tu erres dans les couloirs, perdu dans tes pensées. tu viens de quitter une soirée à laquelle tu t’es un peu ennuyé, parce que tu n’avais pas la tête à ça. y a trop de trucs qui envahissent ton esprit, des milliers de questions auxquelles tu ne trouves pas de réponses. ça te rend fou, te gâche la vie. pendant vingt-trois ans, tu t’en es très bien sorti ainsi ; sans chercher les réponses. mener ton existence comme tu l’entends, sans responsabilités, en fuyant les difficultés d’une réalité que tu as détournée pour construire ton propre empire. et voilà que la vie t’explose en pleine gueule, et tu espères que ce soit juste une mauvaise passe. tu aimes te perdre dans les couloirs de la villa médicis la nuit, profitant du silence et du luxe des lieux comme s’ils étaient tiens. immortel, tu foules de tes chaussures de cuir hors de prix les immenses couloirs de ton palais, sur lequel tu règneras un jour. ton regard azur est attiré par une chevelure brune que tu reconnaitrais entre mille, quand bien même la jeune femme à qui elle appartient te tourne le dos. lolli allen, un mystère de plus dans ton empire déchu. tu esquisses un sourire fin. tu aimes bien sa façon un peu féline de se mouvoir. on ne t’a jamais appris que c’était dangereux pour une fille de se promener seule la nuit ? lolli, elle est fascinante. pas seulement parce qu’elle a dans le regard une profondeur dans laquelle tu pourrais te perdre un peu trop facilement, mais aussi parce qu’elle dégage un truc que tu n’arrives pas à comprendre. bonsoir. tu ajoutes plus poliment, d’une voix un peu suave, en arrivant à sa hauteur. tu ne sais pas grand-chose d’elle. tu ne sais même rien. où pouvait-elle bien être, aussi tard ? tu passes ta main dans tes cheveux et souris encore, en l’observant des pieds à la tête. elle est jolie, lolli. elle a cette beauté sombre et hypnotisante qui te hante dans tes rêves, la nuit, quand tu ne penses pas à serra.

ce soir, lolli n'avait pas envie de dormir. dans son lit depuis deux heures, elle n'arrêtait pas de se tourner dans tous les sens. elle avait plein de choses dans la tête mais principalement, ce qui la tracassait était de ne pas trouver le pourquoi du comment dans cette histoire. sa mère s'était faite assassiné dans cet hôtel qui, depuis qu'elle est arrivé, n'a rien de louche. tout semble complètement normal. tout le monde agit comme si ce n'était pas grave. lolli, ça, elle ne le comprenait pas. vraiment pas. fatiguée physiquement mais complètement éveillée mentalement, lolli s'est levée et après avoir enfilé un short et un t-shirt plus habillé que son pyjama, elle se dirigea vers la piscine. ce n'était pas tout à côté, la piscine. les employés étaient dans la partie la plus éloignés pour laisser libre aux clients d'avoir accès facilement à la piscine. la jeune brune s'attacha les cheveux sur le chemin, manqua de tomber dans les escaliers trois ou quatre fois et finit enfin par arriver au rez-de-chaussé. sautant les dernières marches, lolli avançait assez rapidement. elle sursauta cependant, à l'entente d'une voix qu'elle connaissait déjà bien trop. on ne t’a jamais appris que c’était dangereux pour une fille de se promener seule la nuit ? lolli s'arrêta d'un coup, tournant sur elle même pour se retrouver face à guiseppe. elle souriait, confiante en elle et ne voulant pas lui faire le plaisir d'être satisfait. bonsoir. avait-il ajouté, avec un air particulièrement sexy. en soi, lolli n'aimait pas trop ce genre de garçons, normalement. si elle insistait autant pour le croiser, c'était par intérêt. mais plus elle le voyait, plus elle le trouvait attirant. elle souriait toujours, en coin. elle avait ses yeux de lionnes. elle s'avança vers lui, nonchalante. bonsoir beau brun. lolli était arrivée au niveau de guiseppe. elle posa sa main sur son épaule, toujours ses yeux de biches sur le visage. j'ai pas peur le soir, je sais que vous veillez toujours sur moi. lolli jouait. le tout puissance dix. c'était trop, mais c'était marrant.

tu adores l’étincelle qui brille dans les yeux de lolli allen. c’est une fille dangereuse, et ça te plaît. tu ne sais jamais à quoi t’attendre, tu sais que ses intentions n’ont rien de pur, tu sais que tu coures un risque et ça t’excite. ton sourire s’élargit un peu à sa remarque. sa façon de te vouvoyer flatte ton égo, déjà démesuré. tu sais que beaucoup diraient que tu es encore moins en sécurité avec moi que seule. tu lances d’un ton amusé en laissant courir ton regard sur ses longues jambes nues découvertes par un mini-short qui ressemble bien à un pyjama. malgré tes quelques provocations, tu es très respectueux avec lolli. jamais tu ne ferais quoi que ce soit qu’elle ne veuille pas (t’es un goujat, pas un violeur !), et tu sais quand tu dois arrêter. tu vas où, comme ça ? tu demandes en effleurant le creux de son dos de ta main en guise d’affection, avant de la ranger dans la poche de ton pantalon. lolli n’a pas l’air prête à dormir, et si tu ne la déranges pas (ça n’a pas l’air d’être le cas, en tout cas), peut-être que tu peux la suivre. ça te fera prendre l’air, et ça te donnera une occasion d’essayer de la comprendre. de comprendre ce qu’elle attend de toi, ses intentions réelles. tout ce mystère qui l’entoure te fascine. ses yeux couleur de nuit te fascinent. sa façon de jouer, de te parler, de te regarder te fascine. il y a pourtant quelque chose de sombre qui l’entoure, c’est elfie qui l’a dit. et ça te saoule, oui ça t’énerve qu’elle dise du mal de lolli, incapable de t’arrêter de jouer avec cette fille qui te cherche sans arrêt. tu avances d’un pas lent, pour profiter de la présence de lolli que tu n’avais pas croisée depuis quelques jours, ne serait-ce que de loin. j’espère que tu ne vois pas d’inconvénients à ce que je t’accompagne. tu dis encore, sans la lâcher du regard. en fait, vous n’êtes pas amants, pas vraiment amis ; ce qui vous lie est indéfinissable. vous jouez, vous vous cherchez avec vos tons de voix enjôleurs et doucereux, et vos regards langoureux. mais c’est tout. c’est déjà beaucoup. c’est intense. enfin, je dérange peut-être. tu as sûrement quelqu’un à retrouver, à cette heure-ci. tu prends l’air le plus innocent du monde. n’importe quoi qui te donnera un tant soit peu de crédibilité, afin de partir à la conquête des informations.

lolli était ravie d'être tombé sur une des personnes les plus influentes de l'hôtel à cette heure-ci. c'était parfait pour engager une discussion, pour essayer de piocher des informations. et puis, se balander avec un beau garçon à pas d'heures, c'était toujours bon pour la réputation. elle pourrait en parler demain et avoir encore plus de chance de paraître crédible, donc qu'on lui fasse confiance. et la confiance, c'était la clé de la discussion. tu sais que beaucoup diraient que tu es encore moins en sécurité avec moi que seule. lolli levait les sourcils, le regardant. un sourire en coin, elle ne put s'empêcher de l'imaginer se jeter sur elle à tout moment. cette idée ne lui déplaisait pas. après tout, il était incroyablement beau et leur petit jeu allait devoir finir par payer. lolli ne tiendrait pas très longtemps. chaque minute étaient comptées, tant pour l'enquête que pour ses hormones. tu vas où, comme ça ? avait-il demandé. lolli n'en avait aucune idée, pour être franche. elle voulait juste se vider la tête. j'allais prendre l'air. lui répondit-elle, avec une voix douce. ils marchaient, dans les couloirs en direction de l'extérieur. j’espère que tu ne vois pas d’inconvénients à ce que je t’accompagne. avait-il ajouté, à la suite. lolli fit un joli non de la tête, avec ses yeux de biche. enfin, je dérange peut-être. tu as sûrement quelqu’un à retrouver, à cette heure-ci. la jeune femme sourit. elle aurait pu, en effet. c'était l'heure parfaite pour s'en aller rapidement et retrouver quelqu'un en cachette. mais non, pour une fois, elle n'avait rien derrière la tête. juste beaucoup trop de pensées à l'intérieur. non, beau gosse. j'allais juste me vider la tête, j'arrive pas à dormir. avait-elle répondu, en toute franchise. ça se lisait dans ses yeux que c'était la vérité. elle avait de petits yeux et sentait bien que son corps avait du mal à réagir à certains mouvements. l'air frais des soirées italiennes l'avait frappé de plein fouet lorsqu'ils avaient atteins le patio. c'était joli, avec toutes ses lumières. lolli se cala sur un banc, juste en face de la fontaine avant de se tourner de nouveau vers giuseppe. si vous me faîtes l'honneur de vous joindre à moi, j'ai quelques idées pour vraiment se vider l'esprit. avait-elle dit, toujours avec les mêmes yeux irrésistibles.

seule, elle n'arrive pas à dormir, elle veut se changer les idées; les conditions sont parfaites pour l'approcher et rester un moment à ses côtés. lolli s'asseoit sur un banc, tu restes debout, mains enfoncées dans les poches. il y a bien longtemps que tu as cessé de t'extasier devant le jardin de la villa dans laquelle tu as grandi et dont tu connais les moindres recoins. ton regard ne quitte pas lolli une seule seconde, amusé par l'étincelle impressionnée qui brille dans ses yeux. elle fait cet effet là à tout le monde la villa medicis, et tu n'es pas peur fier à l'idée d'en être un jour à sa tête. la remarque de lolli t'arrache un sourire amusé et tu hausses un sourcil provocateur. je serais ravi d'entendre vos idées, mademoiselle allen. tu lâches sur le même ton qu'elle. lolli a l'air de vouloir jouer, et ça te plaît. toi aussi tu as envie de t'oublier un peu, d'oublier serra qui hante tes pensées et n'a de cesse de te repousser. tu finis par te poser à se côtés, en l'observant des pieds à la tête. l'air frais lui donne la chair de poule, et ta main - aventureuse - effleure cette cuisse nue bien trop près de toi. tu n'as pas froid ? tu susurres en retirant ta veste de costume pour la poser sur ses épaules. tu préfèrerais largement la réchauffer toi même, mais la courtoisie vient toujours avant le lit. question de principe, chez toi, qui obtient de toute façon toujours ce que tu veux. c'est ça, de s'appeler guiseppe ferrarra. quelque chose te tracasse, pour ne pas réussir à dormir ? tu demandes encore, en baissant brièvement les yeux vers tes chaussures, puis en fixant la fontaine. parler, écouter, faire des états d'esprit des autres un sujet de conversation n'a pas grand intérêt pour toi. mais tu ne lésines pas sur les moyens avec lolli. l'air de rien, elle te fait vraiment envie. une envie un peu effrayante, un peu brutale, comme la plupart des filles qui sont passées dans ton lit. sauf que lolli est une obsession, un mystère, une véritable source de fascination. tu frottes doucement son bras en reportant ton attention sur elle, la relaches, prends appui contre le mur derrière vous en silence pour lui laisser le temps de s'exprimer.

hj. désolée c'est vraiment court, comme je réponds depuis mon portable je ne sais pas combien j'ai fait de mots.  

lolli n'est pas du genre romantique. disons qu'elle est plutôt du genre à prendre la raison en compte, plus qu'autre chose. mais ce soir, face aux jardins magiques de la villa medicis, elle a bien du mal à ne pas avoir l'âme romantique. assise sur le banc, les pieds non loin de l'eau, elle pense à tout ce qu'il s'est passé depuis qu'elle est arrivée à la villa. et finalement, à part traîner toute la journée et jouer au golf, la jolie brune n'a pas beaucoup avancé concernant le meurtre de sa mère. au fond, elle pourrait peut-être faire confiance à guiseppe. il pourrait peut-être l'aider. mais il pourrait aussi en savoir trop et tout faire pour qu'elle s'éloigne d'une piste importante. lolli avala sa salive, se re-concentrant sur la présence de guiseppe, debout à côté d'elle. je serais ravi d'entendre vos idées, mademoiselle allen. avait-il répondu à ses avances. lolli souriait, dans le coin droit. elle aimait ce genre de jeu, vraiment, avait toujours aimé ça. et ce soir, la jolie brune était contente de partager ce moment avec guiseppe. elle en était même venue à se dire qu'heureusement, il était beau gosse. parce qu'enquêter sur lui sans ce physique aurait été plus compliqué pour la jeune femme. je ne suis pas sûre que vous teniez le coup, mon cher ferrarra. lui lança t-elle, avec défit. elle jeta un regard vers le jeune brun, pour le tenter une nouvelle fois à rentrer dans son jeu. lolli retrouvait un peu ses origines. elle avait perdu un peu l'envie de faire des efforts envers les garçons. et puis, ces derniers temps, elle le retrouvait. c'était d'ailleurs principalement grâce à guiseppe. tu n'as pas froid ? avait-il ajouté. la jeune femme fit non de la tête. elle était bien. et même si elle avait quelques frissons, c'était plutôt par plaisir d'être ici, dehors. au frais. quelque chose te tracasse, pour ne pas réussir à dormir ? lolli avait envie de dire oui. sans même se poser de questions. mais avant qu'elle prenne la peine de répondre, la tête de son frère et de sa soeur - avec qui elle partage ce secret - étaient apparues dans sa tête. elle détourna alors le sujet, toujours dans le même jeu. une femme est toujours tracassée par quelque chose, tu sais. elle fit une pause, avec un sourire. un jour peut-être, je t'expliquerai.

tu ricanes quand lolli déclare que les filles ont toujours des problèmes. tu te retiens de confirmer, mais tu n'en penses pas moins. même s'il faut bien l'avouer, ça fait pleinement partie de leur charme. et de celui de lolli, entre autre, qui derrière son regard intense cache quelque chose de sombre et d'excitant que tu n'arrives pas à déterminer. d'accord. tu acquiesces, curieux de connaître un jour la teneur exacte de ses problèmes. qu'est-ce qu'une fille comme elle peut bien avoir à cacher ? tu préfères revenir sur ses propos précédents, moins dangereux (ça dépend), plus légers. je suis sûr du contraire. je peux être très … endurant. tu réponds en haussant un sourcil. lolli n'a peut être pas clairement dit ce qu'elle avait derrière la tête, mais il règne une réelle tension dans l'air, et tu ne peux pas te tromper quand tu penses que ses propositions sont purement et simplement salaces. c'est le genre de chose qu'on ressent rapidement. je dirais même que c'est toi qui ne tiendrais pas le coup. peut-être même que tu as peur. tu enchaînes en te relevant, sourire de défi aux lèvres. tu fais quelques pas devant le banc, avant d'enfoncer tes mains dans les poches de ton pantalon. un tour du côté de la piscine ça te dit, ou ça aussi ça te fait trop peur ? t'as envie de tester ses limites, voir jusqu'où tu peux aller avec lolli. bien qu'obnubilé par serra, tu dois bien avouer que lolli la trigresse t'attire énormément. différemment, mais énormément. tu n'attends pas son accord pour t'y diriger, en sachant qu'elle te suivra de toute façon. elle a trop besoin de compagnie, ça se voit dans ses yeux. quelque chose la tracasse, l'effraie. rien que pour être sûr qu'elle ira bien, tu vas rester un moment avec elle. même s'il ne se passe rien, même si vous ne faites rien d'autre que discuter et vous provoquer. tu te promènes souvent la nuit, comme ça ?