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 loin de vous.

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le musicien indiscipliné
Roberto Moralès
Roberto Moralès
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MessageSujet: loin de vous.   loin de vous. EmptyMer 29 Avr - 22:03

Tu attrapes ton skateboard, quittes ton poste. Sac sur le dos, casque sur les oreilles, musique à fond. Tu l'élances dans l'obscurité, à la conquête du soleil couchant. Tu essayes de le rattraper, sachant pertinemment que tu n'y arriveras pas. Tu es énervé. Tu as encore entendu parler d'elle. De sa famille. De ses fiançailles. Quand ces conneries cesseront-elles ? Parfois, tu as envie de tout plaquer. D'aller hurler votre relation, aussi éphémère soit-elle. Tu as envie d'expliquer aux journaux que ce ne sont que des foutaises, des conneries. Dani est tienne. Non ? C'est du moins ce que tu espères dans tes songeries. Toi, tu ignores ce que tu désires réellement. Tu glisses le long des rues, rattrape le temps. Tu es en retard comme toujours. Tu te dépêches, mais tu t’essouffles. Qu'importe. Une bière t'attends. Les minutes passent, défilent, ta colère s'estompe. Tu n'as que son visage dans l'esprit. Mais qu'importe. Tu essayes de le chasser, de le faire fuir. Tu n'as pas besoin de penser à elle, à sa douce peau, ses lèvres, le bas de son dos. Tu n'as pas besoin d'imaginer son corps glissant sous tes mains, ses lèvres s'accrocher aux tiennes. Non, tu n'as pas besoin de tous ces souvenirs. Alors pourquoi, pourquoi continues-tu de penser continuellement à elle ? C'est affolant. Perturbant. Mais tu arrives enfin au bar dans lequel tu vas jouer avec ton groupe de soir. Tu attrapes ton skateboard et te laisse porter par la foule. Tu suis tes potes, assures pendant les balances, manges avec la fine équipe, bois de nombreux coups. En bref, tu fais ce que tu connais de mieux. Tu profites. Tu évacues. Tu savoures. Puis tu joues, donnes tout ce que tu possèdes durant ton passage. Ta passion, ton art, ton groupe. Tu leur offre l'ensemble de ton être, tu t'en brûles les mains. C'est toujours ainsi avec toi. Tu es incapable de ne pas t'investir entièrement. Incapable. C'est tout, ou rien. Vous êtes remerciés par des cris incessants, des applaudissements étourdissants. Cette réaction venant du public, d'inconnu, t'échauffait toujours le coeur. Tu ne comprenais pas, mais tu appréciais réellement. Tu savoures. Puis tu te glisses en coulisse, tu laisses emporter par la fête qui s'invite. L'alcool qui coule dans vos veines, la drogue que vous fumer. C'est des rires. Des baisers qui se perdent. Des corps qui s'emmêlent. Des discutions étranges. Et toi. La seule chose qui te vient à l'esprit, comme pratiquement à chaque fois que tu picoles, c'est Dani. Alors, comme toujours, tu sombres, sans réfléchir, sans prendre conscience de l'impact que ton geste peut avoir. Tu lui envoies un message. Toi, l'intouchable, soumis au sourire d'une femme. L'incarnation du paradoxal.

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On se retrouve où?
Comme d'habitude, tu es foutu. Tu te brûles les ailes. Tu te perds tout seul. C'est de ta faute, tout est de ta faute. Parce qu'à chaque fois qu'elle essaye de te fuir, tu la rattrapes, la kidnappe, la coince dans tes bras. Et quand c'est toi qui fuis, c'est elle qui court après toi. C'est fatiguant. C'est trop fatiguant. Mais c'est ce qui rythme ton quotidien depuis bien trop de temps.


Dernière édition par Roberto Moralès le Mer 29 Avr - 23:41, édité 1 fois
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l'ombre d'elle-même
Dani Marzo
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MessageSujet: Re: loin de vous.   loin de vous. EmptyMer 29 Avr - 23:02

T'apperçois le soleil se coucher du balcon de ta chambre, dans laquelle tu as trouvé refuge. Le soleil se retire pour la nuit, mais la soirée ne fait que commencer. Ça s'active en bas. Le personnel est sur son trente un. Le champagne se vide dans des coupes. Les premiers invités arrivent. Papa va annoncer sa campagne. Une partie de l'hôtel a été privatisé pour l'occasion. On fait pas les choses à moitié chez les Marzo. La porte de ta chambre s'ouvre. Tu es demandée. Attendue à l'entrée du restaurant. Il est temps d'entrer dans ce rôle qui te colle à la peau, ce rôle dont tu as du mal à te défaire, malgré tous tes efforts. Tu lisses le bas de ta jupe rose pâle avant de rejoindre ta famille qui t'attends au bas de l'escalier. L'entrée doit se faire ensemble. Prétendre qu'on est une famille unie. Prétendre qu'on est ce qui se fait de mieux. Tu trouves ta place entre ton frère aîné et ce fiancé qu'on t'impose. Ses lèvres glissent sur ta joue. « T'es magnifique. » Tu souris, les photos sont prises. Mais tes pensées, elles se dirigent vers Roberto. Roberto, il t'a jamais dit que t'étais magnifique, mais tu l'as ressenti dans chaque parcelle de ton corps. Jamais tu ne t'es sentie aussi belle que sous son regard, sous les caresses de ses doigts rugueux sur ta peau de porcelaine. Mais c'est pas ses doigts qui s'enlacent au sien alors que tu es jeté dans la fosse aux loups. C'est pas sa main dans le bas de ton dos qui te pousse vers les invités. Dans une autre vie, ça aurait pu, mais dans la tienne de vie, le choix n'existe pas. Alors tu souris, tu fais des compliments à des inconnues, tu laisses des hommes fantasmer sur ton corps en leur serrant la main et en sirotant du champagne. Tu t'effaces pour être ce qu'on veut de toi. « Et si on s'éclipsait ? » T'acquiesces. Parce que t'es fatiguée de cette soirée, fatiguée de ce monde suffisant. T'es lasse de cette vie. Il attrape une bouteille de champagne et tu le suis, ce fiancé de pacotille. Tu trébuches mais il te rattrape. Ses lèvres trouvent les tiennes, ça te donne la nausée, ces mains qui tentent de se glisser sous ta robe. Tu le repousses. « Désolée, j'ai un peu trop bu. Je vais me retirer. » Tu ne lui laisses pas le temps de répondre, tu te détournes de lui, ne cherchant pas à lui expliquer pourquoi tu ne supportes plus ses mains sur toi, pourquoi le contact de son corps contre le tien t'irritent. Il voudra le savoir, un jour, mais il n'aura le droit à aucune réponse. Tu te faufiles parmi la foule. T'entends ta mère qui t'appelle, te faire une remarque sur ton rouge à lèvres qui a besoin d'une retouche et tes boucles qui sont retombés. « Les amoureux. » que t'entends une idiote lui répliquer. Tu souris bêtement, parce que tu ne sais pas quoi faire d'autre avant de fuir vers ta chambre. Le monde tourne autour de toi, l'odeur d'homme s'est imiscé dans tes vêtements, mais toi, c'est l'odeur de Roberto que tu recherches.


Citation :

On se retrouve où ?


Un sourire s'immisce sur ton visage. Dans ta chambre que tu réponds avant de t'enfuir de ta prison dorée, grisée par l'élan de vie qu'un simple message de lui te fait ressentir. Tu finiras par te brûles les ailes. Il est la tornade qui décime les petites poupées comme toi.  Mais t'es incapable de prendre du recul, de mettre de la distance entre lui et toi. C'est ton aimant. L'ascenseur termine sa course au premier étage. Y a un sourire qui s'immisce sur ton visage, qui illumine ton visage entier. Tu croises ton reflet dans le miroir. T'as l'air heureuse comme ça. Surement un trop plein de champagne. Ou c'est peut-être Roberto. Roberto et cette blonde, plus jolie que toi, plus sûre d'elle. Une blonde qui lui convient mieux te crie ta conscience. « Je dérange peut-être ? » ton ton te surprend. Il ressemble à celui de ta mère, mais tu n'as pas sa classe et manque de trébucher. « La prochaine fois, évite de m'appeler avant de ramener une groupie chez toi.» Ou laisse-moi être ta groupie. Je pourrais être douée à ce jeu si tu m'en donnais l'occasion.
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le musicien indiscipliné
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MessageSujet: Re: loin de vous.   loin de vous. EmptyMer 29 Avr - 23:40

Elle accepte et tu cours. Voles jusqu'à ton domicile. Skate sous le bras, tu es tellement pressé de la retrouver et de pouvoir te perdre contre la douceur de son odeur. Dani, c'est inexplicable. Tu aimerais pouvoir la haïr, lui dire que son destin t'importe peu et que ses désirs ne t'intéressaient pas. Foutaise. Tu es obsédé par ce qu'elle fait, entreprend, ses fréquentations et son entourage. Tu es capable du meilleur, comme du pire, pour la kidnapper contre tes bras. Sauf que. C'est trop compliqué. Tu possèdes une fierté douloureuse à assumer. Tu ne veux pas lui faire comprendre que tu as besoin d'elle comme de respirer. Puisque toi même, tu n'en ai pas entièrement conscient. Tu es si naïf. Perdu dans les corps de d'autres femmes que le sien. Et là. Tu tombes sur ta voisine. Une amie. Une véritable amie. Tu discutes, échanges. Elle a besoin de ton avis. Tu t'éternises. Tu es saoul. Tu pourrais refaire le monde avec le premier inconnu qui tomberai sur ton malheureux chemin. Puis cette présence, tu la ressens immédiatement, avant même que ton regard ne se pose sur sa silhouette, si belle, et envoûtante. "Je dérange peut-être ?" Tu la dévisages immédiatement. Étonné par la dureté de son propos. Que fais-tu de mal ? Rien. Rien, contrairement à elle, se pavanant aux bras de son beau et parfait petit prince charmant, celui qui plaît à ses proches, celui qui peut être accepter et autoriser dans son monde. Contrairement à toi. Le sale type des bas quartiers. "La prochaine fois, évite de m'appeler avant de ramener une groupie chez toi." "Tu te fous de ma gueule ?" Tu étais satisfait à l'idée de la retrouver. Désormais, l'alcool dans ton sang te soufflait une mauvaise sensation, mêlant ta colère, avec ta possessivité, puis bien évidemment, ta connasse de fierté. D'un geste brusque, tu attrapes la nuque de ta voisine pour lui voler un baiser. Ton regard lui crie de te pardonner. Tandis que tes lèvres se brûlent à ce contact qui ne te plaît pas. Tu t'écartes, elle fuit. Logique. Tu te retournes vers Cate, le sourire sur le coin des lèvres. Putain, tu es fier de ta connerie, parce que tu n'arrives pas à en mesurer l'impact. Tu l'espères grand, violent. Tu as envie qu'elle crie, qu'elle s'énerve, qu'elle te montre sa jalousie. Comme toi, comme tu le fais régulièrement lorsque tu perds le contrôle. "Exaequo." C'est l'unique mot que tu te contentes de souffler pour expliquer ton geste. D'un coup de pied, tu ouvres la porte de ton appartement. Tu ne l'attends pas, tu la laisses sur le palier. Tu es un énervé. Tu te dépêches d'atteindre ton balcon pour sortir et glisser une clope entre tes lèvres. Tu la consumes immédiatement, incapable de patienter davantage. Tu as besoin d'apaiser ta colère, ce bourdonnement qui frappe ton crâne et ton palpitant douloureusement emballé par la vision de Dani. Car oui, quoi qu'il arrive, quoi qu'il se passe, elle possède ce foutu don de te rappeler qu'elle est littéralement mieux que toutes celles que tu baises pour essayer de l'oublier. La saloperie.
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MessageSujet: Re: loin de vous.   loin de vous. EmptyJeu 30 Avr - 18:02

Il te propose. Tu disposes. Il te donne l'impression d'avoir le choix. Tu pourrais lui dire non à Roberto. Tu pourrais lui dire que t'as d'autres choses à faire que traverser toute la ville pour le rejoindre. Tu pourrais. Mais, ça voudrait dire que t'as le choix et le choix, tu l'as jamais réellement eu. Roberto, il avait suffi d'un regard pour que t'oublies ton monde tout entier, un sourire et t'en avais oublié jusqu'à ton nom. Il est le pire des poisons, celui qui te fera perdre la tête, la raison et probablement le peu d'estime que t'as pour toi. Il te propose. T'accours. Et tu le vois, avec une fille plus jolie que toi, une fille plus sûre que toi, une fille que t'imagines bien aux côtés de lui. Pas une fille comme toi. Pas une fille d'une banalité affligeante, qui n'a pour elle que son nom de famille. Tu trébuches. Tu te surprends. Tu l'agresse. Parce que Roberto, c'est avec toi qu'il devrait parler, avec toi qu'il devrait échanger. Pas avec elle. La jalousie gronde dans tes veines, se répand dans ton corps tout entier. C'est plus fort que tout ce que t'as jamais pu ressentir. T'as parfaitement conscience que tu devrais pas ressentir ça pour un homme qui n'a pas le droit de compter dans ta vie. « Tu te fous de ma gueule ? » T'aimerais lui répondre quelque chose de spirituel, quelque chose d'intelligent peut-être, mais les mots te manquent. L'alcool empêche le monde de tourner rond. Mais il se désaxe entièrement, ton monde, quand les lèvres de Roberto percutent celles de la jolie. Y a un truc qui se fissure dans ta poitrine. Tu pensais pas que ça pouvait faire si mal que ça. Roberto, il existe même pas. Personne ne connaît son existence. Il est ton plus beau secret, ton pire secret. Et pourtant, il te fait souffrir, bien plus que ton fiancé ne le fera jamais. Vos regards se croisent, il te sourit. C'est qu'un jeu pour lui. T'es qu'un jeu pour lui, Dani. Sois pas idiote. Tu ravales ta colère, tu te redresses, tu montres pas la tâche de sang que le coup de poignard qu'il vient te donner fait couler. « Exaequo. » Un jeu, Dani. Tire-toi. Préserve le peu de dignité qu'il te reste. Préserve toi avant de couler définitivement. Roberto n'est pas la bouffée d'air qu'il te manque, il est l'ancre qui t'empêchera de remonter à la surface. Mais t'es idiote. Masochiste, peut-être. Parce que tu le suis. Ton sac à main tombe sur son canapé, dans cet appartement que tu connais, par cœur. Tu lui laisses dix secondes avant de le rejoindre sur le balcon. Habituellement, tu lui aurais fait remarquer que fumer, c'est mauvais pour lui. Mais t'es mal placée pour parler des addictions. « Faux que tu m'expliques. J'ai pas compris les règles du jeu. Comment on peut être exaequo quand il n'y a que toi qui saute tout ce qui bouge ? » Douce ironie. C'est pourtant, toi, Dani, qui a une bague à ton annulaire. « C'est ça ton nouveau jeu ? Voir jusqu'où tu peux aller pour me faire le plus de mal. » Les mots qui n'échappent n'ont rien d'une question. Mais tu t'attendais à quoi Dani ? A une belle histoire d'amour ? Au prince charmant qui te sauvera de ta prison dorée ? Ouvre les yeux. Les contes de fées n'existent pas.
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MessageSujet: Re: loin de vous.   loin de vous. EmptyJeu 30 Avr - 18:48

Elle s'approche, tu la sens. Tu la sens toujours. Tu n'as pas besoin de la voir. Tu le sais. Tu le ressens. C'est inexplicable. Toi-même, ça te dépasse, parce que tu ne comprends pas comment une personne peut s'infiltrer à ce point dans ta peau. Tu frisonnes dès que ses lèvres s'ouvrent. Tu la désires dès que tu croises son regard. Tu la hais dès que son attention se détourne de la tienne. Tu es totalement sien. Éperdument sien. Tu aimerais que les choses soient différentes. Parce que tu as besoin de tout sauf d'être stupidement charmé par elle. "Faux que tu m'expliques. J'ai pas compris les règles du jeu. Comment on peut être exaequo quand il n'y a que toi qui saute tout ce qui bouge ?" Tu rigoles, immédiatement agacé par sa réflexion. C'est toujours toi la fautif, toujours toi l'idiot dans votre histoire. Jamais, jamais elle ne semble vouloir se remettre en cause. Jamais. C'est toi le méchant garçon, le bad boy des quartiers. Donc forcément, avec cette étiquette collée sur le front, tu ne peux qu'être le parfait coupable de l'ensemble de vos peines. "C'est ça ton nouveau jeu ? Voir jusqu'où tu peux aller pour me faire le plus de mal." "C'est toi la salope, Dani, n'oublies pas." Ta voix est sèche, tranchante. Tu t'en moques de son palpitant, tu t'en moques de la blesser. C'est exactement ce que tu recherches, lui faire du mal. Tu es tellement en colère. Tellement énervé. Tes veines sont gonflés, ton coeur explose tes tympans. Putain. Tu as envie qu'elle dégage. Mais d'abord. Tu as besoin de de l'insulter, de le faire comprendre qu'elle n'est pas mieux que toi. Elle est même pire. Pire. Toi, tu n'as pas de bagues de doigts. Tu n'as pas dis oui à une femme que tu n'aimes pas. Puis même, tu n'aimes pas Cate. C'est diffèrent. Tu joues avec ta lèvre, agacé. Tu te contiens. Mais tu sais que ton flot de conneries va finir par s'évaporer. Tu vas lui faire du mal. Tu te retournes vers elle. Tu la dévisages. Lui crache ta fumée au visage. Tu as besoin de la salir. De marquer ton territoire, de laisser des traces de son passage dans ton logement. Qu'elle se fasse démasquer la petite princesse.  "C'est quand même fou que tu sois encore capable de m'accuser d'être la cause de ce sale jeu que tu as démarré. C'toi qui a lancé la première carte, et c'est moi le fautif ? Faut s'remettre en question princesse. Tu n'es pas mieux que moi, tu vaux rien." Ton regard est sombre. Elle ne pourra pas y trouver de la douceur. Non. Pas même de l'attachement, de l'affection. Parce que tu as une carapace autour de ton corps. Qui te protège. Tu veux qu'elle puisse uniquement percevoir ta noirceur. Uniquement cette facette de ta personnalité. Que mérite-t-elle de plus ? Rien. Tu es trop énervé pour pouvoir lui offrir d'ton amour. "Mais t'as tout compris, comme toi, j'vais tout faire pour te détruire, je m'en moque de ce que tu pourras ressentir Dani." Tu lui souris. Mais c'est dur. Sec. Peu chaleureux. Putain. T'es dangereux, parfois. "Tu n'es rien pour moi, rien, qu'un pion, un pantin. Et j'vais gagner." Sur ces paroles menaçantes, tu te détournes pour regarder de nouveau l'étendue obscure qui s'offre à vous. Tu observes la ville endormie. Tu vois flou. Tu es saoûl. Malade, malade d'amour. Tu es dingue. Tellement en colère, tellement fatigué de combattre cette boule que tu possèdes dans le ventre chaque fois qu'elle s'approche de toi. Saloperie d'gamine.
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MessageSujet: Re: loin de vous.   loin de vous. EmptyVen 1 Mai - 15:52

Il t'agace, à paraître impassible alors que ton cœur à toi menace de lâcher. Ca tambourine dans ta poitrine. L'organe vital bat trop vite, trop fort. Faut dire, ça fait un moment qu'il fonctionne plus correctement. Il est détraqué depuis que ton regard a croisé celui de Roberto. Il sursaute parfois, ton palpitant, quand Roberto t'accorde un peu d'attention. Il s'emballe aussi. Il se tort. Il s'effrite. Quand Roberto embrasse d'autres femmes. Quand ses mains caressent ton corps. Quand il te regarde comme si t'étais la pire chose qu'il puisse lui être arrivé. C'est les montagnes russes. A l'exception que tu n'es pas sûre, d'un jour, retrouver la terre ferme. « C'est toi la salope, Dani, n'oublies pas. » T'oublies pas. T'essayes pourtant. Parfois, t'y crois même à votre histoire. Ta conscience se tait et dans ces moments, t'arrives à oublier que vos mondes ne pourront jamais coexister, qu'il y aura toujours les autres femmes et que toi, tu seras toujours la salope fiancée. La bague à ton doigt semble peser des tonnes, ce soir. « C'est quand même fou que tu sois encore capable de m'accuser d'être la cause de ce sale jeu que tu as démarré. C'toi qui a lancé la première carte, et c'est moi le fautif ? Faut s'remettre en question princesse. Tu n'es pas mieux que moi, tu vaux rien. » T'avais pas voulu de ce jeu. T'en veux toujours pas. Mais tu le veux lui et tu sais pas comment faire pour le garder dans ta vie sans ce jeu qui s'est instauré entre vous. Il finirait par se lasser s'il n'y avait que toi et lui. Et tu le perdrais. Et tu te perdrais. « Mais t'as tout compris, comme toi, j'vais tout faire pour te détruire, je m'en moque de ce que tu pourras ressentir Dani. » T'encaisses le cou. Ta lèvre tremble, des larmes menacent de s'échapper, mais tu restes digne. Faussement impassible. Le trop plein d'alcool que t'as ingurgité atténue le coup. Ça fera mal demain, le coup de poignard qu'il vient de te donner. Pas ce soir. Ce soir, tu peux prétendre qu'il a aucun ascendant sur toi, qu'il peut pas t'achever avec ses paroles. « Tu n'es rien pour moi, rien, qu'un pion, un pantin. Et j'vais gagner. » Mais t'avais tort. Parce qu'il peut t'achever. Il en a le pouvoir. T'es rien alors qu'il est tout. Un pion. Un pantin. Dans un jeu dont les règles n'ont jamais été éditées. T'es incapable de gagner ce jeu. Parce qu'il est ton Roi et t'es qu'un pion. Tu titubes. Tu te rattrapes à la rambarde. Tu cherche ton équilibre, mais Roberto vient de te l'enlever. Brutalement. T'es habituée à être un pion. T'es celui de ton père dans sa course à la maison blanche. T'es celui de ton fiancé dans sa carrière. Mais pour Roberto, tu voulais simplement être Dani. Quelle idiote. Votre histoire te semblait sincère. Malgré les bas. Malgré les disputes. Malgré ce sentiment d'être sur un fil à 10 000 mètres du sol.Tu le regardes, tu détailles chaque trait de son visage que tu as déjà en mémoire. Pourquoi Roberto ? Pourquoi on fait ça ? Mais les mots t'échappent et aucun ne ressemble à un pourquoi. « Si ça t'aide de croire que je suis un pion. » Ton regard se détourne de lui. Tu prends une grande inspiration pour calmer le choc de ses mots. « C'est quoi ton plan de bataille ? T'as rien à gagner dans cette histoire. Ça va pas détruire tes parents de savoir que tu couches avec une petite aristo. » Alors que les miens, Roberto, ils s'en remettront pas de savoir que je couche avec un homme du bas peuple, que parfois, je rêve de tout plaquer pour lui. « Ça n'entachera pas ta réputation. Bien au contraire. Tu pourras t'en vanter à tes potes. J'ai réussi à pécho une fille de Ministre. » Tu sais pas qui t'essayes de convaincre. Toi ou lui. « Je changerais rien à ta vie. M'avoir comme pion est le pire choix que tu puisse faire. Alors que toi... » Tu te tournes finalement vers lui, ton regard s'entrechoque au sien. « T'es le pion idéal, la crise de rébellion parfaite. » Tu vois, Roberto, moi aussi, je peux être méchante. Tu t'en voudrais presque, mais il n'en a à que faire de tes paroles. Ca ne le touche pas. T'es rien, Dani, ne l'oublies pas. « Tu veux me détruire ? La pire chose que tu puisses me faire, c'est révéler notre histoire. » Mais tu le feras pas, parce que ça voudrait dire que ça existe toi et moi. Et ça n'existe pas, n'est ce pas ?
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