

sans tellement attendre de réponse (parce que connaissant gaïa, ça allait être un enfer) lip quitta la chambre pour rejoindre la salle de bain. ce petit, on verra, lui suffisait pour le moment. il retira ce qui lui restait de vêtements et ouvrir l’eau. il se jeta sous l’eau froide. on verra. lip souriait sous la douche. c’était lui qui déciderait de toute façon. ça lui ferait du bien à gaïa de pas être la princesse qui impose pour une fois. lip finissait par se dire qu’un fois qu’il aurait couché avec elle, au moins, cette tension qu’il y avait entre eux s’en irait. et il espérait même qu’il finirait par y voir plus clair. plus clair à propos d’elle et à propos de ce qu’il pensait d’elle et ce qu’il y avait entre eux. au moins, ça réglerait ça. il ne pouvait pas nier que ça créerait d’autres problèmes, mais pour le moment, il préférait mettre ça dans un coin de sa tête. la tête renversée en arrière, les yeux fermés, lip laissait l’eau couler sur lui ; sentant peu à peu l’eau se tiédir. il sentit alors une présence derrière lui. lip se retourna et découvrit gaïa, le sourire aux lèvres. lip arqua les sourcils et baissa les yeux, pour découvrir cette fois le haut de son maillot de bain, par terre. il releva la tête, s’arrêtant une minute sur la toute petite poitrine de gaïa. il finit par la regarder dans les yeux. eh merde… lui qui avait décidé que ce serait lui qui contrôlerait la situation, il venait de se faire griller au poteau. mais il ne fallait pas non plus dire qu’il regrettait la situation présente… il s’essuya le visage rapidement avec la paume, en profitant pour réfléchir une seconde. bon… merde hein. il s’approcha d’elle et plaqua ses lèvres contre les siennes. il fit glisser une main dans le cou de gaïa et la rapprocha de lui pour sentir son corps contre le sien, faisant glisser de l’autre main le bas de son maillot de bain.

en temps normal, j’aurai sûrement râlé de me retrouver avec les cheveux trempés alors que je les avais lavé le matin même. mais là ça ne m’avait même pas traversé l’esprit. non, tout ce que j’avais en tête c’était Lip, que je voulais là, maintenant, tout de suite. comme toute princesse, je n’aurai pas supporté de ne pas obtenir ce que je voulais dans l’immédiat. et c’est bien pour ça que je me retrouve sous cette douche, face à lip, les seins à l’air. bien heureusement, sa réaction ne se fait pas attendre. je me laisse totalement aller contre lui pour l’embrasser comme il se doit – depuis le temps que j’ai envie de goûter à ses lèvres. et alors que le bas de mon maillot se trouve lui aussi à terre, je me recule légèrement, sans pour autant lâcher ses lèvres, mon dos touchant la paroi de la douche. je prends appui dessus seulement pour ne pas perdre l’équilibre, remontant alors une de mes jambes autour de la taille de lip, histoire de coller encore plus son corps contre le mien. une de mes mains se glissent dans ses cheveux trempés tandis que mes lèvres dévient jusqu’à sa mâchoire, sa gorge et son cou, frôlant du bout des lèvres le tatouage qu’il avait à cet endroit. bon sang. je n’avais plus du tout envie de l’étrangler, d’un seul coup, au contraire. forcément, il ne m’agaçait pas lorsqu’il ne parlait pas, et je n’allais pas m’en plaindre. non, vraiment pas.

même s’il est surpris, lip reste un garçon, et il n’était pas assez con pour laisser passer cette occasion. ni assez con pour poser des questions. gaïa était là, nue devant lui et il oubliait pourquoi il essayer autant de la détester. non, là il ne voyait que des choses qu’il appréciait. et puis ses lèvres contre les siennes. elles avaient un gout de but atteint. finalement, lip se rendait compte qu’il attendait ça plus qu’il ne l’aurait cru, ou même imaginé. il mord sa lèvre alors que gaïa se retrouve contre la paroi de la douche. il presse encore un peu plus son corps contre le sien, avide de plus. et lip sent peu à peu la bête se réveiller et il en fait rien pour empêcher ça, non. a ce moment là, tout ce qu’il voit c’est gaïa. cette poupée qui est sienne, au moins pour le moment. il sent sa jambe contre lui et lip descend sa main le long de son dos, de ses hanches, de ses fesses pour poursuivre sa route le long de sa cuisse et la serre plus contre lui. il a envie de le faire sienne toute entière, là maintenant. la posséder. il continue encore et encore de l’embrasser comme si c’était la dernière chose à faire sur cette terre. et même il se demande comment c’est possible que cette fille qui haïssait encore quelques minutes plus tot, comme c’est possible qu’elle lui fasse cet effet là. sa main cherche le robinet à l’aveuglette pour couper l’eau. après quoi, il attrape l’autre jambe de gaïa et la soulève comme si elle pesait le poids d’une plume. sans lâcher les lèvres de la blonde, il quitte la salle de bain en aveugle pour rejoindre la chambre, où il dépose gaïa. il reprend enfin son souffle et la regarde. mais il préfère pas lui laisser le temps de parler, il se glisse au dessus d’elle et la mord dans le cou, pour laisser une marque de son passage par ici. et cette fois, il sait qu’il ne pourra pas attendre beaucoup plus longtemps, il fait glisser sa main contre son ventre, jusque là, plus bas ou il veut élire domicile, comme pour demander la permission.

un frisson parcourt mon corps tout entier. je n’aurai pas imaginé avoir autant envie de lui, avoir envie de quelqu’un comme lui. à croire qu’il pouvait provoquer chez moi tout autre chose que de l’agacement. et je savais que c’était son cas, à lui aussi. je pouvais le sentir, là, alors mon corps était serré contre le sien. ça me fait sourire contre ses lèvres, satisfaite, comme si j’avais réussi à obtenir ce que je voulais. même si clairement, en cet instant même, je désirais plus que de simples baisers langoureux sous la douche. j’avais envie de lui, tout entier. ça me perturbait un peu de ne pas pouvoir contrôler cet effet qu’il me faisait, comme s’il avait un pouvoir sur moi et les réactions que mon corps pouvait avoir face à lui. et à vrai dire, ça me donnait encore plus envie de le détester, le fait qu’il me rende si impuissante face à ses baisers. mais ça ne m’empêche pas de continuer, et surtout, d’en vouloir encore plus. mes bras entourent son cou lorsqu’il me porte, et je ne cesse pas de l’embrasser, encore et encore, finissant par mordiller sa lèvre inférieure avant qu’il ne me dépose pour me rejoindre aussitôt. j’ai le souffle court et j’ai de plus en plus chaud au fur et à mesure que mon désir augmente. je suis brûlante, en fait. sa main au niveau de mon bas ventre me fait frissonner et me cambrer sous l’envie. ma main s’échoue sur sa nuque pour y émettre une légère pression afin de pouvoir l’embrasser, encore. comme si je ne pouvais déjà plus me passer de ses lèvres. mon autre main parcourt son torse pour descendre jusqu’à son entre-jambe que je caresse. sans cesser mes caresses, je lui mordille doucement son lobe d’oreille avant de lui souffler quelques mots au creux de son oreille. « j’ai envie de toi. maintenant. » je ne peux pas croire que j’ai dit ça. à lui. mais je suis juste incapable d’attendre plus longtemps, et ce n’était pas la peine de me voiler la face : il me faisait beaucoup trop d’effet pour que je pense à ma fierté ou à quoi que ce soit d’autre en cet instant. non, je n’avais plus rien en tête, j’en oubliais que j'étais censée détester lip. je ne le détestais pas, pas là, pas maintenant, non, au contraire. je le voulais.

d’accord, il s’était toujours demandé jusqu’où pouvait aller les choses avec cette petite blonde. mais il pensait pas que finalement ça irait jusque là. il pensait qu’elle ferait sa princesse jusqu’au bout et qu’elle ne voudrait pas coucher avec lui, avec un mec comme lip. et puis en définitive, c’était elle qui s’était foutue à poil sous ses yeux. il était assez fier de ça. il continuait de l’embrasser, laissant ses mains parcourir son corps, pour en imprimer chaque parcelle dans sa tête. « j’ai envie de toi. maintenant. » c’était le genre de phrase que n’importe quel mec voulait entendre. ces quelques mots semblaient électriser lip. au sens propre comme au figuré. il ne pouvait pas languir plus longtemps. oui, il aurait aimé faire durer le plaisir, la faire attendre pour la rendre folle. il était même assez doué pour ça. mais là tout à coup, ces quelques mots qu’elle avait prononcé avaient complètement changé sa vision des choses. il ne pouvait plus attendre. c’était comme si son inconscience lui faisait comprendre que depuis le temps qu’il attendait de coucher avec gaïa, c’était plus la peine d’attendre encore des siècles. lip passa la main dans les cheveux de gaïa et la serra encore un peu plus contre lui. elle en avait envie, il n’allait pas se faire prier. laissant doucement son corps se frotter contre elle, pour faire quand même un peu durer le suspense, il finit par donner un premier à-coup. il faisait ça de façon douce mais forte à la fois. il savait parfaitement ce qu’il faisait. lip fit glisser sa main le long de la jambe de gaïa pour la remonter contre ses hanches et la serrer contre lui. il voulait la sentir complètement à lui. il continuait ses mouvements, le faisant peu à peu plus rapide. sa main droite se perdit contre la poitrine de gaia, pressant doucement ses seins entre ses doigts, pendant que ses lèvres mordaient les siennes, roses et pupleuses comme il les aimait…

Si quelqu’un m’avait dit un jour que je finirai par coucher avec lip, je lui aurai très probablement ri au nez en lui précisant que je valais mieux que lui. Et pourtant. Je n’avais pas su résister à lip, pas autant que je l’aurai voulu, puisque je me retrouvais au point de non retour. Et j’aimais ça, peut-être même un peu trop. Tout mon corps était en éveil et se liquéfiait à son contact, et je ne comprenais pas comment je pouvais désirer si fort un homme qui m’agaçait autant, mais c’était le cas et tout ce que je voulais en cet instant, c’était lui. Mon corps se cambre contre le sien alors que je le sens enfin en moi, et je me mords la lèvre inférieure pour ne pas être trop bruyante comme je pouvais l’être parfois. Mes ongles se plantent dans son dos sous le plaisir et l’une remonte jusqu’à ses cheveux tandis que je serre un peu plus ma jambe autour de lui, ne pouvant m’empêcher de gémir sous ses coups de reins, le souffle fort. Au bout d’un instant, je finis par nous faire basculer, me retrouvant au dessus de lui, mes jambes pliées de part et d’autre de son corps. Il n’y a pas que dans la vie de tous les jours que j’aime tout diriger, hm. Je relève seulement un court instant mes cheveux à cause de la chaleur qui m’envahie alors que je continue mes mouvements de bassins de plus en plus rapides, toujours avide de plus. Je me penche sur lui pour l’embrasser langoureusement, mes mains empoignant les draps sur lesquels je tirais, sentant le plaisir ultime arriver.

lip n’aurai pas cru que les choses prendraient cette tournure. et encore moi qu’il apprécierait autant ça. évidemment, le sexe était toujours un plaisir, mais là les choses étaient différentes, du moins le fait que ce soit gaïa rendait les choses différentes, mais c’était tout aussi agréable. il continuait de serer gaïa contre lui, toujours un peu plus, pour qu’elle apprécie les mouvements du mieux qu’il pouvait. il se faisait plus pressant à mesure que le temps passait, sachant bien comment ça allait se terminer. il l’entendait gémir sous lui, accentuant son plaisir propre. soudain gaïa pris le dessus, dans tous les sens du terme et il se retrouva sur le dos, gaïa continuant le ballet des mouvements au dessus de lui. il la regardait et soudain il réalisa qu’elle était vraiment, vraiment jolie. il se redressa pour se coller contre elle, pressant ses lèvres le long de sa machoire pour descendre dans son cou, pendant qu’une de ses mains jouait avec les cheveux de la blonde et que l’autre glissait jusqu’en bas de son dos, pour caresser ses fesses et la serre contre lui. il sentait sa poitrine contre son torse et lip accentua ses mouvements de bassin. il sentait le moment suprême arriver. en regardant gaïa, il voyait que pour elle aussi, le moment fatidique se faisait sentir, il accéléra alors une dernière fois ses mouvements, sentant les mains de gaïa griffer son dos. il sentit alors une vague de plaisir le parcourir, un dernier coup de rein, fort, et il se laissa aller, espérant qu’il en était de même pour elle, il était pas fan des plaisirs en solo, il aimait que ce soit réciproque, sinon, il avait sa main pour faire ça. lip se laissa alors tomber sur le dos, essoufflé.

Nous ne pouvions sûrement pas être encore plus collés l’un contre l’autre en cet instant, et c’était intense. Ses lèvres sur ma peau et ses mains sur mon corps me rendaient toute chose. Vraiment. J’accentuais mes mouvements de bassin, me collant encore plus à lui, ma poitrine contre son torse, sentant arriver le moment fatidique. Mes ongles se plantent dans son dos, mon dos se cambre et je pousse un dernier gémissement, qui est plus fort cette fois-ci, lorsque mon plaisir atteint son paroxysme à son dernier coup de rein. Le prénom de Lip s’échappe même de mes lèvres dans un râle de plaisir, avant que je ne me laisse tomber à côté de lui dans le lit. Je tente tant mieux que mal de reprendre une respiration normale, mais je suis essoufflée. Allongée sur le dos, je fixe un court instant le plafond avant de me mettre à rire. Un rire joyeux et épanoui. Je ne sais pas d’où il sort, ce rire. Ca doit être l’adrénaline, l’orgasme, ou tout simplement l’improbabilité de la chose. Parce que je ne m’attendais pas à coucher avec Lip, et encore moins à y prendre autant de plaisir. Alors oui, ça me faisait rire. J’avais même peut-être beaucoup trop apprécié ça, sans savoir si c’était bon ou mauvais signe.

il l’a entendu prononcer son nom, alors lip est satisfait. il a fait les choses bien. pourtant, quelques heures plus tôt personne n’aurait pu dire que les choses finiraient comme ça. allongé sur le dos, essoufflé, lip sent gaïa à coté de lui, allongée sur son bras. lip continue à fixer le plafond tranquillement. il n’avait pas eu la sagesse d’esprit de penser à « après », et lip commence à se dire qu’il aurait du. comment ça allait être maintenant ? gaïa était du genre à s’en aller tout simplement ? ou a vouloir parler pendant des heures. secrètement lip espérait tout de même la première option. ou alors qu’elle reste, mais en silence. lip n’était pas tellement partisan des discussions post-coïtales. il l’entend alors rire aux éclats. lip arque un sourcil et tourne la tête vers elle. il la voit de profil et il la trouve jolie en train de rire. elle n’a plus rien de l’affreuse gamine pourrie-gâtée qu’elle est d’habitude. et il la trouve mille fois plus jolie comme ça. il continue de la regarder rire. sans trop savoir ce qu’il doit faire de ça. lip se redresse et attrape un caleçon, se dirigeant en même temps vers son frigo duquel il sort une bière en bouteille. il l’ouvre d’un tour de main et se tourne vers gaïa toujours nue dans son lit. « t’en veux une ? » il demande. mais il est pas sur qu’elle est de ces filles qui boivent de la bière. et il sait pas trop quoi lui dire maintenant qu’il vient de prendre son pied avec elle.

Jamais je n’aurai cru me retrouver là, à rire sans aucune raison – rire qui s’arrête bien rapidement. Je ne sais pas comment je me suis retrouvée dans cette situation, toute nue dans son lit, et à apprécier ça. C’est étrange. Je n’ai même plus envie d’être une garce ni une emmerdeuse avec lui, pas pour l’instant, du moins. À croire qu’il avait réussi à me calmer l’espace d’un moment. Lip se lève et je l’observe silencieusement, sans savoir quoi dire. Je me glisse dans les draps pour me retrouver allongée sur le ventre, les coudes devant moi et ma tête posée sur mon poing histoire de garder une certaine hauteur. Je le regarde tout simplement traverser sa chambre en caleçon pour aller jusqu’au frigo. Et à cet instant, je ne peux pas m’empêcher de le trouver séduisant. Oui, je le trouve séduisant. Pourtant, il n’a rien d’un homme que je pourrais trouver séduisant en temps normal, et encore moins d’un homme avec qui je pourrais coucher. Et pourtant. Il fallait croire que Lip était l’exception. « t’en veux une ? » mon regard se pose sur la bière avant de froncer le nez et de secouer la tête de droite à gauche. « non merci. » je réponds, en passant une de mes mèches tombant sur mon visage derrière mon oreille. La bière ce n’était pas vraiment mon truc. « est-ce que je peux t’emprunter des fringues ? » je demande alors. D’habitude, je me serai servie toute seule, mais sa chambre n’était pas agencée de la même manière que la mienne, et je n’avais aucune idée d’où pouvait être son armoire. Maintenant que j’y pensais, je ne savais même pas comment j’allais quitter sa chambre. J’étais venue en maillot de bain mais il était hors de question que je reparte avec ça sur le corps. Il était très probablement trempé et je ne voulais pas savoir le nombre de bactérie qu’il y avait sur le sol de sa douche. Brr. « s’il te plaît ? » je rajoute, comme si j’avais été reprise par mon père qui m’aurait fait un « le mot magique ma princesse ? » alors que ce n’était pas le cas. Et je lui souris, d’un beau sourire, comme si ça allait le convaincre d’accepter. Je ne savais pas encore si c’était une erreur d’avoir couché avec lui - même si ça l'était sûrement -, mais pour l’instant, je me sentais bien.

il s’était pas trompé, elle ne buvait pas de bière. même s’il aurait trouvé ça très sexy de sa part qu’elle soit de celles là. il trouve étrangement ça sexy aussi qu’elle n’en soit pas. c’est bizarre comme gaïa soufflait le chaud et le froid dans l’esprit de lip. mais il ne s’en formalisait pas. il ne se formalisait jamais. il n’était pas de ceux qui juge. on l’avait trop souvent jugé pour ce qu’il n’était pas. c’était même son lot quotidien. sa faute à lui, d’avoir voulu se dessiner tout le corps, il ne savait. lip assumait. et il s’en foutait pas mal de ce qu’on pouvait dire sur lui, tant que ça lui revenait pas aux oreilles. si tu veut dire du mal de lip, fais-le, mais fait en sorte qu’il soit jamais au courant. c’était un peu ça. gaïa et sa chevelure blonde de feu, cheveux encore humides de la douche et des événements, tire lip de sa torpeur. « est-ce que je peux t’emprunter des fringues ? » elle se croyait chez h&m ? lip but une gorgée de sa bière, sans répondre et se retourna pour entrouvrir la penderie. « s’il te plaît ? » lip sourit sans qu’elle le voit. « c’est pas parce que tu me sors des politesse que du dolce & gabbana va sortir de ma penderie, hein. » il fouille entre les cintres et trouve un pull bordeaux qu’il n’a pas mis depuis longtemps et qu’éventuellement pourrait aller à gaïa. il lui jette sur le lit et s’accoude contre la penderie. « en pantalon, on va être juste. j’fais pas de S, ici. » il boit une gorgée. « mais tu peux te promener les fesses à l’air, ça te changera pas de d’habitude, non ? » il se moque un peu. la titille, parce que c’est calme depuis bien trop longtemps. ça les ressemble pas. « tout le monde te préfère les fesses à l’air, de toute façon. même moi, bébé. » il ajoute en souriant.

Maintenant que j’y pensais, il fallait que je sois un minimum couverte pour sortir de sa chambre et rejoindre la mienne. Et je n’avais pas vraiment d’autres choix que de lui emprunter des fringues. « c’est pas parce que tu me sors des politesse que du dolce & gabbana va sortir de ma penderie, hein. » je ne peux pas m’empêcher de sourire et finis par lever les yeux au ciel. Sans blague. De toute manière, je ne m’attendais clairement pas à voir du D&G dans son dressing. Je regarde le pull bordeaux qui n’est pas trop moche. A vrai dire, il pourrait faire l’affaire. « en pantalon, on va être juste. j’fais pas de S, ici. » « XS » je le corrige, comme si ça avait une importance quelconque. « mais tu peux te promener les fesses à l’air, ça te changera pas de d’habitude, non ? » c’est automatique, je lui adresse un joli doigt d’honneur en seul guise de réponse, accompagné d’un sourire trop parfait pour qu’il soit vrai. « tout le monde te préfère les fesses à l’air, de toute façon. même moi, bébé. » je souris tout de même à sa remarque avant de me lever enfin. « C’est bien normal, mes fesses sont parfaites. » Encore heureux, pour le temps que je passais en salle de sport. « Il faut bien que certains profitent de la vue. » j’ajoute en enfilant le pull qu’il m’avait donné. Evidemment, il est trop grand pour moi, mais ça va, je ne suis pas trop ridicule avec. Ca me donne même un petit style. J’attache rapidement mes longs cheveux blonds et encore trempés à la va vite pour dégager ma nuque, histoire de ne pas avoir trop chaud. J’essaye de tirer sur le pull pour en faire une sorte de robe, mais il reste trop court et dévoile encore un peu trop mes fameuses fesses. Hors de question de sortir comme ça. « Bon, tant pis pour toi. » j’annonce à Lip alors que j’attrape le drap fin sur le lit que je déchire en deux à la seule force de mes bras. Je plie et entoure le bout de tissus autour de ma taille, et je me retrouve avec une pseudo jupe blanche qui m’arrive mi-cuisse. « J’espère que ça ne te dérange pas trop. » Je dis dans un sourire satisfait et malicieux alors que mes prunelles noisettes plongent dans les siennes. En fait, j’espérais que ça le dérangeait, que j’ai déchiré son drap, bien évidemment. C’était bien plus amusant de le faire chier.