un battement de coeur. t'as arpenté l'italie, un paquet de clopes à la main, à la recherche d'un brin de soleil un peu plus brûlant que les autres. t'as fini par t'arrêter ici. capri. destination finale. ☆ un coup de rein. t'as besoin de foutre la merde, de casser la routine, de dégueuler tes sentiments, ton incompréhension, ta vision du monde. t'as besoin de griffer, de mordre, de détruire les gens verbalement, à coup de poing, à coup de rein. et tout ça juste pour exister. toujours, tout l'temps. ✮ un tas de cendres. t'es un cocktail mortel, un bordel immense, un labyrinthe sans fin. t'es la cigarette, qui se consume seconde après seconde. t’apaises les gens, juste pour un moment. t'es l'étalon des pleines à qui on a cassé une jambe, le chat sans moustaches, le poisson à l'air libre. ☆ une inspiration. t'es trop possessif, t'attrapes mais tu lâches pas. tu t'emballes vite, tu craches tes mots comme tu lances des couteaux quand l'envie te prend. tu peux être sec, aride quand tu veux. comme une poignée de cannelle au fond de la gorge. ✮ une expiration. 1m75 de sarcasme mal placé, d’autodérision peu contrôlée mélangée à de l’impulsivité abusive. tu restes dans la gorge, on a souvent du mal à t'avaler. ça passe parfois avec de l'eau, quand ils ont de la chance. ☆ une illusion. à première vue tu passes pour le cliché du gars pas fréquentable. le mec paumé, le mafieux en carton. mais si les gens creusent un peu, ils découvrent que t'es tout sauf un livre ouvert. t'es complexe sans l'être réellement, t'es une énigme pour gosse, tu parais facile à résoudre comme ça, d'premier abord et en fait t'es un putain de rubik's cube. pour te comprendre, il suffit d'avoir le bon algorithme. ✮ perdu entre deux dimensions. t'observes les autres, tu les analyses un verre entre les doigts, un joint calé entre tes lèvres trop roses. ça t'aide à oublier tes propres problèmes, tu t’intéresses à leurs merdes et soudain, tout te paraît tellement plus facile. le malheur des autres, c'est ton meilleur carburant. ☆ [i]robin des bois. tu tournes d'hôtel en hôtel à la recherche des caisses que tes acheteurs te réclament. tu te fais passer pour un voiturier la plupart du temps. tu sévis jamais deux fois au même endroit. question de logique et de sécurité. ça rapporte plutôt pas mal. t'aimes l'adrénaline, t'aimes les thunes. et puis tu te sens tellement puissant quand ils te remettent la clé de leur voiture, tous plus cons les uns que les autres. tu les acceptes toujours avec ce petit sourire en coin, celui dont tu sais qu'ils se rappelleront quand ils se rendront compte que non, t'es pas voiturier et que oui, ils ont perdu leur bébé.

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