AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 burn on. (bazel)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
le blaireau
Blair Samuels
Blair Samuels
messages : 356
date d'inscription : 21/02/2015
pseudo : fb. (clara)
avatar : styles
crédits : @brat face

burn on. (bazel) Empty
MessageSujet: burn on. (bazel)   burn on. (bazel) EmptyMar 24 Mar - 22:02


And another one bites the dust
Oh why can I not conquer love?
And I might have thought that we were one
Wanted to fight this war without weapons.

Toni, qu'est-ce qu'on a dit à propos des cailloux. A demain les mioches. Et n'oubliez pas de reposer les club, Martin rends-moi ça, prends un bâton pour jouer a Star Wars avec ta sœur. Il range soigneusement l'arme blanche du blondinet et ébouriffe les cheveux de la petite Ella avant de les laisser rejoindre leurs parents qui les remercie pour ce cours depuis leur voiturette. Il les aime bien ces gosses. Ils leur rappellent beaucoup lui et Alais à leurs âges. Sa tendre Alais. Ce qu'elle pouvait lui manquer cette enflure. Il n'avait pas eu le temps de l'appeler depuis son arrivée mais ce n'est pas l'envie qui lui en manquait. Quelque part, il n'a pas envie de la déranger avec ses histoires de cœur, encore. Plus envie. Il faut grandir, il faut mûrir, il faut apprendre. C'est ce qu'elle lui répondrait, du haut de ses dix-neuf années de sagesse. Il ramasse les quelques balles traînant par ci par là, cadavres de débutants plus excités à l'idée de frapper dans quelque chose que par le golf en lui-même. Ses élèves sont turbulents, incontrôlables et indisciplinés. Ils sont touchants, ce ne sont que des enfants. Il organise les clubs par couleurs, par tailles et par niveaux. Si Cam n'a pas son club rose au réveil, elle peut se révéler plus terrifiante que la foudre et le tonnerre frappant en échos. Une gamine attachante. Il a envie de croire que ce n'est pas de leur faute, que grandir avec une petite cuillère en or dans la bouche est un fardeau. Malheureusement ils ne sont que des enfants pourris gâtés conscients de leur pouvoir et déjà très malins pour arriver à leurs fins. Quelque part ils sont impressionnants, plus intelligents que pas mal de gosses de leurs âges. Quand les matinées deviennent trop longues, il se dit que ce n'est que le temps d'un été, et que ses enfants seront bien mieux élevés, parce que nos enfants sont toujours mieux. Parfaits. Enfin s'ils se révélaient être un parfait mélange de Blair et Azel, on est mal barré. Mercieca. Il ne veut pas penser à elle ce soir. Il s'empresse de terminer son rangement et se tranquillement dirige vers le fond du terrain. Le terrain de golf. Son havre de paix, ou son enfer sur terre. Ça dépend des matins. Ils hurlent fort ces mioches. Et Vitani le suit jusqu'au bout de la nuit. Rares sont les fois ou celles-ci ne ressemblent à des siestes. Le travail. Il est venu pour le travail. Ou pour elle. Il allume une cigarette pour se changer les idées. C'est ce qu'il est venu chercher à Capri, la paix. Un certain renouveau. Son chemin est semé d'embuches, littéralement. Un trou à gauche, un piquet égaré à droite. Cela le fait doucement sourire. Ce ne sont que des enfants, se répète-t-il à longueur de journées. Ce ne sont que des enfants. Les collines s'enchainent à l'ombre du coucher de soleil et il atteint bientôt son endroit préféré de l'hôtel, peut-être même de l'île. Derrière ce terrain se cache une mine d'or optique, un mirage au milieu de ce bling-bling atténuant, une oasis de tranquillité et de sérénité. Il la surnomme 'la colline aux yeux d'or' car elle referme la plus belle vue des environs. Et qu'elle est interdite d'accès aux vacanciers. C'est là qu'il a rendez-vous ce soir. Le feu de joie. Avec deux jours de retard. Le privilège de travailler les soirs de fête. Ils sont payés pour sublimer les vacances des autres, mais qui se soucie de leurs vacances à eux? Personne. Parce qu'ils n'y ont pas le droit, selon la grande Voix du contrat de travail. Mais ils n'ont pas dit leur dernier mot. Ce qu'on peut faire avec la technologie de nos jours, vous seriez épatez. Son mégot touche à sa fin, il l'écrase sous sa chaussure et le replace dans son paquet vide. Sa brise d'air fraiche. Il ne l'abimerait pour rien au monde. Quelques bribes de conversations lui titillent les oreilles, il est presque arrivé. L'heure se fait tardive, son cours du soir a terminé avec quelques minutes de retard, tous les vacanciers s'apprêtent à rejoindre les bras de Morphée. Mais pour eux, pour eux les vacances ne font que commencer. L'espace de quelques heures. Les silhouettes qui se dessinaient au loin se distinguent désormais très clairement et il reconnait quelques têtes. Il entame les retrouvailles avec ses compatriotes de guerre et on lui sert un verre dans la foulée. Les minutes passent, son esprit se vide peu à peu. Cette soirée est agréable. Et loin d'être terminée. Sa vessie lui ordonne de trouver un coin sombre, mais les lampions accrochés autour des petits arbustes l'empêchent de disparaitre. Tant pis. Il retourne sur ses pas pour retrouver ses amis cuisiniers et c'est à ce moment qu'il l'entend. Ce rire. Cristallin. Enfantin. Son rire. Son corps se raidit, il n'ose se retourner. Peut-être que s'il se font dans la masse en gigotant maladroitement quelques minutes alors il trouvera un moyen de fuir discrètement. Mais c'est impossible. Le terrain autour de leur petite soirée clandestine est désert. Il ne ferait que s'attirer les regards de tous. Impassible, il continue à lui tourner le dos, un bras en l'air retenant son verre, l'autre ballant, indécis. Impuissant.
Revenir en haut Aller en bas
la victime du blaireau
Azel Mercieca
Azel Mercieca
messages : 417
date d'inscription : 22/02/2015
pseudo : morning wood. (vic)
avatar : russo.
crédits : chrysalis

burn on. (bazel) Empty
MessageSujet: Re: burn on. (bazel)   burn on. (bazel) EmptyJeu 26 Mar - 2:14


My shadow's the only one that walks beside me
My shallow heart's the only thing that's beating
Sometimes I wish someone out there will find me
Until then I walk alone

Une course contre la montre, une course contre son ombre. Il est son labyrinthe sans fin, aucune issue, prise au piège, otage à sa merci, otage entre ses mains. Les rayons brûlants meurent à la surface de sa peau, laissant dans leur sillage une chaleur tiède amer. Elle, elle marche. Perdue dans son dédale de cendres, de souvenirs, bercée par cette illusion futile d'une liberté imminente. Ce fantasme plus vrai que nature qu'elle arrive presque à goûter. Ouais. Sauf que le radar est cassé Azel, il est rouillé. Elle dérive, mauvais cap. La pénombre dépose peu à peu sur le terrain de golf son voile ténébreux. Petit à petit le jour succombe à la nuit. Elle, elle marche. Sans but, sans saveur, fade. Elle n'est plus que le reflet de son ombre, un pâle mirage qui tente de rester à la surface de la réalité. Son chignon tient en équilibre instable au-dessus de sa tête, les mèches s'évadent peu à peu de la forteresse dorée, tombent sur son visage. La tempête blonde. Elle les remarque à peine. Tout ce qu'elle veut, c'est une gorgée d'air, un zeste de liberté. C'est trop demander? Alors, elle s'aventure plus loin, là où la fête n'est plus qu’écho, là-bas, où elle plonge tête la première dans le puits de ses sentiments. Appuyée sur un caillou glacé, elle flirte avec la nuit. Elle inspire profondément, le moment, les saveurs, les odeurs, ce goût de Capri, aussi. Un des derniers rayons lumineux lui barre le visage, elle plisse les yeux, jette un dernier coup d’œil en arrière. Elle discerne des formes, des taches, cette masse qui bouge, qui vit. Son nouvel entourage, sa nouvelle famille. Un sourire timide vient se glisser sur ses lèvres. Leurs voix se fraient toujours un chemin jusqu'à ses tympans, mais c'est déjà plus supportable, moins perturbant. Elle croise ses bras sur son ventre, détourne la tête, soupire. En tête-à-tête avec la lune. Putain, niveau déprime elle atteint des sommets. Elle penche la tête, inspecte les bouts de parcours qu'elle distingue dans l'obscurité. Elle discerne à peine le drapeau, dissimulé à quelques mètres seulement. Ils avaient parié qu'elle n'y arriverait pas en un coup. Faut dire qu'elle avait joué comme une merde depuis le début de la partie, elle avait même lâché le club en tentant de frapper la balle. Mais ils avaient parié et elle avait gagné. Il avait dû lui faire à manger nu sous son tablier pendant une semaine. Elle soupire, coincée dans un cycle infernal, condamnée à pourrir sur le manège infernal de la déception. A chaque fois qu'elle a tenté de se noyer, d'oublier, l'appel de l'oxygène à été trop fort, la réalité l'a rattrapée. Elle l'oblige toujours à remonter. Toujours, peu importe l'endroit, la manière, le moment, elle lui interdit de couler. Et putain, elle essaie, elle essaie vraiment, mais à chaque fois, c'est retour à la case départ. Et cette fois-ci n'est qu'une tentative parmi tant d'autres. Elle est habituée maintenant. Pas assez courageuse pour se perdre réellement, trop peureuse, faible, perdue que pour résister, que pour ne pas réessayer. Alors elle revient sur ses pas, elle laisse derrière elle ses problèmes et ses incertitudes. Ce bordel ambulant qu'elle transporte partout où elle va, qu'elle sème partout où elle passe. Les traits morts de son visage ressuscitent à mesure qu'elle se rapproche de la foule. Réflexe malsain. Elle arbore ce masque presque irritant, ce sourire qu'elle ne reconnaît pas, un peu trop figé que pour être naturel. Elle les observe un moment sans rien dire, l'ombre d'un sourire au coin des lèvres. Malgré ce poids sur ses épaules qui ne cesse de s'alourdir, elle ne peut s'empêcher de penser qu'elle est quand même bien tombée. Un coin de paradis. Le bon endroit pour dépérir, lentement, gentiment, sans rien demander à personne. Elle glisse quelques mots ici et là, de quoi combler sa part, paraître enjouée, rigoler et puis se taire, hocher la tête, écouter. C'est mécanique, calculé. C'est pas sa soirée, c'était pas sa semaine non plus. Mais ça va finir pas s'arranger pas vrai? Ça peut pas rester comme ça. Elle survivra pas encore très longtemps à ce rythme saccadé. ...et en fait, c'était sa mère. Ils éclatent de rire, elle suit le mouvement, un peu trop facilement. Elle est devenu plutôt douée pour ça, prétendre le contraire, éviter les questions, faire taire les interrogations. Elle hoche la tête, sourit, remarque qu'elle n'a rien entre les mains. J'reviens dans deux secondes. Elle désigne d'un geste vague la table un peu plus loin, celle sur laquelle reposent les coupes de champagne qui avec un peu de chance arriveront à lui étourdir la raison. Ils hochent tous la tête à l'unisson et puis la conversation reprend de plus belle. Elle en profite pour s'éclipser. La tête baissée, elle fuit chaque regard, chaque potentiel obstacle. C'est vraiment pas sa soirée. Elle veut juste s'échapper bordel. Perdue dans ses pensées, elle ne regarde pas où elle va. Ça se passe trop vite, l'impact, une balle en plein coeur. Elle le heurte violemment. Ses doigts s'enroulent autour du bras de l'inconnu alors qu'elle tente de retrouver un semblant d'équilibre. Elle marmonne quelques excuses à peine audibles, quelques mots qui se perdent les uns dans les autres; pardon, j'regardais pas où j'allais. Et elle aurait pu continuer son chemin, ne pas relever la tête, ignorer tout de son existence. Elle aurait pu s'échapper, encore, involontairement cette fois. Ouais mais non. Le destin est une pute. Alors elle lève ses yeux émeraude, elle tombe sur ces boucles sauvages, ces épaules larges et musclées, cette posture, mal-à-l'aise et pourtant si élégante et- Non. Non, non, non. Son souffle se meurt, ses doigts broient la chair qu'elle agrippe encore malgré elle. Des milliers de questions se glissent entre ses lèvres, un flot d'insultes aussi. Il a pas le droit putain. Il peut pas, il- Les mots se chevauchent, se superposent; Tu- C'est pas- Il lui tourne le dos. Ses pupilles olive tombent sur sa main qui s'accrochent toujours désespérément à son bras. Elle lâche brusquement prise, comme s'il l'avait brûlée. Le fantôme de ses doigts laisse une trace rouge sur sa peau, sa marque. Elle tente une inspiration. Inutilement. Elle est à deux doigts de se noyer. A un de s’étouffer. Il est toujours de dos, c'est peut-être mieux comme ça. Son ton est dur, cassant alors qu'elle explose intérieurement; Qu'est-ce que tu fous ici? Dis-moi que j'rêve. C'est pas possible, c'est- elle tremble, il lui tourne toujours le dos. Putain Blair! Elle hausse la voix, trop vite, sans prévenir. Mais bordel, il pouvait pas faire ça. Tu pouvais pas faire ça.
Revenir en haut Aller en bas
le blaireau
Blair Samuels
Blair Samuels
messages : 356
date d'inscription : 21/02/2015
pseudo : fb. (clara)
avatar : styles
crédits : @brat face

burn on. (bazel) Empty
MessageSujet: Re: burn on. (bazel)   burn on. (bazel) EmptySam 28 Mar - 0:20


Hope that you fall in love, and it hurts so bad
The only way you can know is give it all you have
And I hope that you don't suffer but take the pain
Hope when the moment comes, you'll say
With every broken bone, I swear I lived.

Pardon, j'regardais pas où j'allais. Elle le bouscule et ce n'est pas son corps qui tremble, c'est son âme toute entière. Elle l'électrise. Elle. Sa main agrippée autour de son bras, se rattrapant désespérément à son équilibre. À son radeau. Tu- C'est pas- Cette brûlure qui se propage dans son corps, dans son coeur, l'empêche de bouger. Elle l'ancre dans le sol, un flingue sur la tempe, un minuteur sous les paupières. Il ferme les yeux un instant, presque effrayé de les laisser plonger dans les siens. Et de se sentir partir. Et de ne plus se rien contrôler. Deux options s'offrent à lui: se libérer de son étreinte et fuir la scène de crime sans sourciller, ou se laisser aller à elle et l'affronter. Elle et son regard de braise. Elle et son sourire ravageur. Elle et sa fausse timidité mimiquée. Mais il a peur. Peur de se retourner et de comprendre. Comprendre que finalement, cette fausse joie étouffée dans sa voix n'est que ça, fausse. Son regard la trahit toujours, et il a peur de son regard. Qu'est-ce que tu fous ici? Dis-moi que j'rêve. C'est pas possible, c'est- Mais il n'a pas besoin, plus besoin de se retourner. Pas qu'il en ait déjà eu besoin à vrai dire. Ce n'était donc pas une invitation. Un adieu. Des excuses en carton. Un 'je m'en vais, ne me suis pas'. Encore une fois il s'était foutu le doigt dans l'oeil. Un majeur douloureux, badigeonné d'acide. Putain Blair! Tu pouvais pas faire ça. Le ton monte sans qu'il n'ait le temps de redescendre sur terre, toujours perché quelque part entre les souvenirs d'une histoire inachevée sur un oreiller froissé par la réconciliation. Il sursaute alors que ses mots accusateurs le rappellent sur cette terre, cette île, ce terrain de golf. Pardon d'avoir pris tes messages pour une invitation. répond-t-il sans réfléchir, mi-sarcastique, mi-amer. Entièrement blessé. Toujours dos à elle, sa tête vacille, emportée par un rictus nerveux. Il ne s'excuse en rien. Il ne l'excuse en rien. L'Italie prend une sale tournure. C'est dommage, il commence juste à s'attacher à ce petit halo de paix et de fric. Puis les vapeurs de l'amour se dissipent et soudain tout lui revient au visage. Ce blond mafieux qui la portait mardi dernier. Ses yeux rieurs s'éclairant alors qu'elle lisait un message, il pouvait jurer que c'était de ce blond. Ses papillonnages avec tous les cuisiniers à sa pause déjeuner. Elle est là pour s'amuser, pour oublier. Comment n'a-t-il pas pu percuter plus tôt. Sa propre bêtise lui afflige le coup de trop. Une musique plus sensuelle que les précédentes retentit doucement dans l'air, décontractant l'atmosphère tout en l'électrifiant. Mais Blair, ça fait un moment qu'il est endolori. D'elle. Il termine son verre d'une traite et s'éloigne de quelques centimètres pour le jeter dans une poubelle improvisée. L'opportunité de rentrer chez lui. De s'barrer d'ici. D'éviter cette discussion qui fera mal. Parce qu'avec elle, tout fait mal. L'aimer. La haïr. La reconquérir. Mais avant qu'il ne résolve l'équation bazel dans son esprit, il se trouve face à elle, son visage dangereusement trop près de sien. Pourquoi tu ne me l'as pas dit Azel? C'est un murmure, un appel au secours. Non mieux, pourquoi me l'avoir dit.-si tu ne prends même pas la peine de cacher ton dégout à ma vue- se coince dans sa gorge. Les reproches. La fierté abîmée. L'instinct en deuil. Ce même-instinct qui l'avait poussé à sauter dans le premier avion. La foule les entoure mais ne semble pas les remarquer. Il y a quelque chose de touchant dans leur posture. Quelque chose de vrai. Mais surtout quelque chose de dérangeant, pour lui tout du moins. Elle feint la surprise puis le pique à vif mais son corps, son corps crie le désir. Son corps est ravi de le voir. C'est qu'elle aurait presque quelque chose à cacher. À cette simple pensée, une vague de rage le submerge et ses poings se recroquevillent dans ses poches. Sa respiration s'accélère et il apercevrait presque des flashs d'Azel et un autre. D'Azel et ce blond. Il ferme ses yeux un instant, laissant son front se reposer sur le sien. Ils sont si proches, mais un univers les sépare. La mer. L'océan atlantique. san francisco, capri. Leurs corps réunis ne sont qu'un mirage. S'il ferme les yeux un peu plus fort, peut-être se réveillera-t-il de ce rêve qui le roussi. Qu'est-ce que tu cherches ici Azel. dit-il enfin après de longues minutes, joignant le geste à la parole en écartant ses bras afin de désigner l'étendu du terrain. Mais il ne parle pas du golf et son regard partagé entre l'accusation et les remords lui confirme qu'elle a comprit sa question. Ne me dis pas que t'es là pour lui. soupire-t-il. À peines les mots ont-ils franchit le seuil de ses lèvres qu'il se retrouve déjà à prier pour que la musique les ait couverts. Je pensais qu'on en avait terminé avec ces gamineries Az. Sa voix retrouve une certaine douceur, bien que brisée. Il se passe une main dans les cheveux avant de la replacer dans sa poche. Son regard ancré dans le sien, il arque un sourcil sans la quitter des yeux. Parce qu'il faut qu'ils s'expliquent, qu'elle s'explique. Parce qu'il en a assez de ces non-dits qu'elle ne considère pas mensonges. Parce qu'il veut s'assurer que ce connard ne l'approche pas de la soirée, de l'été. Et une question subsiste toujours: arriveront-ils un jour à se sortir de cette spirale infernale?

Revenir en haut Aller en bas
la victime du blaireau
Azel Mercieca
Azel Mercieca
messages : 417
date d'inscription : 22/02/2015
pseudo : morning wood. (vic)
avatar : russo.
crédits : chrysalis

burn on. (bazel) Empty
MessageSujet: Re: burn on. (bazel)   burn on. (bazel) EmptyDim 29 Mar - 14:58


Two feet standing on a principle
Two hands longing for each others warmth
Cold smoke seeping out of colder throats
Darkness falling, leaves nowhere to go

À mesure qu'elle l'inspire, le monde perd ses couleurs. L'aquarelle se fane, les teintes ternissent. Il devient sa seule nuance, une tornade de gouache nocive. Autour d'eux, la vie sature, la vie satyre, se gomme jusqu'à mourir. Les sons s'estompent, les gens s'effacent jusqu'à ce que l'univers tout entier s'endorme complètement, perdu quelque part dans l'espace-temps. La biche est prise au piège, la patte mordue par la morsure du piège en acier. Il la broierait d'un simple coup d’œil sans qu'elle ne puisse rien y faire. Il est le chasseur, son traqueur. Ses pupilles glissent furtivement vers la gauche, flanchent une fraction de seconde à droite. Mais non. Aucune issue. Il est là, solide, ferme, réel. Devant elle. Elle voudrait croire à un rêve, fermer les yeux, le faire disparaître. La facilité. Éviter la confrontation, éviter les explications, éviter ces tonnes de questions sans réponses qu'elle arrive déjà à lire dans sa posture tendue, dans cette façon qu'il a de contracter ses épaules. Elle a peur. Elle panique. Elle ne sait pas, elle ne sait plus. La situation lui échappe complètement, elle lui glisse entre les doigts sans qu'elle ne puisse la rattraper. Elle subit, sa connerie, l'inévitable. Et quand il brise le silence, ses mots sont comme un flingue, menaçant, pointé sous sa gorge. Pardon d'avoir pris tes messages pour une invitation. Son doigt presse la détente, ses mots la heurtent en plein cœur. Ce minime espoir qu'il ne soit que mirage au milieu de son esprit bousillé tombe à l'eau, elle redescend violemment sur terre. La mélodie de sa voix est cassée, blessée, accusatrice. Un mince voile d'eau salée vient recouvrir ses iris aux reflets jade. Elle se sent partir, doucement, vers les méandres de la culpabilité. Son armure se fissure, déjà, huit mots et elle n'est plus qu'une vulgaire masse vacillante. Il sera sa perte. Sa gorge est sèche, son ventre à la même saveur qu'un d'océan déchaîné, c'est Bagdad, en elle, partout. Ses sourcils se froncent, elle inspire profondément en essayant de faire taire la tempête qui manque à chaque seconde d'imploser. 'T'as pas le droit de faire ça, t'as pas le droit de me faire culpabiliser. T'es qui bordel, t'es qui pour faire ça?' J't'ai jamais demandé de me suivre Blair. 'Ouais, sauf que tu l’espérais pas vrai?' Elle baisse les yeux, ignore cette voix dans sa tête qui lui implore de succomber, un frisson la parcoure. Elle tire sur le bord de sa robe qu'elle trouve soudain trop courte. Lúcio lui avait dit qu'elle mettait ses jambes en valeur, elle- perdue dans ses pensées, elle ne l'a pas vu s'approcher. Quelque chose en elle se brise. Et il est là, tout prêt, trop prêt. Son visage, ses traits, lui. Ses poumons se gonflent, sa respiration se bloque. Elle lève les yeux vers lui, cette peur acide dansant au fond du regard. Pourquoi tu ne me l'as pas dit Azel? Non mieux, pourquoi me l'avoir dit. Elle secoue la tête de gauche à droite. 'Arrête.' Il s'éloigne d'elle, physiquement, mentalement. Et c'est furtif, peut-être quelques micromètres mais c'est suffisant pour qu'elle le remarque, suffisant pour qu'elle suive son souffle, traque son odeur. Ses lèvres cherchent les siennes, inconsciemment, et pendant un instant, elle oublie tout. Elle n'a aucun tact, aucune valeur. Pas quand il est là. Le flingue glisse le long de sa mâchoire, se pose sur sa tempe, elle inspire violemment, s'interdit de flancher, pas encore putain, plus maintenant. Sa voix frisonne. Aucune crédibilité. Pas de questions. Elle plonge dans son regard assassin, celui qui tant de fois l'a abattue, comme ça, d'un coup d’œil acéré. C'est tout ce que je t'ai demandé Blair. Pas de questions. Rien. Ok? Il brise les codes, cet accord tacite qu'elle pensait avoir signé avec lui. Aucun contact, un paramètre de sécurité. Quelque chose, n'importe quoi pour l'empêcher de dériver. Sauf qu'il s'approche, trop prêt. Il envahit son espace vital et elle le laisse faire, sans rien dire. Parce qu'elle est faible, parce que c'est Blair. Elle baisse la tête, baisse sa garde. Leur front repose l'un sur l'autre, bancal. C'est trop intime, plus qu'elle ne le voudrait, plus qu'elle ne peut le supporter. Et pourtant elle ne bouge pas, elle reste là. À tracer son odeur, à l'écouter parler. Il l'a cassé. Elle doit enrouler ses bras autour de son ventre pour éviter qu'ils aillent se percher là-haut, au creux de sa nuque. Elle est foutue. Complètement foutue. Qu'est-ce que tu cherches ici Azel. Ne me dis pas que t'es là pour lui. Ses mots la percutent, sans retenue, elle flanche. Son ton est doux mais ses mots sont lourds, ils la perforent de part en part, violemment, il a pressé la détente. Elle fait un pas en arrière, elle sent son sang se glacer petit à petit dans ses veines. La bouche entrouverte, les yeux écarquillés, elle l'observe. Ses traits sont éclairés par la faible lumière astrale, ça lui donne une allure angélique, diabolique. De qui tu parles ? J'vois pas- Son regard la trahit, elle grimace, incline son menton vers le sol, ses cheveux tombent sur son visage. Barrière naturelle. Elle gesticule sur place, sans but, mal à l'aise. Je pensais qu'on en avait terminé avec ces gamineries Az. Son ton est trop calme, trop contrôlé. Ses boucles brunes se déploient autour de son visage, il est tellement beau. Elle veut le cogner autant qu'elle crève de l'embrasser. Le temps s'arrête et elle, elle explose. Ces gamineries? Un rire s'échappe d'entre ses lèvres, ça sonne faux, amer. Donc pour toi, c'est une blague? Elle déforme ses mots, elle en a parfaitement conscience, mais elle est en feu et plus rien n'a d'importance. Ouais. Elle soulève un sourcil, le coin de sa lèvre légèrement redressé. Son sourire a un arrière-goût toxique, un zeste d'arsenic. Si j'me suis barrée c'est pour le retrouver. Elle doit se taire, tout de suite. Le signal d'alarme retentit, c'est fini. Très, trèèèès bon au pieu si tu veux tout savoir. Ou remarque, t'es peut-être déjà au courant? Espionner les gens, c'est devenu un de tes passes temps non? Mais où elle va? 'Ferme-la putain.' Puis j'peux organiser une rencontre si tu veux... 'Arrête.' ... histoire qu'il voit le genre de déchets que j'me suis tapée pendant beaucoup trop longtemps. Sa mâchoire se contracte, ses yeux lancent des éclairs. Elle veut le voir tomber, comme elle, elle est tombée. D'un immeuble de trente étages, du haut de l'Everest, une chute libre sans parachute. Jamais elle ne pourra l'oublier. Elle l'a dans la peau, elle l'a dans le cœur.
Revenir en haut Aller en bas
le blaireau
Blair Samuels
Blair Samuels
messages : 356
date d'inscription : 21/02/2015
pseudo : fb. (clara)
avatar : styles
crédits : @brat face

burn on. (bazel) Empty
MessageSujet: Re: burn on. (bazel)   burn on. (bazel) EmptyMar 5 Mai - 21:52


Little do you know I'm trying to make it better piece by piece
Underneath it all I'm held captive by the hole inside
I've been holding back for the fear that you might change your mind
I'm ready to forgive you but forgetting is a harder fight


Si j'me suis barrée c'est pour le retrouver. Instinctivement ses poings se referment, ses paumes étouffant la peine causée par ce sourire satisfait qu'elle ose arborer. Et le dégout. Surtout le dégout. Celui grandissant au fond de la gorge, celui menaçant de se déverser sur eux à la prochaine pensée de ce connard. Très, trèèèès bon au pieu si tu veux tout savoir. Arrête. C'est bas, presque avalé. Il se le murmure à lui-même. À ses pensées qui n'en ont pas eu besoin de plus pour partir au quart de tour. À ses poings qui recherchent désespérément un mur de briques pour frapper dedans. À cette blonde malsaine qui l'enfonce avec ses mots traitres et son air amusé. Ou remarque, t'es peut-être déjà au courant? Espionner les gens, c'est devenu un de tes passes temps non? Une nouvelle vague de rage s'écrase à ses pieds. Arrête. C'est plus vigoureux. Plus douloureux. Puis j'peux organiser une rencontre si tu veux... Elle le pique. Pique, pique, pique. Encore et encore. Elle le titille par ci, l'électrocute par là. Le pousser à bout, elle n'en est plus très loin, ses doigts violets pour témoignage. Ses paroles ricochent sur son armure de fer, frappant systématiquement au même endroit, s'enfonçant chaque fois un peu plus, l'épargnant chaque fois un peu moins. Arrête. C'est un taureau. Rugissant, bouillant, le talon au sol, prêt à dégainer. ... histoire qu'il voit le genre de déchets que j'me suis tapée pendant beaucoup trop longtemps. Sa carapace est plus que fissurée, elle est éparpillée à leurs pieds et il l'enjambe aisément, laissant la colère s'emparer totalement de lui. Ferme-la Azel ! Le petit garçon pétrifié et estomaqué a laissé place à son double maléfique respirant la violence. Il en tremble de rage. Il marche, ses talons foulant le gazon innocent, arrachant cette herbe trop immaculée, il jure, encore et encore. Il se perd dans ses cent pas, ses mille pas. Il ne tente plus de reprendre le contrôle de son corps face à cette rage qui lui coule dans les veines. Au contraire, il la laisse s'installer et régner. Arrête, arrête. Il hurle de tous ses poumons, il hurle jusqu'à en couvrir le son. Celui des discussions sans intérêt de ces adolescents inconscients qui les entourent, celui des vibrations de la musique qui lui brulent les neurones, celui de son coeur qui lui déchire l'intérieur. 'très bon au pieu si tu veux tout savoir.' Ça résonne, ça chantonne. Son imagination photographique le tire au plus bas de son estime, chamboulant les portes blindées qu'elle avait dressé durant toutes ces années. Une ancienne version de lui-même remonte doucement à la surface, un Blair qu'il avait quitté depuis longtemps. Et il l'accueille, comme un vieux copain. Il est où ce connard ? Son pied heurte un cailloux mais ce n'est pas assez douloureux, pas assez libérateur. Il s'en arracherait les cheveux si cela permettait seulement de faire moins mal. Réponds-moi Azel, où il est ! Il devrait ramasser le peu de contrôle qu'il lui reste et plier bagage. Quitter la soirée, quitter la ville. Mais il ne peut pas, il ne peut plus. C'est trop tard. C'est Azel. Elle l'a remit dans le bon chemin, elle l'a adoucit. Et maintenant, elle le re-détruit. D'un battement de cils. D'une phrase pleine de haine, de peine. Tu te crois si maligne mais il est déjà parti en baiser une autre ma pauvre. Ce petit rictus qu'il laisse échapper lui donne envie de s'en foutre une. Azel, elle ne mérite pas qu'on lui parle comme ça. Aucune fille ne devrait encaisser ces paroles. Mais Azel l'a cherché, Azel l'a blessé, et plus que ça, Azel l'a fait régresser. Réduit à ce gosse sans respect ni barrière qu'il était dans une vie passée. Une vie sans elle. Une vie avant elle. Peut-être que je devrais faire de même. Mais peut-être qu'Azel, ce n'était qu'une passade. Une bonne boutade de la part de son ancien acolyte le Karma. Toucher le bonheur du bout des doigts, puis le voir se réduire en cendres sous ses yeux impuissants. 'T'aurais pu être un mec bien', qu'il lui murmure, 't'aurais pu.' Cette voix il a envie de lui tordre le cou. À tous ces garçons qui osent la regarder aussi, tous autant qu'ils sont. C'est son Azel bordel. C'était son Azel. Cette pensée ravive la flamme de sa perte de contrôle et il se passe une main dans les cheveux. Possédé. Il n'a pas croisé son regard depuis dix longues minutes. Il a peur de ce qui pourrait s'y refléter. Peur de ce que cette vision pourrait déclencher. Tu me dégoutes. crache-t-il finalement. C'est froid, glacial même. Ça lui sort des tripes. Il n'hurle plus et ça en dit long. Long sur lui, long sur eux.

Revenir en haut Aller en bas
la victime du blaireau
Azel Mercieca
Azel Mercieca
messages : 417
date d'inscription : 22/02/2015
pseudo : morning wood. (vic)
avatar : russo.
crédits : chrysalis

burn on. (bazel) Empty
MessageSujet: Re: burn on. (bazel)   burn on. (bazel) EmptyVen 15 Mai - 13:23


Needle and the thread,
Gotta get you out of my head
Needle and the thread,
Gonna wind up dead


Ferme-la Azel ! Elle sursaute, elle suffoque, effrayée par le violent rugissement de sa voix éraillée. Il a volé son oxygène, il a dérobé son soleil. La situation s'inverse, trop rapidement. Il prend place sur le trône, elle retombe tout en bas du château. Il y a encore quelques secondes, elle volait, les bras écartés, le corps tendu, balayant les nuages en se foutant de tout, en se foutant de lui, en se foutant de ce "nous" fragile, prêt à casser à tout moment. Embarquée sur la rive de la vengeance, elle a vomi ses tripes sans aucune retenue, sans réfléchir, impulsivement, comme trop souvent. Dos au vent, aveuglée par la rage, elle s'est sentie horriblement puissante. Un peu trop. Elle a déversé des vagues d'acide sur son visage d'ange, son sourire déformé par la revanche. La roue a fini par tourner. Et c'est elle maintenant qui tremble, c'est elle qui tombe. Elle s'écrase, à ses pieds, elle est morte, brisée. Elle s'éclate au beau milieu de nulle part, elle se fissure sous les hurlements de ce félin assoiffé de rage. Ce fauve qui prend vie devant elle, sans qu'elle ne puisse rien y faire. Son venin pénètre son sang, ses crocs glissent sous sa peau et ses veines virent noires charbon, aussi froides que ses mots, aussi douloureuse que le ton de sa voix. Elle est droguée, piétinée, bonne à rien, juste peut-être à jeter. Arrête, arrête. Il se perd dans un raz-de-marée de mots, de pas, de cris, manège mortel. Il est où ce connard ? Elle étouffe un sanglot, porte une main tremblante à sa bouche, cligne des yeux. Elle arrive à peine à discerner sa silhouette, trouble, sous le filet d'eau salée qui se forme au coin de ses yeux. Elle accroche son regard vitreux à sa mâchoire tendue, une larme rebelle manque de dégouliner sur sa joue. Elle secoue la tête de gauche à droite, muette, incapable du moindre mot. Il saigne le sol avec ses coups de pied meurtriers, tuant un peu plus l'herbe fraîchement coupée. Réponds-moi Azel, où il est ! Elle flanche, grimace, fais un pas un arrière. Encore une fois, ce coup de tête incertain. Elle a toujours détesté le voir dans cet état. Tu te crois si maligne mais il est déjà parti en baiser une autre ma pauvre. Sa lèvre inférieure flamboie, aussi rouge qu'une cerise d'été, malmenée par ses dents aussi tranchantes qu'une lame d'acier. Son souffle s'échappe de sa poitrine, l'air lui est devenu étranger. On fait comment, déjà, pour respirer? Ses bras viennent encercler son ventre, elle a peur. Peur parce que rien ne se passe comme elle l'avait prévu. Peur parce qu'elle brûle d'envie de se jeter dans ses bras. Peur parce que rien n'a changé, parce que rien n'a fonctionné. Rien. Rien. Rien. Et c'est sa faute, sa faute à lui si elle n'arrive pas à l'oublier. C'est sa faute. Alors elle s'approche, elle pénètre son espace vital. Et elle fait ce qu'elle semble faire de mieux ces temps-ci, elle taille au couteau des larmes sur ses joues. Il n'est pas comme toi, il déteste les mensonges. Elle est déjà par terre et pourtant, elle continue de tomber. Toujours plus bas. Peut-être que je devrais faire de même. Elle l'aime. T'as pas compris ? Tu fais ce que tu veux, j'en ai rien à foutre. Elle serait capable de tuer la première femme qui lorgnerait un peu trop longtemps sur son profil sauvage, elle la noierait dans son propre sang, elle- T'es assez grand pour aller sauter qui tu veux. Elle est vulgaire et ça la dégoûte. Tu me dégoutes. Elle hoche la tête en passant sa langue sur sa lèvre. Elle détourne le regard, elle rit. C'est effrayant à voir. Elle le dégoûte, elle se dégoûte. Et c'est quoi maintenant Azel ta raison d'exister? Sa voix tremble. On est deux. Les trois mots résonnent désagréablement à ses oreilles, ça non plus c'était pas prévu. Son masque glisse de son visage, merde. Elle le perd, lui et Blair. Ils glissent tous les deux entre ses doigts, comme une poignée de sable fin. T'as fini? Ou tu veux encore me descendre un peu plus? Elle s'approche de lui, attrape son visage entre ses mains, le force à la regarder dans les yeux. Elle respire trop fort, ses ongles s'enfoncent dans ses tempes. Elle siffle entre ses dents, sèchement, ironiquement; Insulte-moi encore, j'suis toute à toi. Son mascara lui barre la vue, ses yeux piquent, son visage est inondé, quand elle crie, sa voix part dans les aigus. Ca l'a toujours énervé, c'est encore le cas. Elle le dévisage un quart de seconde à peine, juste de quoi rechuter. Sans prévenir, ses lèvres viennent heurter les siennes, violemment. C'est tout sauf agréable, un nuage de dents, de morsures, de violence. Elle crache contre ses lèvres des mots qu'elle ne pense pas; Casse-toi, casse-toi et ne reviens pas. Tu m'oublies Blair. Elle l'aime, plus que tout. Et elle suffoque à cause de lui, le voleur d'oxygène. Laisse-moi partir. Et elle l'aime. Et il va partir. Elle a perdu Blair. Elle a perdu Bazel. Plus rien n'a de sens. Je l'aime. Sa voix se casse, elle creuse au fond de ses yeux une manière de lui faire comprendre le vrai sens de ses mots. Je t'aime.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

burn on. (bazel) Empty
MessageSujet: Re: burn on. (bazel)   burn on. (bazel) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

burn on. (bazel)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
TRE METRI SOPRA CAPRI ★ ::  :: L'extérieur de l'hôtel. :: le terrain de golf-