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 save tonight

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le mafioso
Gianluca Soldati
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MessageSujet: save tonight   save tonight EmptySam 25 Avr - 12:11


---------------------------------------------
BB & GIAN
~ There's a log on the fire
And it burns like me for you
~

« Tu vas où comme ça, Gianluca ? » - Manuela arque un sourcil, siffle moqueuse. « Une Vespa ? T'es plutôt 800 centimètres cube, il t'arrive quoi ? ». Elle se tient là, les mains sur les hanches, l'air de se demander surtout pour qui est-ce qu'il délaisse sa Suzuki et en quel honneur ? Il lui sourit, poliment même si, à cet instant, elle lui casse les couilles. « Ça, ma chère sœurette, c'pas ton problème. Dis-moi, t'as pas des dos à enduire d'huile là au lieu de fouiner dans la vie d'ton grand frère, par hasard ? » il plisse les paupières, lui faisant signe de déguerpir. Politesse très vite remplacée par le majeur qui se dresse, une grimace accompagnant le geste – sous l'insistance irritante d'sa puinée. Il est là, Gianluca, immobilisé non loin d'une des entrées de service. Attendant, patiemment, que la belle plante qu'est Babi vienne le rejoindre. Vingt minutes après l'avoir quitté, il l'a invité, lui précisant qu'elle devait venir, pas trop encombrée, avec un maillot d'bain sous la main. Parce qu'il a prévu tout un itinéraire, l'mafieux. Parce qu'il veut que ça se passe comme il l'a imaginé, ça ne lui a pas pris autant d'temps, pour vrai. «  Si maman te voyais... ou Battista » - si Battista le voyait, sûr qu'il se foutrait vraiment de sa gueule, invoquant le caractère inattendu de tous ces efforts, déployés dans le seul but de séduire une gonzesse. Il le dirait pas de cette manière, du moins, il s'arrangerait pour placer çà et là les mots : bite et chatte. Il faut dire que il signore Soldati n'est pas adepte des efforts et prône même l'économie d'énergie surtout lorsqu'il s'agit d'attirer une femme dans son lit. Mais Capri ça n'est pas Naples, pas le quartier d'où il vient. Capri c'est un petit coin de paradis, oublié des emmerdes ou du moins, où l'emmerde – pour le moment – c'est lui. Manuela qui a l'habitude de le voir amoché, ne s'embête même pas d'avoir l'air inquiet. Elle a appris à faire avec. Elle connaît son frère, elle lui fait confiance. Même si son jugement lui tombe souvent sur le coin de la gueule. « J'vois que ça a encore joué des poings » elle incline la tête, désignant par ce biais les hématomes qui commencent à virer violacé. « T'es aussi beau qu'un Van Gogh » il est surtout aussi beau qu'une ordure. Mais, l'important, c'est pas le faciès qu'il va montrer à son rencard, non. Le plus important c'est que le rencard ne lui pose pas un lapin et, ça a déjà trois minutes de retard. « Sérieusement, Manuela ? » il pousse un juron, l'interjection qui se veut dissuasive. « Bon, ok, ok, j'y vais. Passe un bon après midi, bourreau des coeurs». Petite peste, songe-t-il, jetant un énième regard à sa montre. Et pour prendre son mal en patience, il fait la liste des choses qu'il a prévu de faire.  Heureusement pour ses nerfs, Babi apparaît dans son champ et sans qu'il n'y réfléchisse vraiment, il un sourire qui lui mord la face. « Me ne sono quasi andata, mia bella »*. Il lui présente un casque. « N'hesite surtout pas à te coller à moi » - ajout-il, lui lançant un clin d'oeil.

* j'ai failli partir
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le vilain petit canard
Babi Bianchi
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MessageSujet: Re: save tonight   save tonight EmptySam 25 Avr - 18:44

« éh babi, tu viens avec moi, pollo va faire une virée en bateau et on est invité, tu viens, hein dis ? » babi sursaute devant le miroir de la salle de bain. très concentrée sur son trait d’eye-liner, elle n’a pas entendu son frère entrer derrière elle. elle le regarde et regarde à nouveau son œil. un trait épais s’étend sur sa tempe. « luca, mais quoi ! t’es dingue, regarde, tu m’as fait louper. » elle s’exclame en agitant les bras comme pour s’envoler. « ça va babi, t’as douze bouteilles de démaquillants en face de toi. bon alors, tu viens ou bien ? » babi secoue la tête négativement en attrapant un coton. « j’peux pas, j’ai déjà des projets. » elle dit. « avec qui ? » elle se tourne vers son frère. « mais, ça te regarde pas, j’ai plus quinze ans. » dans la foulée son cœur s’emballe parce qu’elle repense au message de gianluca. sur son lit, l’attend patiemment son maillot de main rouge vif. comme s’il avait lu dans ses pensées son frère rentre dans la chambre. « babi mais t’es folle ou quoi ? qui tu vas retrouver avec ce maillot de bain ?! dis moi ! » babi se rue dans la chambre et prend son maillot de bain dans les mains. « trace ta route, j’te demande pas qui est la brune avec qui tu étais hier, et pourtant, toi t’es fiancé à une blonde. » luca ne répond pas et quitte la chambre. quelques secondes plus tard, elle entend la porte de la suite claquer. babi retire ses vêtements et enfile son maillot de bain , par dessus, elle enfile une jolie robe blanche immaculée. elle retourne dans la salle de bain et se démaquille complètement. elle voulait se faire jolie, pour lui. mais elle est trop nulle pour ça. d’habitude elle paye une maquilleuse pour faire ça. elle enfile des sandales noires et pose ses lunettes de soleil sur son nez. elle a aussi oublié qu’elle avait promis de se coiffer. merde. babi s’assoit sur son lit et regarde l’heure. elle avait promis dix minutes de retard. il lui reste donc deux minutes à attendre avant de le rejoindre. elle est curieuse babi. curieuse de ce qu’il lui a préparé. elle a hâte aussi. elle se dit que peut-être pour une fois un mec va vraiment la traiter comme une princesse, juste une journée, elle demande pas plus. elle se dit qu’elle a hâte de raconter ça ebe. et puis peut-être à mae aussi. ebe va devenir folle. de jalousie et d’envie. pour une fois, c’est bb qui a quelque chose à dire. son portable sonne, justement c’est ebe, qui lui demande si elles se voient aujourd’hui. ça non, plutôt crever que de faire autre chose. autre chose que le regarder, lui. babi répond brièvement qu’elle a déjà des plans, et qu’elles se verront demain. ebe harcèle pour savoir le pourquoi du comment, babi ne répond pas. elle regarde l’heure, merde elle est vraiment en retard maintenant. elle quitte la chambre avec hâte. elle rejoins l’entrée de service comme demandé, d’un pas vif. et babi s’arrête. il discute avec une fille. babi se cache. il avait promis, pas d’autres filles. bb les observe discrètement. elle est jolie, en plus. merde. la fille part. babi inspire. allez, il a promis. crois-le. elle reprend son chemin jusqu’à lui d’un pas aérien. elle le voyant lui sourire comme ça, elle ne peut pas s’empêcher de faire pareil. babi oublie l’autre fille. « me ne sono quasi andata, mia bella » mia bella, mia bella, mia belle. il lui tend un casque. « n'hesite surtout pas à te coller à moi » elle regarde l’engin. « une vespa ? en vrai ? j’pourrais essayer de la conduire ? allez, j’suis sure que j’y arriverai ! » elle réalise sa tenue. « eh mais, j’peux pas monter la dessus ! » elle s’enflamme, en montrant sa robe blanche. « t’aurais du me dire, j’aurais mis un pantalon ! » elle boude. et puis soudain babi se rappelle : plus de caprices. elle inspire et glisse sa tête dans le casque. elle monte derrière lui est enroule ses bras contre son torse. elle pose la tête contre son dos et ferme les yeux. allez, emmène moi au paradis.
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Gianluca Soldati
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MessageSujet: Re: save tonight   save tonight EmptyMar 28 Avr - 14:30

Il rigole. La laisser conduire sa bécane ? Même s'il ne s'agit que d'une Vespa et non pas de sa superbe Suzuki, non, c'est bien trop lui demander. Machiste dans son genre et propriétaire incontesté, ça lui paraît impossible. Même s'il ferait bien une entorse à ses habitudes et qu'il se voit bien lui laisser le guidon – rien que pour qu'il puisse (lui) s'accrocher à elle en laissant ses mains se balader sur les formes qu'elle lui présente à l'instant ( et qui appellent ses caresses). Il hoche la tête, poursuit : « On verra si t'es sage » - le genre de réplique qu'il sort à sa frangine pour qu'elle lui lâche la grappe ou à ses petits cousins pour qu'ils aillent gentiment voir ailleurs s'ils y sont. Mais pour Babi, pour Babi  : c'est vrai. Il verra. Il se dit , pourquoi pas, si elle mérite. Babi mérite toujours. Sauf à l'instant lorsqu'elle lui parle de robe, de pantalon. Tiens, jolie, la robe, pas suffisamment courte à son goût, il n'écoute même plus, Gianluca. Transporté aux pays des jambes interminables, des grains de peau cotonneux, des pensées dévoyées. « Tu peux aussi l'enlever » - il se rend compte de sa réplique bien trop tard et ne s'embête même pas à rectifier. La perversion d'un homme est connue  de tous et Babi, avec sa silhouette de démone, ne peut qu'y être grandement habituée. Cette pensée lui tire un grognement, quelque part ,  le contrarie férocement. Il pense qu'elle n'aura plus grand intérêt à se vêtir d'cette manière une fois qu'ils auront, bref, tiré ça au clair. Elle abdique, s'installe derrière lui. Il ferme furtivement les yeux, savourant la prise sur son torse. « J'espère que ça va te plaire » - il chuchote avant de faire vrombir l'moteur de sa guêpe. Il a reçu un coup de fil, le matin même, du capo. Celui qu'il escompte bien remplacer, tra poco. Il le veut loin de Naples pour une semaine. Il le veut du côté de Rome pour récupérer un paquet. Le code limpide lui chuchote les ennuies à l'oreille. Il sait, Gianluca, de quel genre de paquet il s'agit et ce qu'il va devoir faire pour le collecter. Ce qu'il va devoir faire. Il garde sa concentration sur la route, l'asphalte qui taille des bandes à travers la terre chamoise. Et puis, sur Babi et la sensation exquise de la savoir contre son dos agglutinée. Il ne parle pas, se contente d'apprécier la compagnie en faisant en sorte de violer toutes les règles de vitesse – du moins, autant que sa Vespa lui permet. Il pense : putain de bécane à la con. La lenteur l'abrutit mais il s'accroche ,le brun au regard d'olive, aux promesses que la journée lui fait constamment. L’hôtel n'est plus visible, les routes pavées ont laissé place au gravier. Les maisons entassées se font plus éparses. Elles offrent un arc en ciel de couleurs pâles qui lui rappellent les bonbons qu'il achetait petit. Il s'engage sur la gauche, un petit chemin à peine balisé qu'il entreprend sans appréhension, il le connaît. « On va déjeuner, d'abord » - la descente amorcée,  la charmille serpente jusqu'à l'étendue azurée. « On va s'arrêter là et poursuivre à pied ». Il immobilise le véhicule. Attend qu'elle descende , pour faire de même. « J'espère que tu n'as rien contre un peu de marche. Mais, tu verras que la vue depuis la crypte est pas trop moche »  il lance, incapable de faire le poète. Pas trop moche pour fabuleuse. Il lui présente sa main. C'est bien lui, partisan du moindre effort qui en fait un bien gros, pour elle.


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Dernière édition par Gianluca Soldati le Ven 1 Mai - 16:36, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: save tonight   save tonight EmptyMer 29 Avr - 16:29

« j'espère que ça va te plaire » elle l’entendit dire devant elle. babi garde la tête posée contre son dos. dos séparé de sa tempe par un casque, mais tant pis. elle a bien fait de pas se coiffer. babi garde les yeux fermés et sourit, l’air de dire, j’m’en fous, j’suis sure que ça va me plaire. et c’était vrai. il aurait pu l’emmener au milieu d’un ring de boxe, que ça lui aurait fait le même effet à bb. babi n’ouvre pas et elle sent la route qui défile sous eux, elle s’accommode parfaitement des mouvements que fait gianluca, pour apprivoiser les courbes. elle se sent bien et bientôt elle entend le moteur qui s’arrête. elle ouvre les yeux pour découvrir un petit sentier. babi descend de la moto (prudemment, robe oblige) et attend qu’il la rejoigne. « j'espère que tu n'as rien contre un peu de marche. mais, tu verras que la vue depuis la crypte est pas trop moche » dio, babi se félicite d’avoir mis des sandales plates. certes elle avait à peu près la taille d’un enfant de 5 ans, mais au moins, elle pourrait marcher. elle ne savait pas ce que « un peu de marche » signifiait pour gianluca. mais quand on savait que babi commandait un taxi pour aller faire un tour, ça faisait surement plus que ce qu’elle ne pouvait endurer. « qu’est-ce que tu crois, j’suis pas une gamine. » elle dit, plus sure d’elle qu’elle ne l’est vraiment. et elle commence à marcher, en suivant le chemin qui s’étend devant eux. gianluca arrive à sa hauteur et babi continue son périple. plutôt crever que de montrer un signe de faiblesse. elle sent le bras de gianluca contre le sien et la chaleur de leur deux corps qui se frôle fait s’emballer le cœur de babi et électrifie son bras à elle. il a l’air de s’être creuser la tête pour que cette journée soit spéciale et babi arrive difficilement à cacher sa joie. c’est peut-être bien la première fois que quelqu’un se foule autant pour babi mine de rien. elle voudrait lui dire ça. lui dire qu’elle est épatée. lui dire que même si la crypte est affreuse et que c’est naze, elle sera toujours au paradis. mais babi reste silencieuse. etrangement silencieuse. elle a peur de dire quelque chose de bête. et puis… elle sait pas où ils en sont, ce qu’ils peuvent se dire ou pas. elle sait pas si les choses sont… tirées au clair. « c’était qui la fille avec toi, avant que j’arrive ? » elle dit, en essayant de prendre un air détendu (loupé, bien sur). « enfin, j’veux dire… ça me regarde pas hein… mais juste, je demande, comme ça… pas… enfin… » la ferme, babi. « j’suis pas jalouse, juste euh… curieuse ? enfin, elle était jolie et tout et je sais pas… peut-être que toi t’as déjà tout tiré au clair de ton coté, sans m’en parler et alors, du coup, tu fais ce que tu veux… enfin… » bon allez, cette fois, ferme là, vraiment. « j’me tais. » elle conclut, avant de pincer les lèvres pour s’obliger à ne plus prononcer un mot. après ce qui a semblé être une éternité, comme dans un film, le paysage se découvre et la crypte apparaît et l’eau turquoise lui pique les yeux de tous ses reflets. elle a un peu peur d’avoir brisé un truc avec son blabla insensé, mais elle ne peut s’empêcher de sourire tellement c’est beau ce qu’elle voit. tellement elle est heureuse qu’il ait choisi cet endroit « pour eux ».
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MessageSujet: Re: save tonight   save tonight EmptyVen 1 Mai - 17:39

Gamine ? Il en voit pas souvent des gamines gaulées comme une vénus d'ille. Il sourit, Gianluca, il a l'impression qu'elle essaye toujours de l'impressionner, Babi-bonbon. Elle essaye toujours sans en avoir besoin – elle l'impressionne rien qu'en existant, bizarrement. « Dommage, j'aurai pu te porter » - il  lance, pas si déçu, au fond. Il se serait cassé le dos – il tient à peine debout. Déjà qu'il devrait être ailleurs à fomenter il ne sait quel plan biscornu juste pour le plaisir du capo.  Alors, il ouvre la voie. La pente est irrégulière, ils louvoient flanqués de part et d'autre de salsepareille, de romarin et, Soldati a même l'impression de sentir une pointe de lavande dans l'air en sus des embruns charriés depuis le bas où les vagues lèchent la crête. S'il a le regard orienté droit devant, ses autres sens , eux, sont orientés droit sur elle, Babi. Son attitude reflète un certain détachement. Son attitude n'est qu'un faux-semblant. Qu'un leurre. Qu'une affectation ayant pour seul but d'avoir l'air complètement détendu. Alors qu'en vérité,  oui, in verità, il voudrait l'assaillir de questions toutes plus stupides les unes que les autres. Des «  t'as pas trop chaud, hein ? », « tu veux de l'eau ? », «  t'es sûre de ne pas avoir mal aux pieds ? ». Et, il aimerait aussi l'assaillir de remarques autrement plus stupides, exagérées : des sandales Babi , vraiment une robe si courte . Pourquoi ? Mais il a comme l'impression que la réponse s'orienterait sur sa fiole. La réponse ça pourrait être : toi. Il s'apprête à l'ouvrir, incapable de soutenir le silence. C'est une grande première. Babi le stimule. Seulement, elle le devance. Elle se lance, cristo, dans une lalomanie qui lui tire un sourire inconscient. Ils avancent et lui l'écoute. Il garde les lèvres scellées, au début. Fait mine de comprendre lorsqu'il n'a pas vraiment capté la moitié de ce qui a été dit. Heureusement que la crypte qui se déploie en contrebas leur coupe le souffle. Il est là, Gianluca, avec ses yeux fixés sur toute cette splendeur. Sauf qu'il a du mal à se concentrer, son attention détournée par l'autre splendeur, celle qui se tient debout à côté de lui. Il se gratte la nuque, tous ces trucs d'aède ça lui file des rougeurs. Il hausse les épaules. « la fille c'est rien, je la trompe avec toi » - son ton est sérieux. Le mensonge l'amuse autant que de voir l'expression qui vient lui déchirer la face. C'est beau, la frustration. Ça ressemble à une explosion de couleurs sur un visage-canevas. Il se penche, de son épaule la taquine. « T'es jalouse » - pas une question, non, une affirmation. Il balaye les protestations d'un mouvement de main. « J'ai pas vraiment besoin de tirer ça au clair » - c'est la première fois qu'il formule cette conclusion à voix haute. Jusque là, il se complaisait dans l'déni. Toujours. « C'est plutôt clair, en fait » - il l'invite à le suivre, la façade du restaurant de fruits de mer où il compte l'emmener se dresse sur leur gauche. Et tout en continuant, la devançant de quelques mètres, il poursuit : « si l'occasion pointe, je te la présenterai. Tu verras que ma sœur peut se révéler être une connasse olympique ». Il se tourne à moitié et lui offre un clin d'oeil. Si dans tout ça elle n'a pas saisi que son choix semble fait...

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MessageSujet: Re: save tonight   save tonight EmptySam 2 Mai - 11:54

« la fille c'est rien, je la trompe avec toi » babi a le nez qui se fronce. elle est pas certaine que c’était la réponse qu’elle aurait voulu. après une courte rélfexion, elle est sure. sure que ce n’était pas ce qu’elle voulait entendre. quitte à ce que ce soit la vérité, elle aurait peut-être préféré qu’il lui mente en lui disant que c’était juste une fille avec il travaillait. elle aurait surement reconnu le mensonge, on mentait tellement à babi, seulement, qu’elle n’en faisait plus de cas. elle hoche uniquement la tête, de haut en bas, deux fois. les yeux plongés dans le paysage paradisiaque qui s’offre à elle à perte de vue. « t'es jalouse » il la sort de sa torpeur, bb ouvre la bouche pour répliquer. ah ça non. elle est pas jalouse. elle est… merde… jalouse, complètement, totalement, irrévocablement. elle le voudrait que pour elle, tout le temps. « j'ai pas vraiment besoin de tirer ça au clair » babi ferme sa bouche qui avait lui donnait l’air d’un poisson mort. elle déglutit. ça y est. il l’a invité pour lui dire qu’elle était bien gentille mais non, allez, faut pas rêvé. c’était mignon mais c’est fini toute cette petite histoire. elle plonge ses yeux dans les siens (s’y perd, dans la foulée) pour déceler quelque chose. « c'est plutôt clair, en fait » babi ouvre une nouvelle fois la bouche. elle va lui dire. oui, elle va dire en premier que c’est fini. elle ne lui laissera pas le luxe de l’humilier comme ça. mais gianluca part devant et babi le regarde s’éloigner. « si l'occasion pointe, je te la présenterai. tu verras que ma sœur peut se révéler être une connasse olympique » babi fronce les sourcils. perdue. pourquoi il lui parle de sa sœur. babi enchaine les petits pas pour le rattraper. et puis elle comprend. sa sœur. la fille. bb pince les lèvres. est-ce qu’une nouvelle fois l’imagination bianchi à fait des siennes ? elle sourit. « ta sœur… » elle souffle, comprenant peu à peu ce qui vient de se passer. alors il a pas prévu de la remballer, peut-être. un large sourire se dessine sur ses lèvres et elle le regarde, des paillettes dans les yeux. elle voudrait l’embrasser, devant tout le monde, elle s’en fout. mais elle est interrompue par un serveur, qui les emmène à leur table. babi s’assoit et gianluca et en face d’elle. ils ont vraiment l’air d’être « ensemble ». babi se tient bien droite, comme on lui a toujours appris. elle rejette ses cheveux noirs en arrière. elle regarde autour d’elle, impressionnée par cet endroit, impressionnée par ses choix à lui. « je pensais pas que tu m’emmènerai dans un restaurant. » elle dit, sans savoir si elle devrait ou non le dire. elle prend la serviette devant elle, aussi immaculée que sa robe, elle la déplie et la pose délicatement sur ses cuisses, les bonnes manières avaient la vie dure avec babi. elle relève la tête, cou tendu et lui sourit. « alors, comme ça, c’est clair ? » elle dit, arquant un sourcil, sans le lâcher des yeux. « tu sais, je t’embrasserai pas. je t’embrasserai plus. – elle sourit, amusée de son propre élan de confiance – non, je le ferai plus. j’ai remarqué que c’est toujours moi qui t’embrasse. » elle conclut. elle pose son menton, en coupe entre ses deux mains, accoudée contre la table, elle essaye de le séduire, avec son sourire, et ses yeux qui pétillent. elle espère que ça marche. « même si je dois bien reconnaître que pour le moment, c’est un super rencard… » elle rit.
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MessageSujet: Re: save tonight   save tonight EmptyMer 20 Mai - 10:00

Vraiment, lui, en couple avec sa sœur ? Il imagine déjà le fou rire de Manuela quand il lui racontera. S'il lui raconte. Non, il ne lui racontera rien. Elle mérite pas, la chieuse. Puis, ses déboires amoureux ne se racontent jamais. Question d'pudeur. Parait que c'est naturel. Ces choses là. Sauf que, Gianluca, l'a pas été élevé dans l' ouverture d'esprit. Mais, sérieusement, lui, en couple avec une gonzesse comme Manuela ? En toute objectivité, Manuela est belle. Génétiquement, ça gère. Toutefois, les filles comme sa sœur, il en reste éloigné. Les filles comme sa sœur ont des Gianluca qui veillent au grain, planqués pas bien loin. Il craint personne, Gianluca mais, se prendre la tête pour une nana...ça vaut pas le coup. Il capte du coin de l'oeil le regard d'Babi, le sourire qu'elle affiche, la satisfaction ? Le soulagement ? Il sait pas trop mais, ça lui plaît. « Gio, tmtc » - il lance au serveur qui lui adresse un clin d'oeil après avoir bien reluqué – avec une subtilité discutable – Babi. Il rit, les conduit aussitôt à leur table, avant de partir, il lui fait comprendre qu'elle est canon, la piccola. Qu'c'est un sacré cachottier. Il doit sûrement aussi se demander où est-ce qu'il les trouve ? Gianluca sort avec pas mal de filles, ça lui arrive de déconner et de faire en sorte de toutes les baratiner (en même temps). Sauf que c'est bien la première fois qu'il fait dans la monogamie. Sur le coup, il se dit que c'est parce que Babi c'est la seule à l’hôtel qui soit digne de lui. Peut-être que, entre nulle part et ailleurs dans sa boîte crânienne, il croit que c'est parce qu'elle est probablement la seule à l'avoir remarqué. Il s'installe, Gianluca sans quitter madame du regard. L'standing du restaurant n'est pas si élevé mais, le personnel, lui, est aux petits soins. C'est ce qui fait un peu le charme des lieux. Les gens qui ont l'coeur sur la main. « Tu t'attendais à quoi, BB ? A un sandwich fait maison et un paquet d'chips bouffés sur un banc ? » - il arque un sourcil, d'une voix qui cache le reproche. Ne pas se fier aux apparences, c'est ce qu'il aimerait lui crier. C'est pas parce qu'il passe sa journée en short de bain et en tongs qu'il a forcément les poches trouées. C'est pas parce qu'il a l'air d'un connard, qu'il l'est. La réplique il la tourne dans tous le sens, dans sa tête. Tous les sens. Gianluca, est-ce qu'il doit l'prendre mal ? Il sait pas trop, il tergiverse et se file une céphalée. Mais ce qui suit finit par le détendre, ses épaules s'affaissent, il prend appuie sur la table, les coudes en plein dessus. Si mademoiselle est la reine des bonnes manières, lui, il se fait roi de tout ce qui part de travers. Mettre les coudes sur la table, la norme, chez les Soldati. Ils sont normaux, eux. C'est une excuse valable, à leurs yeux. Une excuse quoi. « j'ai dit ça, moi ? » - il répète, il fait un peu le con. Vingt sept ans et parfois, des comportements gamins. Avec elle, le poids du quotidien met les voiles.ça fait du bien. Il fait mine d'être offusqué, dégoûté avant de sourire de toutes ses dents. Avec ses dents qui se chevauchent. Imparfaites. Il mord à l'hameçon. Parce que Babi elle le charme, à partir de rien. Juste un regard noisette dans lequel il croque de manière irrationnelle. Juste une bouche aux lèvres boudeuses. Juste des paroles qui cachent un message qu'il est censé comprendre. Gianluca, il s'adosse à sa chaise quelque secondes, pousse le soupire de celui qui n'sait pas trop. Pas trop savoir, dans ses cordes. A cet instant, la seule chose qu'il sache c'est que si c'est pas elle qui l'embrasse, il prend en charge. Il va s'en occuper, c'est qu'un détail technique. De toute façon, il sait déjà que c'est un super rencard. C'est lui, après tout, qui l'a mis en place. Lui qui a pensé à tout. Lui qui – ouai, il va l'avouer – s'est vraiment emmêlé les neurones pour trouver le bon itinéraire. Quand il se foule, il est capable de décrocher un dix sur dix et même la lune. Il le fera p'têtre pour elle, à la longue. « Si tu ne m'embrasses plus, je ne t'embrasse plus, c'est la logique ». Mais, il la suit, met en lumière la faille du raisonnement. Ce serait bête qu'il ne puisse plus disposer de ses lèvres, vraiment bête. Il se saisit du menu, il aimerait lui jouer le tour du mec bien sur tout rapport qui sait exactement quoi commander parce qu'il est habitué des lieux. Il pourrait essayer de l'impressionner. Sauf qu'on lui a répété qu'une femme, ça n'aime pas les gars trop sûrs d'eux, qui imposent des plats. Sauf qu'avec des sauf que, il risque pas d'aller bien loin et, c'est dommage, c'est la destination qu'il a choisi pour eux . « J'prendrai bien un fritto misto ou des bocconcini di salmone en entrée  » - deux plats qu'il a déjà goûté, Gianluca, question nourriture, il ne s'écarte jamais des sentiers battus. Surtout que s'il n'aime pas, il serait capable d'insulter le chef. Pourquoi faire une scène ? D'après Babi, le rencard est super, jusque là, hein et qu'il le reste. « Je te préviens, Babi, je déteste les femmes qui ne prennent que des salades » autant annoncer la couleur, il se dit : « y'a que les chiens qui aiment ronger les os ». Qu'elle garde pour elle la carte du petit appétit.


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