le jour où ton sourire n'est
devenu qu'un lointain souvenir.

t'avais enfin eu le droit. t'étais arrivé depuis dix jours mais t'avais même pas eu le droit d'aller voir la piscine. en fait, t'avais pas eu le droit de sortir de ta chambre. deux ans que t'étais coincé dans un hôpital. deux ans que tu te faisais chier comme un rat mort, avec pour seule visite ta sœur déprimante et déprimée qui avait forcé ton ordre de ne voir personne. deux ans que tu ne t'étais pas vraiment dégourdis les jambes, sans être accompagné de médecins et d'infirmières - plutôt mignonnes d'ailleurs. deux ans, et pourtant, maintenant que t'étais en italie, ils te faisaient encore attendre. mais aujourd'hui était un jour à marquer du fer rouge. t'étais libre. les médecins étaient passés dans la matinées et t'avait autorisé les sorties. tout seul. t'allais enfin pouvoir respirer l'air frais italien, sans te prendre la tête. tu marchais donc, assez faible. t'allais lentement, mais sûrement. après quelques minutes, tu te trouvais face à la mer. t'avais pas l'habitude de voir une mer chaude. t'étais surpris et heureux. tu respirais. t'étais resté là une ou deux heures, t'en savais trop rien. t'avais juste profité de la vue et de ta liberté. tu savais que tu ne pouvais pas encore faire de sport, ça te manquait terriblement. t'avais pourtant gardé un corps d'athlète. t'avais aucune idée comment d'ailleurs. tu retournais vers ta chambre, pour prendre un médicament, encore un. t'avais des horaires stricts, mais tant pis. tu regardais vaguement devant toi, sans trop faire attention aux gens. et puis, à l'accueil, une brune attira ton regard. tu la trouvais mignonne, avant tout. tu continuais ton chemin et puis, tu réalisas. tu revins sur tes pas. tu regardais de plus près. t'avais donc pas rêver. tu te tournais pour qu'elle ne te voit pas. c'était brynn. ton ex. la femme de ta vie. brynn. ici. t'écoutais, juste pour savoir. oui, mademoiselle mcneil, voici votre chambre pour deux. c'est au troisième étage, chambre 315. pour deux ? t'avalais ta salive. tu priais pour qu'elle soit là avec une amie. t'étais complètement troublé. tu t'étais même assis, histoire de laisser l'information entrer dans ton cerveau, dans ton corps même. tu tremblais. mais qu'est-ce qu'elle faisait là ? comment était-ce possible qu'ils se retrouvent après toutes ces années. qu'avait-elle prévu ? pourquoi ? t'étais bouleversé. assez pour te sentir mal. tu te levais pour rentrer dans ta chambre et tu percutas quelqu'un. bien sur. sur toutes les personnes présentes à l'hôtel, tu devais la percuter elle. t'inspirais un grand coup. tu levas la tête, faignant de ne pas l'avoir vu. bon sang, je suis désolé ! vous ... tu marquais une pause. t'étais face à elle. tout près. tu ne voulais pas lâcher son regard. jamais. tu voulais rester là, comme si tu pouvais lire dans ses pensées. comme si tu pouvais décider tout de suite de ce qui allait se passer. mais t'allais devoir parler. devoir dire quelque chose. mais t'avais rien trouvé de mieux que son prénom, sonnant doucement lorsque tu le disais. brynn. c'était de la poésie. et elle t'avais drôlement manqué.

allongé dans ton lit, sur le dos, les yeux bien trop ouverts pour l'heure, tu pensais. disons que chaque parcelle de ton corps était enivrée par ce que tu avais vu quelques heures plus tôt. alors que tu ne pensais jamais la revoir, voilà qu'elle était dans le même hôtel que toi. t'y croyais pas. ce n'était pas possible qu'une coïncidence aussi énorme arrive. tu ne crois pas au destin, t'y as jamais cru. t'as toujours vécu avec tes tripes, en suivant tes intuitions. t'as toujours été persuadée que tout ça, c'est juste du vent. tous ces gens qui pensent que la vie arrive de cette façon pour une raison, toi t'y crois pas. tu penses juste que ce sont tes actions qui jouent sur ta vie. et là, allongé dans la même position depuis des heures, tu commençais à te dire qu'il allait falloir que t'agisse. et vite. tu te levais donc pour t'asseoir au bureau en face de ton lit. t'attrapes un stylo et un bout de papier. t'écris, vite.

brynn,
retrouve-moi sur le toit dès que tu peux. faut qu'on parle. que je te parle.

tu laisses tomber le stylo sur le bureau et tu sors de ta chambre. t'as toujours ton short beige et ton t-shirt bleu, t'as même pas pris le temps de te changer. tu montes au troisième étage et tu déposes le mot sous la porte de la chambre 315. si elle est avec un mec, tant pis. fallait que tu prennes le risque. il y avait de fortes chances pour qu'elle ne vienne pas. t'en avais bien conscience mais tu t'en foutais, fallait prendre le risque. t'avais tellement de choses à lui dire, tellement d'explications à lui donner. il fallait que tu lui parles, qu'elle le veuille ou non. tu montais donc, sur le toit. il devait être autour de deux heures du matin. c'était de la folie, ton idée. mais t'avais un pré-sentiment. tu sentais au fond de toi, qu'elle ne dormait pas non plus. tu savais qu'elle viendrait. t'allumais alors une clope. la première depuis deux ans. tu toussais, tu t'en foutais. comment allais-tu commencer ton explication. t'en avais aucune idée. t'étais plus stressé par cette situation que par le fait de fumer une clope dans ton état. bon dieu, philippe. qu'avait-elle fait de toi.

elle regarde le paysage qui s’éloigne, au loin la mer, noire se confond avec la nuit toute aussi noire. « brynn, tu viens te coucher ? » elle sursaute. brynn se voit dans le reflet d’une fenêtre, des cernes ont envahi ses jolies taches de rousseurs. elle se retourne vers son fiancé et force un sourire. dans la salle de bain, brynn se noie sous des litres d’eau gelée, histoire de se donner un peu de vigueur. son visage se rosie. elle retourne dans la chambre, dans un silence de mort. « ça va ? t’es bizarre depuis tout à l’heure. on dirait que t’as vu un fantôme. » nouveau petit sourire. oui. un fantôme. c’est exactement ce qu’elle a vu. un fantôme. un fantôme qui s’appelle philippe huxley. qui devrait être loin, loin à londres. mais qui est là, là à capri. ou alors… oui, elle a rêvé. non ? allez, c’était juste une hallucination. l’émotion d’arriver à capri, avec son fiancé avait ravivé les souvenirs de son ex, disparu. brynn boit un grand verre d’eau et traverse la chambre. elle découvre un papier devant la porte. elle regarde son fiancé occupé à se battre avec les chaines de la télévision italienne. elle attrape le papier et lit. il n’est pas signé. pas besoin. elle sait. elle sait qui à laissé ça. elle déchire le papier et le jette. brynn se glisse dans le lit. il commence à l’embrasser. ses mains parcourent son corps. brynn sourit, apprécie. elle prend son visage entre ses mains. « aah. » il se recule. c’était pas lui. le temps d’une seconde, c’était pas lui. c’était l’ancien. l’autre. celui d’avant. elle se passe la main sur le visage. « pardon… » il dit rien, perdu. elle ne dit rien, perdue. « je vais aller prendre l’air. » brynn dépose un baiser sur son front et attrape un sweat qu’elle enfile par dessus son débardeur et son short. brynn prend la direction du toit. elle le voit. au loin. son cœur explose. c’était pas un rêve, il est bien là. vraiment là. elle se rapproche doucement tout en essayant de rester neutre et indifférente. « tu peux pas glisser des mots comme ça sous la porte de ma chambre, je suis pas toute seule. » elle dit pas, c’est mon copain. et encore moins, c’est mon fiancé. elle n’arrivera jamais à lui dire, ça. elle évite le regard de philippe, se contente d’observer le paysage, pour s’occuper.

sur le toit, ta tête et ton esprit se battait. le sujet ? brynn. bien sur. ce que t'allais faire si elle venait. ce que t'allais faire si elle ne venait pas. tout ça, ça trottait dan ta tête depuis déjà une heure. t'imaginais même pas qu'elle ne vienne pas. tu connaissais brynn, comme ta poche. tu la connaissais tellement que tu savais presque ce qu'elle ressentait maintenant. cet espèce de haine mélangée avec de la mélancolie. tu savais qu'elle était bien trop curieuse pour ne pas venir te rejoindre. tu savais qu'elle mourait d'envie de t'en foutre une, aussi. une nouvelle. comme cette fois, à genève. tu savais aussi que même si quelque chose se passait dans sa vie, elle n'avait jamais eu la fin de cette histoire. tout comme toi. donc forcément, elle voulait soit y mettre un terme, soit savoir ce que tu voulais lui dire. dans les deux cas, elle viendrait. et d'ailleurs, t'entendais la porte du toit se claquer. c'était sûrement elle. tu restais là, sans bouger, face à la nuit sur capri. aux petites lumières du port et de l'hôtel. le cadre était presque romantique, mais ce n'était pas l'objectif. tu peux pas glisser des mots comme ça sous la porte de ma chambre, je suis pas toute seule. avait-elle dit, en arrivant à ta distance. tu tournes la tête, pour lui faire comprendre que t'avais bien remarqué qu'elle était arrivée. ce soir, tu veux tout montrer. ce soir t'es transparent. t'en as besoin, et tu sais qu'elle en a besoin aussi. tu reste le regard posé sur elle. tu remarques qu'elle a les cheveux un peu plus courts, que ses traits sont toujours aussi fins mais tu sens que deux ans se sont écoulés. rien qu'en la voyant là, juste à coté de toi, t'as des frissons partout dans le corps. t'es ... t'avais lâché. sublime. magnifique. ou tout simplement jolie. tout autant qu'avant. encore plus qu'avant ? t'en savais rien. t'avais tellement envie de dire plein de choses, mais rien ne sortait. je suis content que tu sois là. tu te contentais de dire, sans la quitter du regard.

en arrivant sur la terrasse, brynn regrettait déjà son choix. elle n’était pas prête. elle n’avait de toute façon jamais été prête. mais là, elle s’en rendait vraiment compte, ce n’était pas le bon moment (si jamais le bon moment existait) pour revoir philippe. il avait disparu de la circulation. elle l’avait cru mort, même. alors le revoir, ça n’était pas du tout au programme. pourtant, elle devait se rendre à l’évidence, philippe était là, à capri. en même temps qu’elle. bien vivant. « t'es ... » sa voix la fit frissonner, mais elle décida de mettre ça sur le compte du vent. philippe lui parlait. il était en train de lui parler. deux ans s’étaient écoulés et il était là, à lui parler… « je suis content que tu sois là. » brynn déglutit difficilement. elle remis une mèche de cheveux derrière son oreille et finit alors par poser ses yeux sur lui. il n’avait pas changé. enfin si, il avait l’air plus mince et plus fatigué. mais sinon, c’était le même philippe qu’elle avait laissé deux ans en arrière. « je suis juste venue pour mettre les choses au clair. » dit-elle avec aplomb. elle aussi avait changé. elle avait gagné en assurance, en confiance en elle. elle qui partait de zéro, c’était une sacrée avancée. « visiblement, on passe nos vacances au même endroit. mais t’as réussi à m’éviter pendant deux ans, alors tu vas continuer. » brynn évitait le brun du regard. « j’veux plus rien avoir à faire avec toi. » termina-t-elle. elle mis les mains dans les poches de son sweat et releva les yeux vers lui. « passe de bonnes vacances… » souffla-t-elle, avant de commencer à s’éloigner.

t'arrivais pas à la quitter du regard. tu l'avais sous la peau, t'avais oublié à quel point. cette petite avait complètement retourné ton intérieur. ses yeux semblaient fatigués, tu sentais qu'elle était toute aussi chamboulée que toi de te voir. après tout, elle avait toutes les raisons pour. t'avais merdé, elle t'en voulais. pour autant, tu savais qu'elle n'avait rien oublié. qu'elle ne voudrait pas s'en aller sans avoir les réponses aux questions qu'elle doit se poser depuis deux ans. tu souffles un coup, essayant de ne pas paraître effrayant à la regarder sans bouger. t'essaie de reprendre tes esprits, lorsqu'elle prend la parole. je suis juste venue pour mettre les choses au clair. tu fais un signe de la tête, vers le bas. tu t'en doutais bien qu'elle n'était pas venue pour te sauter au cou et te faire des bisous partout. ce temps là, il était révolu. visiblement, on passe nos vacances au même endroit. mais t’as réussi à m’éviter pendant deux ans, alors tu vas continuer. brynn t'avait dit ça avec énormément d'intensité. t'étais presque prêt à reculer, tellement c'était envoyé fort. tu t'étais attendu à beaucoup mais tu ne connaissais pas brynn de cette façon. forte et avec de la volonté. t'avais toujours eu à gérer un bébé chat, aujourd'hui, c'était plutôt un bébé tigre. j’veux plus rien avoir à faire avec toi. elle continuait. toi, tu comprenais un peu. après tout, tu l'avais laissé sans nouvelles. t'avais vraiment pas assuré. c'était normal qu'elle t'en veuille. mais tu le refusais. tu ne voulais pas admettre que c'était fini. à l'intérieur de toi, tu voulais la récupérer. tu ne savais même pas si c'était une bonne idée. après tout, son bonheur était peut-être avec quelqu'un d'autre. mais ... c'était plus fort que toi. tu ne pouvais pas la laisser partir. t'avais toujours été bien trop égoïste avec elle. passe de bonnes vacances … avait-elle lancé en partant. d'un coup, t'attrapais son bras pour qu'elle ne parte pas. tu la regardais, pendant quelques secondes. tu sentais la pression de son bras pour se détacher de toi, mais tu sentais aussi qu'elle n'en mourait pas d'envie. vous vous regardiez, tous les deux. juste quelques instants. brynn, attends. t'avais fini par dire. il fallait que tu t'expliques. je ... j'ai besoin de t'expliquer. tu fis une pause. j'ai besoin. encore de l'égoïsme. tu baissa la tête et la lâcha. mais si tu veux vraiment partir. alors d'accord. tu ne la quittais pas du regard. t'espérais qu'elle reste. même pas longtemps. t'en doutais, bien sûr.

le bras de philippe attrape celui de brynn et elle sent un courant électrique qui la parcoure. et merde… « brynn, attends. » le son de sa voix la pétrifie, c’est comme si elle venait de tomber dans un puit qui la ramenait deux ans plus tôt. elle repense à la photocopieuse, l’hôtel, les chocolats chaud. elle a presque envie de sourire et de tout pardonner. et puis elle repense à la suisse, les jo, l’autre fille. et elle se rappelle pourquoi elle le déteste (en partie). « je ... j'ai besoin de t'expliquer. » t’as pas l’impression que c’est un peu tard pour s’expliquer, elle a envie de lui dire. mais aucun son ne sort de sa bouche. brynn l’évite consciencieusement du regard, elle ne peut pas affronter philippe. elle n’est pas prête pour ça. « mais si tu veux vraiment partir. alors d'accord. » oui voilà, c’est ça qu’il faut faire. partir et rejoindre son fiancé qui dort dans son lit. dans leur lit. brynn le sait bien. mais elle ne fait rien. en deux ans, elle a gagné en maturité, elle a aussi gagné en confiance en elle. elle sait que si elle le veut vraiment, elle peut l’affronter, ici et maintenant. et puis alors comme ça, ça sera fait, non ? elle se tourne vers lui et croise les bras contre sa poitrine. « vas-y, je t’écoute. » elle le fusille du regard, essaye d’y mettre de la détermination. « j’suis curieuse de savoir comment tu comptes justifier ce que t’as fait. comment tu vas faire, pour passer pour le gentil, alors que tu m’as abandonné. » elle l’enfonce. « c’est vrai, quitte à me plaquer – après m’avoir trompé – t’avais juste à le dire, t’avais pas besoin de faire le mort. » brynn hausse le ton. « parce que j’espère que t’as conscience que j’ai cru que t’étais mort ! »

t'avais tenté. t'avais tenté de la laisser partir. au fond de toi, tu savais bien que t'en avais aucune envie, mais tu t'étais dit qu'il fallait qu t'arrête l'éoïsme. brynn, tu l'as laissé partir. c'est de ta faute, maintenant. faut assumer. cependant, à la seconde où elle s'est retourné. à la seconde où t'as compris qu'elle n'avait plus l'intention de partir, alors t'as su que t'allais plus jamais la lacher. vas-y, je t'écoute. avait-elle dit. à l'intérieur de toi, tu souriais. t'étais content qu'elle reste, qu'elle te laisse la chance de t'expliquer. même si t'avais aucune idée de comment t'y prendre. tu ne voulais pas la blesser de nouveau. tu ne savais pas assez de facteur pour jouer de la situation. t'étais obligé de faire avec la seule chose que t'as vraiment : ta belle gueule et ton amour pour elle. j’suis curieuse de savoir comment tu comptes justifier ce que t’as fait. comment tu vas faire, pour passer pour le gentil, alors que tu m’as abandonné. vlan. mérité. tu ne baissais pas la tête. tout ça, tu le savais et tu voulais qu'elle sache que t'en avais conscience. tu voulais pas qu'elle se sente toute seule dans cette histoire. pas encore. c’est vrai, quitte à me plaquer – après m’avoir trompé – t’avais juste à le dire, t’avais pas besoin de faire le mort. bim. bam. boom. l'histoire de genève. l'histoire de charlotte. le jacuzzi, tout ça. t'en avais des frissons rien que d'y penser mais tu te forças à ne rien laisser paraitre. bon sang, t'avais fait n'importe quoi. comment pouvait-elle même te regarder, sans avoir envie de te jeter au dessus du toit ? parce que j’espère que t’as conscience que j’ai cru que t’étais mort ! oui, tu t'en étais douté. tu t'empressas de répondre. je sais. j'ai merdé, une fois de plus. avant de faire une pause. tu regardais par terre, tu réfléchissais. à quoi ? bonne question. t'étais juste complètement paumé. la revoir ici, ce n'était pas dans tes plans. t'imaginais déjà la tête des infirmiers demain, avec toute cette histoire. c'est pas bon pour votre coeur, m'sieur philippe. tu le sentais venir de mille lieux. mais ce n'était pas ce qui importait ce soir. il fallait que tu t'expliques. et vite, avant qu'elle ne décide vraiment de partir cette fois. tu me connais mieux que personne. tu sais bien que je n'aurais jamais accepté de t'avoir à mes côtés. j'voulais pas que tu vois ça. ça, c'était pour expliquer le fait que tu l'aies abandonné. de ton point de vue, ce n'était pas vraiment ça, ton idée de base. tu pensais devoir y passer, tous les jours. tu ne voulais pas qu'elle ait ça à vivre. tu voulais l'épargner. tu lui avais dit tout ça, tu l'avais prévenu. mais tu connaissais brynn, elle est têtue. et t'aimes ça. du coup, j'ai préféré ne rien te dire. t'avais ajouté. essayant de ne pas trop pensé à sa petite tête de chat, lorsqu'elle est sûre d'elle et veut avoir raison à tout prix. si on ne s'était pas retrouvé ici, si je ne t'avais pas croisé aujourd'hui, j'aurai tout laissé tomber. tu penserais toujours que je suis mort. mais là, je ne le suis pas. et je suis en face de toi, une nouvelle fois bien trop égoïste pour te laisser partir. tu lâchas enfin. et voilà. les sentiments. t'avais lâché la bombe qui ferait valser toute cette histoire, une fois de plus.