Philippe est un séducteur né, il a toujours les bonnes façons pour faire craquer les gens. ~ Le brun aime la littérature et la musique mais pas seulement au point de lire ou d’écouter. Il écrit de temps en temps et il joue du piano. ~ Toujours là pour mettre l’ambiance et sourire. Même quand il ne faut pas. ~ C’est très rare de pouvoir avoir des discussions sérieuses avec Philippe. Depuis son cancer, il prend tout à la rigolade. ~ On lui dit souvent que sa bonne humeur est à la fois sa plus grande qualité mais aussi son plus grand défaut. ~ A l’école il a toujours été très bon mais très perturbateur. On ne pouvait rien lui dire puisqu’il avait toujours de très bonnes notes mais des avertissements sont tombés. ~ Depuis tout petit, il rêvait de travailler dans l’aéronautique. Mais lorsqu’il a appris pour son cancer, ses rêves se sont écroulés. ~ Depuis ses dix-huit ans, il passe au moins une heure à l'hôpital par jour. ~ Il a vu cinquante médecins différents, tous lui ont laissé un mois de vie. Pourtant, il est toujours là. ~ Il ne peut pas manger ce qu’il veut, boire ce qu’il veut ou même faire autant de sports qu’il le voudrait. ~ Il pourrait être frustré mais essaie de rester positif tant bien que mal. ~ Il a fait une grosse rechute et a passé deux ans à l'hôpital, sans en sortir. Aujourd'hui, il est à Capri en convalescence. ~ Lorsqu'il est rentré à l'hôpital, il a refusé de voir qui que ce soit. L'amour de sa vie, Brynn, en a souffert et lui aussi. Il a perdu sa raison de vivre.

#1. tu connais l'italie ? tu ne la connais pas du tout. t'as jamais vraiment quitté l'angleterre, à part pour les jo d'hiver à genève. #2. et capri, t'en penses quoi ? t'es content, pour le moment. tu trouves ça sympa et assez dépaysant. t'aimes bien avoir chaud, de toute façon. t'as toujours su que t'étais un garçon du sud, un peu. #3. la villa médicis, t'y es pour quelle raison ? on t'a envoyé dans cet hôtel pour retrouver des forces et te séparer de l'angleterre et de ces murs d'hôpitaux. #4. tu penses y rester ? pour le moment, t'as pas l'intention de bouger, en tout cas. #5. quels sont tes plans dans les jours à venir ? tu vas profiter du beau temps, de ce que l'italie et capri ont à t'offrir. et puis tu vas essayer de te reconstruire, petit à petit.

t'avais enfin eu le droit. t'étais arrivé depuis dix jours mais t'avais même pas eu le droit d'aller voir la piscine. en fait, t'avais pas eu le droit de sortir de ta chambre. deux ans que t'étais coincé dans un hôpital. deux ans que tu te faisais chier comme un rat mort, avec pour seule visite ta sœur déprimante et déprimée qui avait forcé ton ordre de ne voir personne. deux ans que tu ne t'étais pas vraiment dégourdis les jambes, sans être accompagné de médecins et d'infirmières - plutôt mignonnes d'ailleurs. deux ans, et pourtant, maintenant que t'étais en italie, ils te faisaient encore attendre. mais aujourd'hui était un jour à marquer du fer rouge. t'étais libre. les médecins étaient passés dans la matinées et t'avait autorisé les sorties. tout seul. t'allais enfin pouvoir respirer l'air frais italien, sans te prendre la tête. tu marchais donc, assez faible. t'allais lentement, mais sûrement. après quelques minutes, tu te trouvais face à la mer. t'avais pas l'habitude de voir une mer chaude. t'étais surpris et heureux. tu respirais. t'étais resté là une ou deux heures, t'en savais trop rien. t'avais juste profité de la vue et de ta liberté. tu savais que tu ne pouvais pas encore faire de sport, ça te manquait terriblement. t'avais pourtant gardé un corps d'athlète. t'avais aucune idée comment d'ailleurs. tu retournais vers ta chambre, pour prendre un médicament, encore un. t'avais des horaires stricts, mais tant pis. tu regardais vaguement devant toi, sans trop faire attention aux gens. et puis, à l'accueil, une brune attira ton regard. tu la trouvais mignonne, avant tout. tu continuais ton chemin et puis, tu réalisas. tu revins sur tes pas. tu regardais de plus près. t'avais donc pas rêver. tu te tournais pour qu'elle ne te voit pas. c'était brynn. ton ex. la femme de ta vie. brynn. ici. t'écoutais, juste pour savoir. oui, mademoiselle mcneil, voici votre chambre pour deux. c'est au troisième étage, chambre 315. pour deux ? t'avalais ta salive. tu priais pour qu'elle soit là avec une amie. t'étais complètement troublé. tu t'étais même assis, histoire de laisser l'information entrer dans ton cerveau, dans ton corps même. tu tremblais. mais qu'est-ce qu'elle faisait là ? comment était-ce possible qu'ils se retrouvent après toutes ces années. qu'avait-elle prévu ? pourquoi ? t'étais bouleversé. assez pour te sentir mal. tu te levais pour rentrer dans ta chambre et tu percutas quelqu'un. bien sur. sur toutes les personnes présentes à l'hôtel, tu devais la percuter elle. t'inspirais un grand coup. tu levas la tête, faignant de ne pas l'avoir vu. bon sang, je suis désolé ! vous ... tu marquais une pause. t'étais face à elle. tout près. tu ne voulais pas lâcher son regard. jamais. tu voulais rester là, comme si tu pouvais lire dans ses pensées. comme si tu pouvais décider tout de suite de ce qui allait se passer. mais t'allais devoir parler. devoir dire quelque chose. mais t'avais rien trouvé de mieux que son prénom, sonnant doucement lorsque tu le disais. brynn. c'était de la poésie. et elle t'avais drôlement manqué.